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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

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La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).

Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.

Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».

L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.

Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.

Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.

Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.

Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – JOJ Dakar 2026 : le Président Diomaye Faye fixe le cap à dix mois des Jeux

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Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a présidé le Conseil présidentiel de suivi des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026, une instance stratégique dédiée à l’évaluation de l’état d’avancement des préparatifs de cet événement d’envergure mondiale. Cette réunion de haut niveau a réuni l’ensemble des acteurs institutionnels et techniques impliqués dans l’organisation des Jeux.

Les travaux ont permis de dresser un état des lieux détaillé des chantiers en cours, aussi bien sur le plan des infrastructures sportives que des dispositifs logistiques, organisationnels et financiers. L’accent a été mis sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes afin d’assurer une meilleure fluidité dans l’exécution des projets et d’éviter tout retard susceptible de compromettre les engagements pris.

À dix mois de l’ouverture officielle des Jeux, le Chef de l’État a rappelé l’importance stratégique de ce rendez-vous pour le Sénégal et pour l’Afrique. Il a fixé des priorités claires, assorties d’échéances fermes, en insistant sur l’accélération des chantiers structurants, la mobilisation nationale autour de l’événement et le strict respect du cahier des charges convenu avec le Comité international olympique (CIO).

Le Président Bassirou Diomaye Faye a également souligné que l’organisation des JOJ Dakar 2026 constitue une opportunité historique de valorisation du savoir-faire sénégalais et de promotion de l’image du continent africain sur la scène internationale. À ce titre, il a exigé rigueur, anticipation et efficacité dans la conduite de toutes les actions, appelant chaque responsable à assumer pleinement ses missions.

Ces Jeux, premiers du genre à être organisés en Afrique, représentent un défi logistique et symbolique majeur. Le Conseil présidentiel de suivi s’inscrit ainsi comme un cadre de pilotage essentiel pour garantir une organisation conforme aux standards olympiques et à la confiance accordée au Sénégal par la communauté sportive internationale.

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AFRIQUE

RD CONGO – L’AFC/M23 annonce un retrait conditionnel d’Uvira sous pression américaine

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Le mouvement rebelle AFC/M23 a annoncé, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre, son retrait unilatéral de la ville d’Uvira, deuxième agglomération de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette décision intervient moins d’une semaine après la prise de la ville et dans un contexte de pression diplomatique croissante exercée par les États-Unis sur le Rwanda, accusé de soutenir le groupe armé.

Dans un communiqué, l’AFC/M23 affirme que ce retrait répond à une demande américaine et s’inscrit comme un « geste de confiance » destiné à appuyer le processus de Doha engagé entre le mouvement et les autorités de Kinshasa. Le groupe conditionne toutefois son départ à plusieurs exigences, notamment la démilitarisation de la ville, la protection des populations civiles et le contrôle effectif du cessez-le-feu par le déploiement d’une force dite neutre.

Aucun calendrier précis n’a été communiqué et l’ampleur réelle du retrait reste incertaine. L’annonce ne concerne, à ce stade, que la ville d’Uvira, sans clarification sur le sort des localités environnantes, notamment Makobola et d’autres zones conquises après le 10 décembre. Par ailleurs, l’AFC/M23 exclut toute reprise immédiate de la ville par les FARDC ou les groupes Wazalendo, considérant cela comme une ligne rouge sécuritaire.

La question de la « force neutre » évoquée demeure floue. La Monusco n’est pas déployée au Sud-Kivu et le mouvement rebelle la considère comme partie prenante au conflit. De son côté, le gouvernement congolais s’est toujours opposé à l’instauration d’une zone tampon, et aucune négociation concrète n’a encore été engagée sur les mesures sécuritaires transitoires prévues par l’accord-cadre de Doha.

Cette annonce survient alors que Washington durcit le ton contre Kigali. Les autorités américaines accusent le Rwanda d’alimenter l’instabilité régionale et d’avoir violé les récents engagements de paix. Des sanctions ciblées contre des responsables rwandais sont désormais envisagées, renforçant l’incertitude autour de l’évolution du dossier sécuritaire dans l’est congolais.

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AFRIQUE

RD CONGO – L’offensive du M23 sur Uvira : une « gifle » diplomatique pour les États-Unis

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Moins d’une semaine après la signature de l’accord de paix de Washington, qualifié de « grand miracle » par Donald Trump, la ville stratégique d’Uvira, dans l’est de la RDC, tombe progressivement aux mains du M23. Soutenus par le Rwanda, les rebelles ont pénétré mercredi dans les quartiers nord de la ville, provoquant la déroute des forces armées congolaises et une panique généralisée parmi la population.

Pour le Burundi voisin, cette offensive constitue une « gifle » infligée aux États-Unis et une humiliation diplomatique. Le ministre burundais des Affaires étrangères a fermement condamné l’attaque, réclamant des sanctions contre Kigali. En réaction immédiate, Bujumbura a fermé sa frontière, désormais considérée comme zone militaire, tandis que les rebelles verrouillaient le passage côté congolais. Kigali, de son côté, rejette la faute sur la RDC, l’accusant de violer le processus de paix.

Sur le terrain, la situation humanitaire s’aggrave dramatiquement. Plus de 200 000 personnes ont été déplacées au Sud-Kivu depuis le début du mois, et plus de 45 000 réfugiés ont fui vers le Burundi en quelques jours. Les habitants d’Uvira vivent terrés chez eux, témoins de l’impuissance des soldats congolais qui, dans leur fuite, se livrent parfois au pillage.

Cette conquête éclair, appuyée selon l’ONU par des milliers de soldats rwandais, fait craindre le pire à Kinshasa : une possible avancée du M23 vers le Katanga, poumon minier et économique du pays, ce qui porterait un coup fatal à l’État congolais.

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