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INTERNATIONAL

GAZA – l’échange d’otages contre des prisonniers devrait bien avoir lieu samedi

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Vingt otages détenus dans la bande de Gaza, dont 13 Israéliens, vont être libérés samedi 25 novembre 2023  en échange de 39 prisonniers palestiniens, a annoncé le Qatar après plusieurs heures de blocage, au deuxième jour de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Cette trêve, fruit d’un accord sous l’égide de Doha, a offert un nouveau jour de répit aux habitants du territoire assiégé après sept semaines de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

« Après un délai, les obstacles pour relâcher les prisonniers ont été surmontés à travers des contacts qatari-égyptiens avec les deux camps, et 39 civils palestiniens seront relâchés ce soir, alors que 13 otages israéliens quitteront Gaza avec sept étrangers », a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari sur X.

Le Hamas a confirmé qu’il libérerait les otages avant minuit, après avoir annoncé dans l’après-midi qu’il retardait la libération attendue de ce deuxième groupe d’otages, après un premier vendredi.

A Beyrouth, Oussama Hamdan, un responsable du Hamas, avait notamment évoqué, pour expliquer le délai, « des tirs sur notre peuple, le nombre de camions d’aide humanitaire pour le nord de la bande de Gaza et le non-respect des critères de sélection pour la libération des femmes et des enfants prisonniers » palestiniens.

L’armée israélienne considère que le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combats qui abrite, selon elle, le centre des infrastructures du Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007. Elle a ordonné à la population d’en sortir et empêche quiconque d’y revenir.

– « Sortez-les de l’enfer » –
Selon le ministère de la Santé du Hamas, sept personnes ont été blessées par des tirs israéliens alors que plusieurs milliers de Gazaouis déplacés qui, profitant de la pause dans les combats, ont pris la route du Nord pour rentrer chez eux.

L’accord, conclu également avec l’appui des Etats-Unis et de l’Egypte et entré en vigueur vendredi, prévoit quatre jours de trêve qui doivent permettre la libération de 50 otages et de 150 prisonniers palestiniens. Cette pause, renouvelable et qui semblait respectée samedi, inclut aussi l’entrée d’aide humanitaire et de carburant à Gaza.

Les bombardements israéliens, incessants depuis l’attaque du 7 octobre et l’offensive militaire sur le nord de Gaza, se sont interrompus, comme les tirs de roquettes du mouvement islamiste sur Israël.

Vendredi, 13 premiers otages israéliens, des femmes et des enfants, avaient été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et avaient regagné Israël via l’Egypte pour retrouver leurs familles. Le Hamas a également libéré dix Thaïlandais et un Philippin, qui ne faisaient pas partie de l’accord.

En contrepartie, Israël a libéré 39 Palestiniens, des femmes et des jeunes de moins de 19 ans.

En Israël, les proches des otages encore détenus à Gaza attendaient dans l’angoisse une issue à un cauchemar qui dure depuis sept semaines.

A Tel-Aviv, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés en soirée sur la Place des otages pour demander leur libération. « Sortez-les de l’enfer », pouvait-on lire sur une banderole.

– « Enorme pression » –
« Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir revenir les nôtres mais nous ne devons pas oublier tous ceux qui ne sont pas encore rentrés », a témoigné Yael Adar, la belle-fille de Yaffa Adar, 85 ans et la plus âgée des ex-otages, sur le site d’informations Ynet.

Le fils de Yael Adar, Tamir, un père de deux jeunes enfants âgé de 38 ans, est encore otage après avoir été enlevé comme sa grand-mère dans le kibboutz de Nir Oz, dans le sud d’Israël.

Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées le 7 octobre, et 240 personnes ont été prises en otage.

En représailles, Israël a promis d' »éliminer » le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu’à la trêve.

Dans la bande de Gaza, 14.854 personnes, parmi lesquelles 6.150 enfants et jeunes de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes, selon le gouvernement du Hamas.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a prévenu que la guerre n’était pas finie. « Nous recommencerons à attaquer Gaza dès que la trêve sera terminée (…) pour démanteler le Hamas et créer une énorme pression afin de ramener aussi vite que possible autant d’otages que possible, jusqu’au dernier d’entre eux », a-t-il dit.

