CÔTE D'IVOIRE
CÔTE D’IVOIRE – 3 pilotes biélorusse et ivoiriens jugés à Paris pour le bombardement du camp français de Bouaké en 2004

En 2004, une attaque attribuée à l’armée ivoirienne fait 10 morts dans un camp français de l’opération Licorne, en pleine guerre opposant les rebelles du nord aux loyalistes du sud. Depuis, la justice traîne et Paris est accusé par certaines parties civiles de vouloir étouffer l’affaire. Par Agence Ecofin
Ce lundi 29 mars 2021, le procès de trois suspects liés au bombardement du camp français de Bouaké en 2004 s’est ouvert à la Cour d’assises de Paris. Les trois hommes sont accusés d’avoir mené l’attaque qui a coûté la vie à neuf soldats français et un civil américain.
Le mercenaire Biélorusse Yury Sushkin et les Ivoiriens Ange Magloire Gnanduillet Attualy et Patrice Ouei seront jugés par contumace à l’issue d’un procès qui fait déjà grand bruit. En effet, de nombreuses zones d’ombres restent non éclaircies, et les parties plaignantes issues des familles des victimes semblent voir derrière tout ça un complot qui aurait déraillé.
Il faut rappeler que les faits sont liés à la crise ivoirienne des années 2000, qui a opposé le nord du pays défendu par des rebelles, au sud loyal au président Laurent Gbagbo. Au début du mois de novembre 2004, celui-ci avait lancé une offensive aérienne contre les positions rebelles dans le nord, sous l’œil des forces françaises de l’opération Licorne, qui se sont déployées depuis 2002 entre les deux camps pour éviter une guerre civile.
Tout bascule le 6 novembre, lorsque vers 13h20, deux chasseurs ivoiriens qui survolaient un camp français à Bouaké dans le centre du pays tirent des roquettes à la surprise générale. L’attaque a coûté la vie à dix personnes et fait une quarantaine de blessés.
Mais l’affaire qui servira de prétexte à l’armée française pour détruire l’aviation ivoirienne ne s’arrête pas là. Le lendemain, un groupe de mercenaires russes, biélorusses et ukrainiens où pouvaient potentiellement figurer des suspects est arrêté par des militaires français, mais relâché quatre jours plus tard. Le 16 novembre 2004, huit Biélorusses venus de Côte d’Ivoire, dont Yury Sushkin, sont arrêtés au Togo qui prévient les autorités françaises. Curieusement Paris demande qu’ils soient relâchés.
17 ans après les faits, les principaux suspects courent toujours. Même s’ils sont jugés, les trois pilotes ciblés par le procès qui démarre à Paris ne seront pas présents, car ils n’ont jamais été mis aux arrêts. Du côté des familles des victimes, mais également de nombreux Ivoiriens qui ont manifesté leur hostilité envers la France après les représailles contre l’aviation ivoirienne, on dénonce une « manipulation française ».
Selon eux, le gouvernement de l’époque aurait essayé de simuler une attaque visant ses propres soldats, afin de déclencher une réaction française contre Laurent Gbagbo qui n’était pas connu pour être un « ami » de la France. Malheureusement, les choses auraient dégénéré affirment toujours les partisans de la thèse complotiste, ajoutant que depuis lors, Paris essaye de cacher la vérité et les commanditaires de l’attaque.
« Ce procès aurait pu être fini, terminé en 2005, maximum en 2006. On aurait pu éventuellement connaître exactement qui sont les commanditaires, qu’on ne connaît pas du tout jusqu’à maintenant. Pourquoi on ne les connaît pas ? Parce qu’on a tout fait pour ne pas les connaître. Et quand on fait tout pour ne pas connaître les commanditaires, on se pose des questions. Qui sont les réels responsables du bombardement de Bouaké ? Tout en sachant que Laurent Gbagbo n’y était pour rien, et ça ils le savaient dès la première seconde », fustige Me Jean Balan, un des avocats des parties civiles.
Si les relations franco-ivoiriennes se sont nettement améliorées depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, les dessous opaques de cette affaire n’en finissent pas d’alimenter les rumeurs. Reste à savoir si ce procès permettra d’apporter des réponses à des questions qui se posent depuis 17 ans, ou au contraire s’il engendrera de nouvelles interrogations.
Source Agence Ecofin / Par Moutiou Adjibi Nourou
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Gbagbo écarte tout appui aux candidats retenus pour le scrutin

