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 BRÉSIL – Lula remporte l’élection présidentielle, Bolsonaro ne reconnaît pas sa défaite

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Lula, élu avec moins de 51% des voix, a été déclaré cette nuit vainqueur du second tour de l’élection présidentielle devant le sortant Jair Bolsonaro. Lors de la campagne, le président de gauche a promis un retour à la croissance économique et aux politiques sociales qui avaient permis, pendant ses deux premiers mandats entre 2003 et 2011, de sortir de la pauvreté plusieurs millions de Brésiliens.

Fin du suspense. Au Brésil, le Tribunal supérieur électoral (TSE) a déclaré cette nuit que l’élection était « mathématiquement jouée », Lula disposant de 50,8% des suffrages validés contre 49,2% pour Jair Bolsonaro après le dépouillement de 98,8% des voix.

La victoire de Lula, qui débute un troisième mandat présidentiel, marque le rejet du populisme d’extrême droite incarné par Jair Bolsonaro. Elle a toutefois été beaucoup plus difficile que prévue. Soutenu par une large coalition de droite, la popularité du président sortant avait souffert de sa gestion de l’épidémie de Covid, le Brésil affichant l’un des bilans les plus lourds du monde par le nombre de décès rapporté à la population.

Combattre la déforestation de l’Amazonie

Lula a promis pendant la campagne un retour à la croissance économique et aux politiques sociales qui avaient permis, pendant ses deux premiers mandats entre 2003 et 2011, de sortir de la pauvreté plusieurs millions de Brésiliens. Il s’est aussi engagé à combattre la déforestation de l’Amazonie, actuellement au plus haut depuis 15 ans, et à faire du Brésil l’un des chefs de file des discussions sur la lutte contre le dérèglement climatique. Le troisième mandat remporté dimanche par Lula débutera dans un contexte marqué par une crise économique, de lourdes contraintes budgétaires et un renforcement de l’opposition parlementaire, les alliés du battu formant le principal bloc du Congrès après les élections du début du mois

Ancien dirigeant syndical, opposant à la dictature militaire dans les années 1970, Lula avait profité pendant ses deux premiers mandats d’une forte croissance économique tirée par les matières premières, dont le Brésil est l’un des principaux producteurs mondiaux, et il avait quitté la présidence avec une popularité record. Mais le Parti des travailleurs a ensuite vu son image entachée par une forte récession et par un scandale de corruption à grande échelle qui a conduit Lula en prison pendant 19 mois. Ses condamnations ont toutefois été définitivement annulées l’an dernier par la Cour suprême. Sa victoire conforte la « vague rose » politique en Amérique latine, après les victoires récentes de la gauche en Colombie et au Chili.

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Jair Bolsonaro a exprimé à plusieurs reprise des soupçons de fraude électorale, et il n’a toujours pas accepté les résultats du scrutin. Les autorités électorales se sont préparées à une éventuelle contestation, a appris Reuters de plusieurs sources, entre autres en prenant des dispositions pour assurer la sécurité dans le cas où ses partisans descendraient dans les rues. Jair Bolsonaro doit rester à son poste jusqu’au 1er janvier. Sa défaite est néanmoins actée par de nombreux dirigeants.

Félicitations d’Emmanuel Macron et Joe Biden

Emmanuel Macron a félicité Lula sur Twitter dont l’élection « ouvre une nouvelle page de l’histoire du Brésil ». Joe Biden a adressé ses « félicitations à Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection à la présidence du Brésil à la suite d’élections libres, justes et crédibles ». Il dit avoir « hâte de travailler » avec lui « pour poursuivre la coopération entre nos deux pays ».

Justin Trudeau, Premier ministre canadien, a également salué la victoire de la figure de la gauche américaine : « Les Brésiliens ont tranché. J’ai hâte de travailler avec Lula à renforcer le partenariat entre nos pays, à obtenir des résultats pour les Canadiens et les Brésiliens et à faire avancer nos priorités communes, comme la protection de l’environnement ».

