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CULTURE

SÉNÉGAL – Alune Wade, le roi de la basse

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Alune Wade a travaillé avec des artistes venus d’horizons divers : les USA, la France, le Brésil, l’Argentine, Cuba, le Maroc. Sa musique est un métissage sans frontière, un pont entre l’originel et le présent via le jazz, cette musique qui fait le trait d’union des continents avec des rythmes inspirés de l’Afrobeat. Son 4ème album « African Fast Food », le résultat d’une cuisine partagée entre amis où chacun a su apporter de son histoire, de son identité et sa culture. Surnommé Marcus Miller, Alune Wade était à l’Institut français le samedi 6 avril dernier.

Une libellule sur scène
Alune Wade est allé chercher la lune sur cette scène dakaroise ce samedi 6 avril 2019. Tout commence tard dans la nuit. Sur les lueurs de cette scène musicale de l’Institut français, c’est devant une salle conquises à sa cause musicale que le jazzman sénégalais a offert ce qu’il sait faire le mieux : la musique. Enveloppé de ces mélodies voluptueuses émanant de ses cordes de guitare, il est généreux dans sa façon de communiquer avec la salle, même sa coiffe ne laisse pas indifférent car avec Alune tout est dans le style. On peut lire dans ses faits et gestes que l’artiste avait envie de tout donner, tout donner à ce public fidèle au rendez-vous. La soirée était à son paroxysme. Ce spectacle lyrique rythmique entre ses doigts et les sons de sa guitare. Dans une force tranquille mais volcanique, Alune invite au voyage sans fin dans ses mélops galopés de “Sol”, de “Fa”, de “Ré” et d’un “Do” qui se cherche encore nonchalamment dans ces airs pour venir se marier avec ses compagnons de note musicale. Alune is the king ! Sur cette scène dakaroise “he was really the king” !

Il se balade avec les grandes pointures de la musique international
Alune Wade a travaillé avec de grands chanteurs voire musiciens de ce monde pour parfaire ces gestes uniques. Il a toisé les Touré Kunda, Deep Forest, Cheikh Tidiane Seck, Salif Keita, Marcus Miller ou Harold Lopez Mussa, Oxmo Puccinodes, des rencontres et des expériences musicales qui ont ajouté ou ajustée sa passion pour la musique et affiner la précision de ses gestes sur les fils de sa guitare qui fait corps avec lui-même sur cette scène nocturne et qui vibre déjà au loin dans les coins et recoins de Dakar by night.

Alune Wade artiste, musicien jazzman.


Une famille musicale
Bassiste, auteur, compositeur, interprète et producteur, Alune Wade est en réalité tombé dans la musique quand il était bébé. À six ans, il apprend très tôt auprès de son père colonel dans l’armée sénégalaise et ancien chef d’orchestre symphonique de la musique des Forces armées, formé au conservatoire de Paris entre 1960 et 1970. Son papa lui donne des cours de solfège, lui apprend la basse, le piano et la guitare. Puis sa mère écrit sa partition, les goûts musicaux de sa matrice sur les rythmes du mbalax et les sonorités mandingues le tout saupoudré par les flows de la variété françaises déteignent sur lui. Auprès de mère Alune puise une seconde fois sa source et définit son empreinte musicale pour en faire un cocktail explosif.

Les rencontres exceptionnelles
A 18 ans, Alune Wade joue avec Ismaëla Lô, il va rester avec ce mentor durant huit bonnes années. Surnommé Marcus Miller ou « Boy Marcus », il connaît une consécration en 2015 : il enregistre avec son idole de jeunesse, Marcus Miller itself son album « Afrodeezia ». Avec le pianiste Harold Lopez, il sort également un album “Nussa”. Sa production est inspirée de divers genres musicaux dont le jazz, le rap, l’afrobeat, le folk. Enfin, il joue avec Youssou Ndour, Fatoumata Diawara, Blick Bassy, Naïssam Jalal…

Les albums
Après « Mbolo » en 2006, « Ayo Néné » en 2011, « African Fast Food » en 2018 est le troisième album solo de l’artiste, « Dakar-Havane-Dakar ». « African Fast Food » qui signifie “Restauration rapide africaine”; Mbolo qui veut dire “Union en wolof’. Un autre de ses chansons « How Many Miles » en hommage au trompettiste américain Miles Davis. D’autres titres comme « Mali Dén » est consacré aux problèmes d’insécurité auxquels le Mali fait face depuis 2014.

