AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Adji Sarr sort de son silence, lave Macky et défie Sonko
Par notre envoyé spécial depuis Dakar Amadou THIAM
La masseuse Adji Sarr qui accuse le député Ousmane Sonko, le leader du Pastef-Les Patriotes, est sortie de son silence ce mercredi 17 mars 2021. Elle s’est exprimée à travers une déclaration suivie d’une interview diffusée sur Leral TV du site Leral.com. Une sortie largement suivie et commentée sur les réseaux sociaux par des internautes qui se sont généralement déchaînés sur la jeune fille de 21 ans. Entre incohérences, hésitations et mauvaise préparation, Adji Sarr a réitéré ses accusations et tenté tant bien que mal de livrer le film de son viol répétitif par le député et opposant Ousmane Sonko.
Adji Sarr est revenue en détails sur les faits qu’il reproche au leader du Pastef Ousmane Sonko. Force est de constater qu’elle n’a pas été tout le temps claire dans ses idées. Des incohérences ont été notées à travers son récit. Dans ses déclarations, elle avait la tête baissée, le regard fuyant la caméra, un visage figé et épuisé. Mais la jeune femme est formelle, elle assure avoir entretenu des rapports sexuels avec le candidat arrivé troisième lors de la dernière élection présidentielle dev 2019. La plaignante a même défier Ousmane Sonko et l’appelle à jurer sur le Coran, le Livre saint des musulmans. « Que Ousmane Sonko jure sur le Coran qu’il n’a jamais eu de rapports sexuels avec moi, je ne parle même pas de viol. Je lui demande solennellement, après avoir pris ses ablutions, de dire que je raconte des contre-vérités. Ce jour-là, je vais retirer ma plainte, il faut que la vérité éclate. Que la Justice fasse son travail.», a-t-elle lancé.
La jeune masseuse était entourée des journalistes de Leral.com et guidée dans sa déclaration par son avocat Me El Hadji Diouf. Elle a lavé en grande eau le président de la République Macky Sall à qui les militants de Pastef mais aussi Ousmane Sonko, reprochent d’être à la tête du complot qui a conduit à l’inculpation de leur leader et à sa mise sous contrôle judiciaire. « Je jure devant Dieu que je n’ai jamais rencontré le président Macky Sall », a-t-elle martelé.
Adji Sarr a aussi regretté les récentes manifestations ayant occasionné la mort de 14 concitoyens, plus de 500 blessés et des centaines d’arrestations. Elle affirme qu’elle n’aurait jamais imaginé que cette affaire pouvait avoir une telle tournure. « Si je savais que ma plainte allait provoquer des morts, j’allais garder le mal en moi-même.«
Son avocat, Me El Hadji Diouf, qui a assisté sa cliente dans cette sortie publique, considère les assertions d’Adji Sarr comme une réponse aux nombreuses déclarations de l’accusé, Ousmane Sonko, qui ne cesse de crier au complot ourdi par le chef de l’Etat Macky Sall. « Comme Sonko a fait plusieurs points de presse pour parler de l’affaire, elle sort pour répondre. », a fait savoir l’avocat de la plaignante.
A rappeler que Adji Sarr, masseuse au salon dénommé Sweet Beauté, a déposé une plainte auprès de la Section de Recherche dans la nuit du 2 au 3 février 2021. Elle accuse l’opposant Ousmane Sonko de viol répétitif et de menace de mort. Le député a été entendu par le juge le lundi 8 mars 2021 à la suite de la levée de son immunité parlementaire. Une convocation qui a provoqué une vague de manifestations, pendant cinq jours, dans tout le territoire et qui a causé la mort de 14 jeunes sénégalais. Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire. C’est la première fois depuis l’éclatement de cette affaire que la plaignante se prononce publiquement sur cette affaire. Reste à savoir maintenant la suite à donner à ce feuilleton Adji Sarr-Ousmane Sonko qui continue de défrayer la chronique au Sénégal depuis plus d’un mois et demi.
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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