– Les hôpitaux surchargés –
En Cisjordanie occupée, des scènes de liesse, au milieu des feux d’artifice, des drapeaux palestiniens et des différents mouvements dont l’étendard vert du Hamas, ont accompagné le retour des prisonniers libérés vendredi soir.

A Jérusalem-Est, occupée par Israël depuis 1967, les manifestations de joie étaient en revanche interdites.

« J’attendais le jour où je serais libérée de prison et pourrais serrer ma mère dans mes bras », a expliqué samedi à l’AFP Rawan Nafez Mohammad Abou Matar, revenue chez elle à Beitlo, près de Ramallah en Cisjordanie occupée.

« Ça fait des années que je ne l’ai pas touchée ou prise dans mes bras de cette façon », dit la jeune femme, condamnée en 2015, alors qu’elle avait 21 ans, à neuf ans de prison pour tentative de meurtre sur un garde-frontières israélien.

La trêve offre un moment de répit aux milliers de déplacés à l’intérieur de Gaza qui ont quitté des hôpitaux et des écoles du sud du territoire où ils avaient trouvé refuge pour rentrer chez eux.

Dans les hôpitaux du sud de la bande de Gaza, les convois d’ambulances évacuant des blessés du nord continuent d’arriver. Mais, assure Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, « ils n’ont plus ni la capacité d’accueil ni l’équipement » pour faire face.

– « Ça fait du bien » –
Plus de la moitié des logements du territoire ont été endommagés ou détruits, selon l’ONU, et 1,7 million de personnes ont été déplacées, sur 2,4 millions d’habitants.

« La trêve, ça fait du bien, on espère qu’elle va durer. C’est bien quand c’est calme. Les gens veulent vivre », a confié à l’AFP Mohammed Dheir, qui a trouvé refuge avec sa famille à Rafah, dans le sud de Gaza.

Des centaines de milliers de Palestiniens du nord de Gaza se sont massés depuis le début de la guerre dans cette partie du territoire pour essayer d’échapper aux bombardements.

La trêve a permis l’accélération de l’arrivée de l’aide humanitaire à Gaza, soumis à un siège total d’Israël depuis le 7 octobre. Ces cargaisons, dont l’entrée depuis l’Egypte est soumise au feu vert israélien, arrivaient ces dernières semaines au compte-gouttes.

Des dizaines de camions ont traversé samedi le poste-frontière de Rafah pour le deuxième jour consécutif, selon des images tournées par l’AFP.

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AMÉRIQUE

VENEZUELA – Les États-Unis frappent un navire lié au Tren de Aragua en mer des Caraïbes

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Les États-Unis ont mené une opération militaire en mer des Caraïbes, entraînant la mort de 11 personnes présentées comme des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua. L’action, annoncée par le président Donald Trump, s’inscrit dans un climat de tensions persistantes avec le régime de Nicolás Maduro. Caracas dénonce une atteinte à sa souveraineté, tandis que Washington justifie une intensification de sa lutte contre le narcotrafic.

Une frappe rare en mer des Caraïbes
Le président Donald Trump a confirmé ce 2 septembre que les forces américaines avaient mené une frappe ciblée contre un bateau soupçonné de transporter de la drogue au large du Venezuela. L’opération, effectuée dans les eaux internationales, a provoqué la mort de 11 personnes. Washington affirme qu’il s’agissait de membres du réseau criminel Tren de Aragua, décrit par les autorités comme une organisation transnationale mêlant trafic de drogue, traite humaine et extorsion.

Une vidéo diffusée par le Pentagone montre l’explosion du navire, sans pertes du côté américain. Ce type d’action constitue un tournant dans la lutte antidrogue américaine : alors que la Garde côtière procédait jusqu’ici à des interceptions, l’armée a cette fois privilégié une frappe directe. La Maison-Blanche justifie ce choix par la montée en puissance de réseaux criminels supposément liés à Caracas et souligne l’engagement des forces américaines à sécuriser la région. Des navires de guerre, un sous-marin nucléaire et plusieurs milliers de militaires ont été déployés dans les Caraïbes ces dernières semaines, illustrant une présence accrue destinée à dissuader les activités illicites.