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Alune Wade artiste, musicien, jazzman.
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CÔTE D’IVOIRE – Dopelym, symbole d’une unité générationnelle

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Dopelym pourrait être décrit comme un artiste à la fois d’ici et d’ailleurs. Avec plus de 110 000 abonnés, plus de 20 millions de streams cumulés et une communauté fidèle, active et bouillonnante – la « Dopeframily » – il s’inscrit dans la lignée d’artistes comme Didi B ou Himra, avec lesquels il a d’ailleurs collaboré. Mais son style reste unique : plus mélodique, plus réfléchi. Il parle au cœur autant qu’à la tête, mêlant le son et le sens. Le 20 décembre 2025, il sera sur la scène du Palais des Congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire pour un concert qui s’annonce comme une véritable consécration.

Né à Levallois-Perret, Dopelym – de son vrai nom Dope – est un artiste franco-ivoirien âgé d’une vingtaine d’années. À cet âge, il séduit déjà par la singularité de sa trajectoire artistique. Et comme il aime le dire lui-même, son flow est « le reflet de [sa] réalité ». Sa musique mêle afrotrap, drill et rythmes ivoiriens. Là où d’autres cloisonnent, lui (r)assemble : les beats du 93 rencontrent le nouchi abidjanais et convoquent parfois le créole. Une musique hybride et fédératrice, à l’image d’une génération d’ascendance africaine, fière de ses racines et lucide sur les défis contemporains.

Pourtant, Dopelym n’est pas qu’un artiste : il est aussi étudiant en relations publiques internationales et diplomatie. De quoi surprendre. Le jour, il étudie les mécanismes du dialogue entre les peuples ; le soir, il transforme la scène en un autre espace diplomatique – celui de l’émotion brute. Pour lui, chanter ou rapper, c’est aussi « négocier avec la vie, les doutes, le monde ». Et ce monde, il l’a déjà conquis : du Palais de la Culture d’Abidjan au Mother Africa Festival, en passant par le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, le Canada, ou encore la France, où il s’est produit au Casino de Paris et à l’Olympia aux côtés de Jungeli.

Dopelym n’est pas un inconnu, même s’il cultive la discrétion. À l’heure du streaming à outrance, il s’impose aussi comme une icône digitale. Son clip « Nouveau Départ » cumule des millions de vues sur YouTube, son single « Guala » flirte avec les 8 millions de streams, et son projet “Who Is Døpe?” (2025) dépasse les 5 millions d’écoutes sur Spotify. Des chiffres impressionnants pour un artiste encore dans la vingtaine – fruits d’un savant mélange de sincérité et de stratégie. Là où beaucoup peinent à exister dans la masse des playlists, lui s’impose par une identité visuelle forte et une écriture introspective. Ses textes évoquent la résilience, la quête de reconnaissance, et cette tension intime d’une jeunesse partagée entre loyauté et ambition.

Sur scène, Dopelym ne triche pas. Il donne tout. Son premier grand concert, au Palais de la Culture d’Abidjan, devant 8 000 spectateurs, a marqué les esprits : énergie, maîtrise, sincérité, tout y était. Depuis, il n’a plus besoin d’un marketing tapageur. Sa fanbase solide parle pour lui. Et c’est fort de cette confiance qu’il prépare son prochain grand rendez-vous : le 20 décembre 2025, au Palais des Congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.

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SÉNÉGAL – Dakar célèbre la musique sénégalaise : trois jours de notes endiablées

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Sous la direction du Professeur Ibrahima Wane, «Regards croisés sur l’évolution de la scène musicale sénégalaise» s’annonce comme une traversée inédite du patrimoine sonore et musical du Sénégal.

Du 27 au 29 octobre, Dakar, la capitale sénégalaise, replongera dans l’histoire de sa musique. Placé sous la direction du Professeur Ibrahima Wane, cet événement entend revisiter les artistes, les chansons et les courants musicaux qui ont façonné l’identité musicale du Sénégal : du chant des griots aux hybridations contemporaines. Organisé par le Laboratoire Littérature, Langues et Sociétés d’Afrique de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), « Regards croisés » conjugue trois dimensions : la réflexion académique, les performances artistiques et la célébration populaire. Trois jours, trois lieux, trois thèmes pour explorer la trajectoire d’un univers musical qui n’a jamais cessé de se réinventer.

