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SENEGAL : Affaire Assane Diouf : Le ridicule Sénégalais face aux exigences du droit international.

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Chaque jour, au Sénégal, désormais arrive avec son lot de rumeurs. Et les journalistes, aux ordres du palais, semblent chargés d’une mission très claire : montrer que le gouvernement sénégalais est si puissant que l’homme qui a osé manquer de révérence à son chef a été arrêté et sera bientôt livré aux autorités sénégalaises.

Cette opération de terrorisme, parce qu’il s’agit d’installer une psychose dans la population hostile à Benno et à son chef, est si bien organisée qu’il est impossible de voir une parution qui n’ait consacré sa Une au retour imminent de Assane Diouf. Pieds et mains liés pour pourrir dans les cachots fétides de Reubeus.

Si on ne nous raconte pas que c’est le FBI qui a décidé de livrer l’insulteur pathologique, on nous dit que c’est le bureau régional d’Interpol qui aurait émis une demande d’extradition à son encontre pour «financement d’activité terroriste, apologie de terrorisme…»

Et pendant ce temps, le petit peuple qui ne s’abreuve qu’à la source de ces journalistes partisans –ignorants pour la plupart- applaudit le Sénégal Emergent qui serait devenu le nouveau maitre du monde. Le pays dont le chef est si puissant qu’il peut tout avoir même en contrevenant au droit international.

Si la nouveauté, dans le dossier Assane Diouf, est l’entrée matière du bureau régional d’Interpol, les demandes d’entraide judiciaire formulées par ce service dans, des dossiers criminels, ont été nombreux ces dernières années.
Et si ce bureau n’a pas réussi à se faire entendre dans des dossiers criminels, je vois très mal comment il pourrait réussir dans ce cas-ci. Où on ne parle que d’apologie du terrorisme : un délit de la loi du 11 Juillet 1881 et mis à jour, en 2014, après les vagues d’attentats qui ont frappé la France et l’élan de sympathie qui a accompagné les tueries de Mouhamed Merah, à Toulouse.

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Je dis bien que l’apologie du terrorisme, -encore faut-il apporter la preuve de cette apologie-, est un délit. Et, comme je l’écrivais dans une précédente tribune, pour que les Usa refusent d’accorder l’asile politique au persécuté Assane Diouf, il faut qu’il ait commis des crimes, crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou qu’il fasse l’objet «de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies. » L’insolent Assane Diouf n’a rien fait de tel.

Et les Usa, qui sont un Etat de droit, ont l’obligation, devant les graves menaces proférées par les proches du président sénégalais, à l’encontre du patron de Doméram TV, de lui apporter la protection des Etats-Unies au nom des conventions de Genève. C’est très clair. Et ca ne se négocie pas. Peu importe le type de protection, Assane Diouf rempli toutes les conditions pour en bénéficier.

Bien avant l’arrivée de Macky Sall, à la magistrature suprême, le Sénégal a toujours essayé d’obtenir la tête de ceux qui empêchaient le président de dormir. Et cela, en faisant recours à Interpol avec un bilan mitigé.

A ce titre, il me plaira de convoquer la jurisprudence Nkrumah Sané. Mamadou Nkrumah Sané est le chef en exil du MFDC. Face à la vague de tueries enregistrée, en Casamance, dans les années 1990, le Sénégal qui avait désigné Nkrumah comme responsable de la recrudescence de la violence avait émis un mandat d’arrêt international à son encontre. Et le juge d’instruction, Olivier Laurent, du tribunal de Grande Instance de Créteil qui a hérité du dossier avait interpellé le chef rebelle en exil à Paris.

Comme motifs de sa convocation, le Sénégal l’avait accusé de complicité d’assassinats, complicité de tentatives d’assassinats, complicité de vols avec armes, vols avec violences, complicité d’extorsion de fonds, complicité de vols au préjudice de l’Etat, détention d’arme, atteinte à la Sureté de l’Etat, attentats….bref toutes les charges imaginables qu’on puisse coller à un parfait terroriste.

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Et malgré la gravité de son cas, le juge n’a fait qu’entendre Mamadou Nkrumah Sané et le laisser repartir chez lui. Libre. Depuis le 16 janvier 1997, Mamadou Nkrumah Sané qui est, pourtant, un citoyen sénégalais n’a jamais été arrêté par la France pour y être jugé ou pour être extradé. Et ce, malgré le fait que ce soit un tribunal régulier qui ait fait la demande à son homologue français.

En 2010, au sommet de sa toute puissance, Abdoulaye Baldé, le ministre sénégalais des Forces armées, qui s’est dit menacé par Nkrumah Sané, était parti en France pour obtenir son arrestation et son extradition. Avant son arrivée à Paris, le ministre avait fanfaronné à Dakar et promis de se payer la tête du vieux rebelle. Après avoir été auditionné, Mamadou Nkrumah Sané, une fois de plus, est sorti libre de la police. Jusqu’à ce jour, il n’a jamais été inquiété.

Pire, pour entrer dans les bonnes grâces du chef rebelle, Abdoulaye Baldé a donné 10 millions de F. CFA à Mamadou Nkrumah Sané contre la promesse de le rencontrer. Après avoir encaissé la somme, le chef rebelle a tout bonnement refusé de recevoir l’officiel sénégalais. On aurait pu évoquer le cas Modou Fall, Boy Djinné, que la petite Gambie avait refusé de livrer au Sénégal.