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel, a annoncé jeudi soir qu’il ne soutiendrait aucun des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 prochain.
La déclaration a été lue à la presse par Me Habiba Touré, porte-parole de son parti, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Une élection sous tension
Le climat politique reste tendu après le rejet des candidatures de plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Ces exclusions découlent de décisions judiciaires, privant ainsi les grands partis de leurs candidats naturels.
« Il faut le dire clairement, les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne sont pas ceux investis par les grandes formations politiques du pays », a souligné Me Habiba Touré.
Des options limitées pour le PPA-CI
Parmi les cinq candidats qualifiés figurent le président sortant Alassane Ouattara, en lice pour un quatrième mandat controversé, ainsi que deux anciens proches de Laurent Gbagbo : Simone Ehivet Gbagbo, son ex-épouse, et Ahoua Don Mello, ancien ministre. Les anciens ministres Jean-Louis Billon et Henriette Lagou complètent la liste.
Laurent Gbagbo a reconnu avoir envisagé un soutien à l’un des candidats en lice, mais a finalement écarté cette option, faute de « consensus » et de « légitimité suffisante » au sein de son parti.
Le débat sur le quatrième mandat de Ouattara
Opposé de longue date à un nouveau mandat d’Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo répète que celui-ci est « inconstitutionnel », rappelant que la loi fondamentale limite la présidence à deux mandats. Le Conseil constitutionnel estime, au contraire, que l’adoption de la Constitution de 2016 a remis les compteurs à zéro.
Face à ce désaccord, Laurent Gbagbo appelle ses partisans à privilégier des « actions démocratiques et pacifiques » pour contester la candidature de M. Ouattara.
La position du gouvernement
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a rappelé mercredi que les décisions du Conseil constitutionnel étaient « sans recours », menaçant de sanctions « ceux qui tenteront de les contester ».
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – “Le changement est possible” : l’appel à l’union de Blé Goudé

En Côte d’Ivoire, l’opposant Charles Blé Goudé a lancé, ce lundi 15 septembre 2025, un vibrant appel à l’unité de l’opposition après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle d’octobre prochain par le Conseil constitutionnel.
Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, l’ancien leader des Jeunes patriotes a exhorté ses pairs à tourner la page des divisions : « L’heure n’est plus aux accusations ni aux polémiques. L’heure est au rassemblement pour le changement dans les urnes. »
Charles Blé Goudé a insisté sur la nécessité d’apprendre des expériences passées afin d’éviter que le pays ne retombe dans les violences politiques : « On ne construit rien dans le chaos et la violence. On construit toujours dans la paix et la tranquillité. » Il a appelé à croire en une alternative pacifique et démocratique : « La Côte d’Ivoire peut choisir une autre voie, celle d’un avenir sans conflit, celle de la dignité et de l’unité. »
Le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) a conclu en martelant que « le changement est possible » et qu’il doit se construire « dans le respect des différences ».
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le PDCI refuse le boycott malgré l’invalidation de Tidjane Thiam

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, a annoncé jeudi son refus de boycotter l’élection présidentielle prévue le 25 octobre, malgré l’invalidation définitive de la candidature de son champion, Tidjane Thiam.
Lundi, le Conseil constitutionnel a écarté les candidatures de Tidjane Thiam et de l’ancien président Laurent Gbagbo, tous deux radiés des listes électorales. Une décision sans appel, qui accentue la tension politique dans le pays.
« Il n’y aura pas de boycott, ce serait trop facile. Il ne peut pas y avoir d’élection sans Tidjane Thiam », a déclaré Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, devant la presse. Calice Yapo, autre cadre du parti, a confirmé que M. Thiam reste « le seul et unique choix », tout en dénonçant « une instrumentalisation grossière de la justice ».
Le PDCI n’a pas encore détaillé les stratégies qu’il entend déployer pour défendre la candidature de son leader.
De son côté, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a également rejeté la décision du Conseil constitutionnel, qu’il qualifie de « contraire à la Constitution et aux engagements internationaux du pays ». « Le droit ne peut être tordu pour éliminer un adversaire politique », estime le parti, qui refuse lui aussi d’envisager un plan B. « Il n’y a pas d’autre alternative que Laurent Gbagbo », a insisté son président exécutif, Sébastien Dano Djedje.
Face aux accusations d’exclusion délibérée des principaux opposants, le parti au pouvoir assure respecter les décisions d’une justice indépendante.
Cinq candidats restent en lice pour la présidentielle : le président sortant Alassane Ouattara, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, l’ancienne ministre Henriette Lagou, ainsi que deux dissidents issus de l’opposition, Jean-Louis Billon (ex-PDCI) et Ahoua Don Mello (ex-PPA-CI).
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