AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL : Affaire Ousmane Sonko : « On est dans une affaire montée de toutes pièces » dixit Mamadou Ndoye (LD)
Mamadou Ndoye (LD) : « On est dans une affaire montée de toutes pièces contre un adversaire politique pour le discréditer et l’éliminer”
Mamadou Ndoye (LD) : « Il y a la main de l’Etat dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr »
« Un faux viol » ! C’est ce que déduit l’ex-Secrétaire général de la Ligue démocratique (LD), Mamadou Ndoye dans l’affaire opposant le leader du Pastef Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr. Devant le Jury du Dimanche sur Iradio, ce 14 février, il a accusé l’Etat d’être à l’origine de cette affaire en vue d’éliminer un adversaire politique.
« Ce n’est pas une affaire privée. Je ne la considère même pas comme telle, comme je ne considérais pas l’affaire Khalifa Sall comme une simple affaire pénale. C’était une lutte politique et le cas d’Ousmane Sonko est aussi une lutte politique », a-t-il insisté. A l’en croire, il est important de dire le pourquoi. « Parce que ça se joue de l’avenir de la démocratie de notre pays. Est-ce que nous allons nous battre à partir de projets politiques, de luttes d’idées ? A partir de basses manœuvres ? De calomnies ? De dénigrements ? Voilà la question qui est posée ? », a-t-il fait remarquer.
« On est en train de manipuler une pauvre jeune fille perdue »
Ainsi, Mamadou Ndoye avance : « Ce que je considère est qu’on est en train de manipuler une pauvre jeune fille perdue qui ne sait même pas où elle va ». Sur ce, il fait savoir que « la main du pouvoir est dans l’affaire vu la célérité de ce dossier ».
« Chaque jour, il y a des plaintes pour viol dans ce pays, vous avez vu la police y compris avoir tant de célérité pour une affaire de viol ? Ça n’existe pas ! On a accéléré la procédure policière. Et qui a cette possibilité ? Pour moi, c’est l’État. Il y a tant d’affaires aujourd’hui qui sollicitent le procureur de la République (Serigne Bassirou Gueye). Pourquoi, il met en priorité un tel dossier ? Encore une fois, la main de l’État est là pour accélérer cette procédure pour lever l’immunité parlementaire qui demande l’action du ministre de la Justice », accuse-t-il.
« Si Sonko était allé dans une maison de prostituées, on aurait pu dire qu’il… »
Avant de poursuivre : « Tout cela montre que la main de l’État est dans plusieurs points dans ce dossier. C’est pourquoi, je parle de manipulation. C’est la mobilisation de tout l’appareil d’État autour de cette affaire, la mobilisation de la police, du ministère de la Justice, du Procureur et aujourd’hui de l’Assemblée nationale. On est dans une affaire montée de toutes pièces contre un adversaire politique pour le discréditer et l’éliminer. C’est la démocratie et la question des droits de l’homme, au Sénégal, qui risquent d’en pâtir ».
Pour finir, l’invité de Mamoudou Ibra Kane indique qu’on doit respecter la vie privée d’Ousmane Sonko. « Le président du parti Pastef-Les Patriotes peut se rendre dans un salon de massage. Ce n’est pas une maison close. Ce n’est pas une maison de prostituées. S’il était allé dans une maison de prostituées, on aurait pu dire qu’il n’aurait pas dû y aller ».
Source : Mamadou Ndoye
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
AFRIQUE
MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante
Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.
Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.
« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.
Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.
Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.
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