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Vers un retour des alliances économiques du Brésil

Une victoire également saluée par l’Europe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est, en effet, dite impatiente de travailler avec lui, en particulier sur les « défis urgents » du climat et du libre-échange. Elle a également évoqué la sécurité alimentaire parmi les priorités sur lesquelles elle souhaite travailler avec le futur dirigeant.

Le projet d’accord de libre-échange et l’UE les pays sud-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), finalisé en 2019 mais jamais ratifié depuis en raison en particulier d’inquiétudes sur la politique environnementale brésilienne, pourrait reprendre des couleurs avec le retour de Lula au pouvoir. Le ministre suédois du commerce, Johan Forssell, a estimé lundi à Prague lors d’une réunion ministérielle des 27 que le résultat de l’élection brésilienne ouvrait « de nouvelles possibilités » à cet égard. « Je suis plus optimiste qu’avant sur la possibilité d’arriver à un accord », a indiqué le ministre dont le pays assurera la présidence tournante de l’UE à compter de janvier 2023.

La Chine s’est, elle aussi, montrée enthousiaste à l’idée de voir Lula accéder à la présidence du Brésil. Le pays l’a ainsi félicité, assurant vouloir porter le partenariat entre les deux pays à « un niveau supérieur ». « Nous sommes prêts à collaborer avec le nouveau gouvernement brésilien dirigé par M. Lula afin de porter le partenariat stratégique Chine-Brésil à un niveau supérieur et de mieux servir les intérêts des deux pays et des deux peuples », a déclaré devant la presse un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

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 Source: La Tribune / (Avec agences)

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ÉTATS-UNIS – Immigration : Le président Donald Trump ferme la porte à sept nouveaux pays et aux Palestiniens

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La forteresse Amérique remonte ses ponts-levis. Dans une proclamation signée ce mardi, le président Donald Trump a drastiquement élargi la liste des nationalités interdites d’entrée aux États-Unis, invoquant la nécessité impérieuse de « restreindre l’entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité » nationale.

Cette nouvelle salve de restrictions cible spécifiquement le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie. Le Laos et la Sierra Leone, jusqu’ici soumis à des blocages partiels, basculent désormais vers une interdiction totale. Fait politique majeur, les Palestiniens détenteurs de documents de voyage de l’Autorité palestinienne sont également concernés. Washington justifie cette décision radicale par des procédures de vérification jugées « tellement insuffisantes » dans ces territoires qu’elles imposeraient une suspension immédiate des admissions. Le cas syrien apparaît particulièrement sensible, la mesure intervenant quelques jours seulement après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le pays.

Depuis son retour au Bureau Ovale en janvier dernier, Donald Trump a fait du durcissement migratoire la clé de voûte de son action. Au-delà de la sécurité physique, la Maison-Blanche assume désormais une dimension culturelle et idéologique, ciblant explicitement les étrangers susceptibles de « nuire à la culture » ou aux « principes fondateurs » des États-Unis. Cette rhétorique s’inscrit dans la continuité des décrets de juin dernier, qui avaient déjà fermé la porte aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient.

Toutefois, le décret maintient certains garde-fous : les résidents permanents légaux, les diplomates et les sportifs restent exemptés. À contre-courant de ce durcissement généralisé, seul le Turkménistan bénéficie d’un assouplissement inattendu. Saluant des « progrès significatifs », l’administration autorise à nouveau la délivrance de visas non-immigrants pour ce pays d’Asie centrale, une exception rare dans une politique migratoire de plus en plus hermétique.

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ÉTATS-UNIS – Tir à Washington : ce que l’on sait de l’auteur présumé, Rahmanullah Lakanwal

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Un incident dramatique s’est produit mercredi en plein centre de Washington, à quelques pas de la Maison-Blanche, lorsqu’un homme a ouvert le feu sur des soldats de la Garde nationale, blessant grièvement deux d’entre eux.