Des relations tendues entre Trump et Maduro
Les rapports entre Donald Trump et Nicolás Maduro sont marqués par une succession de confrontations politiques et diplomatiques. Lors de son premier mandat, Trump avait reconnu Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela, appelant Maduro à quitter le pouvoir. Washington avait également imposé de lourdes sanctions économiques, visant à affaiblir le régime et à réduire ses revenus pétroliers.

Malgré ces pressions, Maduro est resté en place, s’appuyant sur le soutien de ses alliés régionaux et internationaux. Le président vénézuélien a souvent dénoncé une politique américaine qu’il juge interventionniste et destinée à provoquer un changement de régime. Les tensions se sont accentuées avec les accusations américaines liant Caracas aux réseaux de narcotrafic.

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La frappe de ce 2 septembre intervient donc dans une relation bilatérale déjà fragilisée. Caracas a réagi vivement, qualifiant l’opération de violation de sa souveraineté et affirmant être prête à défendre le territoire national. Maduro a mobilisé ses forces armées et dénoncé ce qu’il décrit comme une « menace permanente » de Washington. Ce nouvel épisode pourrait relancer un cycle d’escalade entre les deux pays. Pour l’administration Trump, il s’agit d’un signal adressé autant au Venezuela qu’aux réseaux criminels régionaux. Pour Caracas, c’est un épisode de plus dans une longue série d’affrontements politiques et militaires avec son voisin du Nord.

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ASIE

AFGHANISTAN – Plus de 1400 Victimes dans le Séisme de Magnitude 6

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Le bilan humain du séisme de magnitude 6 qui a frappé l’est de l’Afghanistan continue de s’alourdir de façon tragique. Selon les dernières données actualisées mardi par le gouvernement taliban, plus de 1400 personnes ont péri et plus de 3100 ont été blessées dans cette catastrophe naturelle.

Zabihullah Mujahid, porte-parole du gouvernement, a précisé dans un communiqué que la province de Kounar a été particulièrement touchée. À elle seule, Kounar enregistre 1411 décès et 3124 blessés. Au-delà des pertes humaines, l’impact matériel est également considérable, avec plus de 5000 habitations entièrement détruites dans cette province. Ces chiffres témoignent de l’ampleur des dégâts et de la violence du tremblement de terre qui a secoué la région.

Les équipes de secours et les autorités sont confrontées à une situation humanitaire d’urgence, nécessitant une mobilisation rapide pour venir en aide aux sinistrés. La destruction massive des logements laisse des milliers de familles sans abri, rendant encore plus pressante la nécessité d’une assistance. 

Source : gazetaexpress

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EUROPE

FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches

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Une cérémonie historique s’est tenue ce mardi au ministère français de la Culture à Paris : la France a restitué trois crânes malgaches, dont celui présumé du roi sakalava Toera, tué par les troupes coloniales en 1897. Cette restitution s’inscrit dans le cadre de la loi de 2023 sur la restitution des restes humains, marquant une première depuis son adoption.

Peu avant 10 heures, les coffres contenant les crânes ont été installés sur une table face aux invités. Celui du roi Toera était recouvert d’un tissu rouge vif, tandis que les deux autres, appartenant à des guerriers sakalava, étaient couverts d’un tissu marron à rayures rouges. La cérémonie a débuté au son de chants traditionnels malgaches, dirigée par un descendant du roi Toera. Vêtu d’une tenue blanche traditionnelle, le prince a procédé à des rituels sacrés en aspergeant d’eau les boîtes funéraires, un geste symbolique destiné à apaiser les ancêtres avant leur retour sur la Grande Ile.

Rachida Dati, ministre française de la Culture, a souligné la portée symbolique de cet acte. « La cicatrisation permet de ne pas oublier, mais de ne pas être dans la rancœur », a-t-elle déclaré, rappelant l’importance de la lucidité sur l’histoire commune et la colonisation. « Nous le devons à notre jeunesse et à celle des pays avec lesquels nous avons une relation », a-t-elle ajouté.

La ministre malgache de la Culture présente à Paris a indiqué que les crânes seraient exposés à l’ambassade de Madagascar cette semaine, avant leur transfert officiel vers Madagascar prévu le 31 août. Cette restitution ouvre la voie à d’autres démarches similaires, renforçant les liens mémoriels et culturels entre les deux pays.

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