AFRIQUE DU NORD
MAROC – Après le séisme, les défis de la reconstruction
Une semaine après le séisme (Septembre 2023) qui a frappé le royaume, fait 2 946 morts et laissé plus de 15 000 personnes sans abris et détruit des dizaines de milliers de maisons, le Maroc pense déjà au jour d’après.
Comment assurer la rentrée scolaire avec 500 écoles en ruine ? Et surtout, comment reconstruire après le séisme destructeur d’il y a une semaine ? Ce sont les questions que se posent aujourd’hui aux autorités et architectes marocains. D’abord, il faut faire l’état des lieux. Les maisons doivent-elles être détruites ou restaurées ?
Sur le pont dès samedi matin, les architectes participeront aux inspections de tous les bâtiments, rapporte notre correspondant au Maroc, Seddik Khalfi. Jawad el-Basri est président de l’Ordre des architectes de Marrakech : « On a ouvert des listes, on est à des centaines d’architectes bénévoles », explique-t-il.
Bâtiments collectifs
Pour la reconstruction, priorité aux équipements collectifs : écoles, mosquées et dispensaires doivent reprendre au plus vite. « Rien que sur Marrakech, il y a 86 écoles qui ont été touchées,précise-t-il. On fait des commissions par rapport à ces équipements sociocollectifs. C’est une coordination extraordinaire. Tous les efforts se sont concentrés et on a essayé de ne pas se disperser. »
Les architectes militent pour un modèle intégré. Pour eux, il est impensable de reproduire les erreurs du passé. « Nous, nous avons demandé aux pouvoirs publics de travailler dans l’urgence, mais pas dans la précipitation, qu’il y ait un modèle urbanisé architectural spécifique, souligne l’architecte. Nous demandons à ce que les pouvoirs publics qui vont reconstruire cette zone aient un projet intégré. » Les architectes espèrent être utiles et améliorer le quotidien de leurs concitoyens.
Habitations
Pour ce qui est des habitations, il n’y pas encore d’estimation officielle du nombre de bâtiments détruits. Mais le chantier est « titanesque », concède Soufiane Abad, ingénieur en génie civil au groupe Qualiconsult, une entreprise marocaine spécialisée dans la construction, au micro d’Arthur Ponchelet. « Actuellement, les autorités ont choisi et je pense que c’est la meilleure option déjà de catégoriser les bâtiments qui ont subi des dégâts majeurs, et ne pas laisser les citoyens et les habitants siéger dans ces bâtiments. Bien qu’ils soient debout, le niveau de fissuration et le niveau d’impact n’étant pas évalué à ce stade, on a préféré garder les habitants à l’abri face à un éventuel risque d’effondrement. »
Routes
Les secours s’affairent toujours pour retrouver des corps sous les décombres. Mais pour accéder aux villages les plus reculés, il faut passer par la route. Des routes qui ont elles aussi été touchées par le tremblement de terre avec, par endroit, des éboulis importants. Bouchaïb Safir, président de l’Association marocaine des routes, détaille les efforts nécessaires pour déblayer les voies d’accès. « Pour déblayer ces routes, une mobilisation impressionnante de personnels et d’engins a été entreprise, décrit-il. Les entreprises de travaux publics en général ont répondu présentes à l’appel de l’Association marocaine des routes et en coordination avec le ministère de l’Équipement et des Travaux publics et de l’eau. Les entreprises ont déplacé dès samedi matin une flotte importante d’engins lourds, notamment les bulldozers, les chargeuses, les excavatrices et les camions de déblaiement. Des équipes d’ouvriers qualifiés ont également été déployés pour coordonner tous ces efforts.
AFRIQUE
ALGÉRIE – Sahara occidental : Alger mise sur une médiation conforme aux résolutions onusiennes
L’Algérie a réaffirmé, mardi 18 novembre, sa volonté de soutenir toute médiation entre le Maroc et le Front Polisario dans le dossier du Sahara occidental. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohammed Attaf, a souligné que seule une discussion directe entre Rabat et le Polisario peut mener à une solution durable, rappelant l’attachement d’Alger au cadre onusien.
Cette déclaration intervient alors que le Maroc a récemment marqué des points diplomatiques, notamment après l’adoption par l’ONU d’une résolution soutenant le plan d’autonomie proposé par Rabat. Malgré cela, Alger souhaite continuer à peser sur le processus, en insistant sur les principes qui guident sa position : maintien du processus politique sous l’égide de l’ONU, dialogue entre les deux parties, définition conjointe d’une solution finale et respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
L’Algérie dit s’appuyer sur les résolutions onusiennes pour promouvoir une solution « durable, juste et définitive » au Sahara occidental.
AFRIQUE
Maroc : la contestation vire à l’affrontement dans plusieurs villes
Quatre jours après le début des mobilisations, la situation se crispe dans plusieurs villes du Maroc. Initialement pacifiques, les rassemblements organisés par le collectif Gen Z 212, né sur la plateforme Discord, connaissent désormais des débordements.
Des heurts et des arrestations
Dans la banlieue d’Agadir, des vidéos montrent des véhicules de police incendiés ou renversés. Des affrontements ont également éclaté dans le nord-est, à Oujda, et dans le centre du pays, à Beni Mellal.
Jusqu’ici marqués par le calme, les sit-in sont désormais systématiquement dispersés par les forces de l’ordre. Chaque soir, des dizaines d’arrestations sont recensées. Les organisations de défense des droits humains dénoncent des « arrestations violentes et arbitraires ».
Une réaction tardive du gouvernement
Face à l’ampleur de la contestation, la majorité gouvernementale a réagi pour la première fois le mardi 30 septembre au soir. Dans un communiqué, elle affirme « comprendre les revendications sociales » et se dit prête à « y répondre de manière positive et responsable ».
Une mobilisation persistante
Malgré la répression, la mobilisation reste forte. Ce mardi encore, des foules importantes se sont rassemblées dans les rues de Fès et de Tanger, signe que la contestation ne faiblit pas.
AFRIQUE
ÉGYPTE – Sécurité régionale : Caire plaide pour une armée arabe unifiée
Lors du sommet arabo-islamique de Doha, le 15 septembre 2025, l’Égypte a mis sur la table une proposition ambitieuse : créer une organisation militaire régionale calquée sur le modèle de l’OTAN. L’objectif affiché est clair : établir une défense commune pour faire face aux menaces extérieures et renforcer la sécurité collective dans le monde arabe.
Le projet, encore embryonnaire, suscite de nombreux débats. Plusieurs capitales se penchent sur sa faisabilité, mais des interrogations demeurent sur la souveraineté des États, le financement et les mécanismes de coordination. L’idée prévoit un commandement centralisé confié à un officier égyptien, avec un rôle secondaire éventuellement attribué à un autre pays, notamment l’Arabie saoudite. L’organisation se voudrait défensive, mobilisable dès qu’un État arabe subirait une attaque extérieure.
Pour l’instant, aucun calendrier de mise en œuvre n’a été fixé. Les discussions portent sur l’architecture institutionnelle, les moyens logistiques et financiers, ainsi que le degré d’intégration militaire acceptable pour chaque État membre. Certains analystes estiment que cette initiative vise également à renforcer le poids diplomatique du Caire dans les affaires régionales.
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