L’attaque a eu lieu vers 14h15, heure locale, lorsqu’un suspect « est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux » en patrouille, selon Jeffery Carroll, responsable de la police de Washington. Les forces présentes ont rapidement neutralisé le tireur, qui a lui-même été blessé lors de l’intervention. La maire Muriel Bowser a indiqué que « les tirs étaient ciblés », tandis que le directeur du FBI, Kash Patel, a précisé que les deux victimes, originaires de Virginie-Occidentale, restent dans un état critique. La police n’a pour l’instant « connaissance d’aucun mobile », mais l’enquête se poursuit.

D’après la presse américaine, le suspect a été identifié comme Rahmanullah Lakanwal, un ancien militaire de 29 ans de nationalité afghane. Il serait arrivé aux États-Unis en septembre 2021, après la prise de pouvoir des talibans, et s’est installé à Bellingham, dans l’État de Washington, avec sa femme et ses cinq enfants. Ancien membre de l’armée afghane, Lakanwal aurait servi dix ans aux côtés des forces spéciales américaines, notamment à Kandahar, deuxième ville la plus peuplée du pays. Un proche, également vétéran afghan, s’est déclaré sous le choc et ne comprend pas les motivations de l’attaque : « Je n’arrive pas à croire qu’il ait pu faire une chose pareille. J’ai besoin de votre aide pour savoir pourquoi c’est arrivé », a-t-il confié à NBC News, la voix tremblante.

Dans un discours prononcé mercredi soir, Donald Trump a confirmé que le suspect était « entré en provenance d’Afghanistan » et a qualifié ce pays de « trou à rats sur Terre ». Le ministère de la Sécurité intérieure a par ailleurs confirmé que le tireur est un ressortissant étranger arrivé récemment aux États-Unis. L’incident a ravivé les débats sur la sécurité dans la capitale américaine et sur la surveillance des anciens militaires étrangers vivant aux États-Unis, tandis que la justice poursuit son enquête pour déterminer les motivations exactes de l’attaque.

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PÉROU – Lima coupe les ponts avec Mexico à cause de l’ex-Première ministre Betssy Chávez

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Le Pérou a annoncé, lundi, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Mexique, après que ce dernier a accordé l’asile politique à Betssy Chávez, ancienne Première ministre poursuivie pour sa participation présumée au coup d’État manqué de décembre 2022 orchestré par l’ex-président Pedro Castillo. La décision a été rendue publique par le ministre péruvien des Affaires étrangères, Hugo de Zela, lors d’une conférence de presse tenue à Lima.

« Nous avons appris avec surprise et regret que l’ex-Première ministre Betssy Chávez, présumée coauteure du coup d’État de Pedro Castillo, bénéficie de l’asile au sein de la résidence de l’ambassade du Mexique à Lima », a déclaré le ministre. Il a précisé que, face à cette situation jugée inacceptable, le gouvernement avait décidé de rompre immédiatement les relations diplomatiques avec le Mexique.

Cette décision marque une nouvelle escalade dans la crise diplomatique entre les deux pays, déjà fragilisés depuis la chute de Pedro Castillo en décembre 2022. À l’époque, l’ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador avait rapidement accordé l’asile à la famille de Castillo, provoquant la colère de Lima. Depuis, les relations bilatérales n’ont cessé de se détériorer : les ambassadeurs respectifs ont été rappelés, et le gouvernement mexicain a refusé de reconnaître les autorités péruviennes issues de la transition.

Malgré cette rupture politique, les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays s’étaient jusqu’ici maintenus, notamment dans les secteurs minier et agroalimentaire. Reste à savoir si cette nouvelle crise diplomatique entraînera des conséquences sur le plan économique et régional, alors que le Pérou continue de traverser une période d’instabilité politique.

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