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AFRIQUE

MADAGASCAR – Fin de l’ère du président Andry Rajoelina : l’armée aux commandes de la Grande Île

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À Antananarivo, les images des cinq colonels publiées en une du quotidien L’Express symbolisent un tournant décisif pour Madagascar. Au centre de cette photographie, le colonel Michael Randrianirina, figure désormais emblématique, a annoncé depuis le camp du Capsat la prise du pouvoir par l’armée. Dans son allocution, il a appelé les forces armées à ne plus s’opposer aux manifestants du mouvement GenZ, dont les revendications sociales se sont rapidement transformées en exigence politique : le départ du président Andry Rajoelina.

Un document intitulé « Charte de transition de la République de Madagascar » circule depuis mardi soir. Ce texte, dont l’authenticité reste à confirmer, fixe la durée de la transition à 24 mois renouvelables une seule fois pour 12 mois. L’organisation du futur pouvoir reste floue, mais les nouvelles autorités devront composer avec la réprobation internationale, leur action sortant du cadre constitutionnel.

Ce basculement était attendu depuis le week-end, marqué par le ralliement progressif de l’armée aux manifestants. Le départ discret de Rajoelina, exfiltré avec l’aide de la France, semble avoir confirmé sa perte de contrôle.

Pour beaucoup d’observateurs africains, la scène malgache s’inscrit dans une dynamique déjà connue : un président coupé de son peuple, des militaires en sauveurs provisoires, et une population en quête de changement réel. Le défi, désormais, sera d’éviter que cette transition ne se transforme en un cycle d’instabilité supplémentaire. Madagascar, comme d’autres États du continent, devra s’atteler à reconstruire des institutions solides et une gouvernance réellement au service du peuple.

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AFRIQUE

CAMEROUN – Paul Biya investi pour un huitième mandat sous haute surveillance

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Paul Biya sera officiellement investi ce jeudi 6 novembre 2025 pour un huitième mandat consécutif, lors d’une cérémonie solennelle prévue à Yaoundé, devant le Parlement réuni en Congrès, sous un dispositif de sécurité exceptionnel.

Parmi les invités de marque figurent les ambassadeurs des principales puissances occidentales — Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni et Canada — dont la présence souligne l’importance diplomatique de cette investiture. Le président Biya s’apprête à prononcer un discours très attendu : ce sera sa première allocution publique depuis la conclusion du processus électoral qui l’a reconduit à la tête de l’État.

Officiellement réélu, Paul Biya demeure toutefois contesté. Son principal adversaire continue de dénoncer des irrégularités et de revendiquer la victoire, appelant à la mobilisation et au refus de reconnaître les résultats officiels.

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AFRIQUE

TCHAD – Les avocats de Succès Masra alertent sur la dégradation de sa santé et dénoncent une inertie judiciaire

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Le collectif des avocats de l’ancien Premier ministre tchadien Succès Masra dénonce l’absence de réponse de la Cour suprême, plusieurs mois après le dépôt de trois pourvois en cassation contre la condamnation de leur client à vingt ans de prison. Selon la défense, de nombreuses irrégularités auraient entaché la procédure judiciaire, depuis l’instruction jusqu’au verdict final.

Sur le plan médical, les avocats tirent la sonnette d’alarme après la réception de résultats d’analyses inquiétants faisant état de nouveaux symptômes apparus chez leur client en détention. D’après son médecin traitant, des examens spécialisés s’imposent, mais ne peuvent être réalisés au Tchad faute d’équipements adéquats.

« Le collectif d’avocats tient pour responsable le gouvernement de la République du Tchad de tout ce qui arrivera à son client, le docteur Succès Masra », a déclaré maître Jacqueline Moudeina, porte-parole du collectif.
« Nous prenons à témoin le peuple tchadien et appelons l’opinion nationale et internationale à se mobiliser pour un dénouement heureux de cette cabale politico-judiciaire qui n’a que trop duré. »

Une mobilisation croissante de la société civile et de la classe politique

Plusieurs leaders politiques et organisations de défense des droits humains appellent, eux aussi, à une évacuation sanitaire urgente de l’opposant. Parmi eux, le député Béral Mbaïkoubou, qui fustige ce qu’il qualifie de « cynisme du gouvernement ».

« Le docteur Masra a toujours été en bonne santé. Si son état se dégrade aujourd’hui, c’est évidemment à cause de ses conditions de détention », affirme-t-il.
« Le gouvernement devrait lever toute équivoque et autoriser des soins appropriés, voire une évacuation si nécessaire. On ne joue pas avec la vie d’un être humain. »

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Sollicité pour réagir, le porte-parole du gouvernement, Gassi Chérif, n’a pas souhaité faire de commentaire. Dans une déclaration récente, il avait toutefois assuré que l’état de santé de Succès Masra ne présentait aucune inquiétude, excluant la nécessité d’une évacuation sanitaire.

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AFRIQUE

MAURITANIE – L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz lourdement condamné en appel

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L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été condamné, mercredi, à 15 ans de prison et à une amende de 3 millions de dollars par une cour d’appel de Nouakchott. Cette décision aggrave la peine initiale de cinq ans prononcée en 2023 pour des faits de corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.

Arrivé au pouvoir à la suite de deux coups d’État avant d’être élu en 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait, selon l’accusation, amassé plus de 70 millions de dollars d’actifs durant sa décennie à la tête du pays. Il demeure détenu depuis sa première condamnation l’an dernier.

Le procès de l’ex-dirigeant, qui a attiré une attention internationale rare, est perçu comme un test pour la justice mauritanienne, souvent accusée de complaisance à l’égard des élites politiques. Son équipe de défense a dénoncé une décision « purement politique », estimant qu’elle résulte d’un différend personnel avec son successeur, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.

Les deux hommes, autrefois alliés proches, ont vu leurs relations se détériorer après la transition pacifique de 2019, première du genre en Mauritanie. La rupture est survenue lorsque l’ex-président a tenté de reprendre de l’influence au sein du parti au pouvoir. En 2020, une commission parlementaire a lancé une enquête sur plusieurs marchés publics, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre Aziz et onze autres anciens responsables.

Le jugement a par ailleurs innocenté six ex-membres du gouvernement, confirmé la peine de deux ans de prison de son gendre pour trafic d’influence et ordonné la dissolution de la Fondation Errahma, dirigée par son fils.

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