Et lorsque les tribunaux sénégalais jugent une affaire, il y a de fortes chances que la décision de nos juges soit jetée dans les poubelles de nos frontières. L’affaire Alkaly Cissé en est une parfaite illustration : après avoir été blanchi de toutes poursuites d’abus de confiance et d’escroquerie, par le tribunal sénégalais, le député de Pakao a été arrêté au Maroc et livré aux saoudiens.

Et les nombreuses tentatives du Sénégal de faire prévaloir la décision des juges sénégalais, auprès des autorités du royaume saoudien, n’ont jamais prospéré. Alkaly Cissé alité par un méchant cancer de la prostate se consume, à petit feu, dans les geôles saoudiennes. Son sort n’intéresse plus personne.

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Il en est de même des responsables de l’affaire du bateau le Joola avant que l’affaire ne soit sacrifiée sur l’autel des intérêts des Etats français et sénégalais, de l’affaire Karim Wade; la décision sénégalaise étant devenue une honte du monde judiciaire.

A la lumière de tous ces dossiers, je suis prêt à parier ma liberté de ton et d’expression que Assane Diouf restera, certes, quelques jours au repos, entre les mains de la police américaine. Mais, il en sortira forcément…et continuera à distribuer des diplômes de Doméram à tout le monde. A moi le premier, peut-être !

Source : Kewoulo/ Par Babacar Touré

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SÉNÉGAL – Sécurité et migration : 23 milliards de FCFA pour renforcer les frontières sénégalaises

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général de division (2s) Jean-Baptiste Tine, et l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, M. Jean-Marc Pisani, ont coprésidé ce mardi 8 juillet 2025 à 9h, à Dakar (hôtel Terrou-Bi), la deuxième réunion du Comité de pilotage du Programme Opérationnel Conjoint II (POC II).

La cérémonie s’est déroulée en présence de l’Inspecteur Général de Police Mame Seydou Ndour, Directeur général de la Police nationale.

Pour rappel, le POC II, lancé le 1er décembre 2023, s’étend jusqu’au 30 mai 2028 et couvre l’ensemble du territoire sénégalais. Ce programme, financé par l’Union européenne à hauteur de près de 23 milliards de FCFA (soit 34,75 millions d’euros), est mis en œuvre par CIVIPOL (France), en partenariat avec la FIAP (Espagne), et une équipe sénégalo-européenne.

🎯 Objectifs du POC II :

1. Renforcer les capacités des forces de sécurité dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains ;

2. Sécuriser les frontières terrestres ;

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3. Assurer le secours en mer et la sécurisation de la frontière maritime ;

4. Protéger les victimes ;

5. Sensibiliser le grand public aux risques de la migration irrégulière et aux opportunités d’emploi.

Les partenaires clés du programme incluent : la Police nationale, la Gendarmerie, les Douanes, la Justice, le CILMI et le CNLTP.

Source : Crédit photo : MISP

Crédit photo : MISP

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SÉNÉGAL – Émigration clandestine : interception de 201 personnes à Foundiougne

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Nouvelle opération de la marine nationale contre l’émigration clandestine. Ce mardi 8 juillet 2025, 201 personnes ont été interpellées dans le bolong de Maya, situé dans les îles du Saloum, près de Foundiougne. L’information a été confirmée par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) à travers un communiqué publié sur le réseau X ce mercredi 9 juillet.

L’intervention des gardes maritimes a permis de maîtriser 69 personnes à terre et 132 autres à bord d’une pirogue en partance, selon la même source. Parmi les individus arrêtés figurent des femmes et des enfants, issus de plusieurs nationalités. Aucun incident majeur n’a été signalé durant l’opération.

Cette nouvelle interception s’inscrit dans le cadre du renforcement des dispositifs de surveillance maritime mis en place par les autorités sénégalaises pour contrer les départs irréguliers vers l’Europe. Les personnes arrêtées ont été remises aux services compétents pour identification, prise en charge et ouverture d’enquête.

Source : Marine nationale Sénégalaise 

Crédit photo : Marine nationale Sénégalaise 

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SÉNÉGAL – 97 migrants interceptés à saint-Louis par la marine nationale

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La Marine nationale a arraisonné jeudi 24 Août 2024 une pirogue de clandestins au large des côtes saint-louisiennes. La pirogue avait à son bord 97 migrants dont 83 Sénégalais (trois femmes et deux mineurs). Les 14 autres sont des étrangers (12 Gambiens et 02 Maliens), rapporte le journal Les Échos.

D’après les informations du journal, ils ont été acheminés par la marine jeudi, à bord du patrouilleur en mer « le Fouladou » à l’Arsenal de la Marine nationale au Port autonome de Dakar. A leur débarquement, ils ont été reçus par le commandant de la base navale de la Marine nationale.

Il faut préciser que « dès l’annonce par la marine de l’interception de cette pirogue, le procureur de la République a ouvert une enquête pour connaître les tenants et aboutissants. L’enquête est confiée à la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants ( DNLT) de la Direction de la Police de l’air et des frontières », ajoute le journal

« Interrogés d’emblée sur leurs lieux d’embarquement, ils ont répondu que la pirogue a pris départ le 21 août dernier à Kayar. Ils ont été interceptés à 250 km au large des côtes de Saint-Louis par la marine nationale dans la nuit du 21 au 22 août dernier », expliquent nos confrères

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