À travers des conférences, projections et concerts, l’événement propose une véritable radioscopie de la musique sénégalaise : ses héritages, ses mutations et ses imaginaires. Le parcours commencera par les premiers foyers musicaux de Rufisque et Saint-Louis, pour remonter jusqu’à la mondialisation du mballax. « Regards croisés » sera une plateforme d’échanges entre artistes, chercheurs, producteurs et journalistes, mais aussi un espace de mémoire et de transmission. Le Professeur Ibrahima Wane, directeur de l’événement, explique : « La musique sénégalaise est un miroir de notre société, un reflet de nos histoires et de nos aspirations. Cet événement est une invitation à comprendre son passé, à célébrer son présent et à imaginer son futur. »

Du 27 au 29 octobre, la musique sénégalaise sera à l’honneur, de Rufisque à Dakar. Tout débutera au Cercle Culturel Maurice Guèye avec une table ronde intitulée « L’héritage musical des premières villes sénégalaises », animée par Sahite Sarr Samb, Yatma Fall, Pape Armand Boye et Rokhaya Daba Sarr (Africa Fête). Le lendemain, le 28 octobre, la Maison de la Culture Douta Seck accueillera une conférence sur « Des airs “typiques” au mballax : visages et usages de la musique sénégalaise », animée par Felwine Sarr, Michael Soumah, Ngoné Ndour et Abdoul Aziz Dieng. Enfin, le 29 octobre, à la Place du Souvenir Africain, sera projeté le documentaire « Le mballax dans tous ses états », suivi d’un échange intitulé « Le mballax, ses éclats et ses écarts », en présence de Dudu Sarr, Moustapha Diop, Abdou Bouri Ba et Maïmouna Dembélé. Pour clore ces trois jours, une grande soirée musicale rétro rendra hommage aux années 1970-1980.

Conçu comme un dialogue entre mémoire et innovation, cet événement s’inscrit dans une réflexion profonde sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il fait écho à la Convention de 2003 de l’UNESCO, dont le Professeur Ibrahima Wane est le référent national. Sous sa direction, « Regards croisés » devient un acte de transmission : il relie les anciens orchestres urbains aux nouvelles scènes digitales, fait dialoguer les générations d’artistes et rappelle que, au Sénégal, la musique demeure une forme vivante de récit collectif. Professeur titulaire de littérature africaine orale à l’UCAD, docteur d’État ès lettres, chercheur et critique, Ibrahima Wane incarne cette articulation rare entre savoir et création. Figure majeure du paysage intellectuel sénégalais,

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MALI – Le Festival international Chant des Linguères donne la voix aux femmes africaines

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Du jeudi 6 au samedi 8 novembre 2025, à Bamako, les voix féminines africaines feront, pour cette deuxième édition du Festival international Chant des Linguères, vibrer le fleuve Djoliba jusque dans ses rives. Placée sous le thème « La culture, levier et facteur de développement », cette édition sera, une fois encore, l’occasion pour Coumba Gawlo d’affirmer son engagement artistique et social en faveur du continent.

Initiatrice du festival, Coumba Gawlo revient cette année avec un thème fort et porteur de sens. L’événement sera l’occasion de promouvoir les droits des femmes et la protection des enfants, à travers les actions de Go Médias et de l’association Lumière pour l’Enfance – Coumba Gawlo (LPE-GC). Ambassadrice de bonne volonté auprès de plusieurs institutions et ONG, l’artiste voit dans la musique un outil puissant de plaidoyer, de communication et de sensibilisation, capable de transformer les mentalités.

Le Festival international Chant des Linguères est un événement entièrement animé par des femmes. Il porte une ambition claire : faire entendre la voix des artistes féminines sur des enjeux majeurs tels que l’autonomisation économique des femmes, le leadership féminin, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH, la scolarisation des filles, la santé maternelle et infantile, ou encore la lutte contre les violences basées sur le genre et le mariage précoce.

Coumba Gawlo est née avec une voix au timbre d’or et de cristal. Un don hérité de sa mère, qui la destinait déjà à un brillant avenir. À seulement 14 ans, elle remporte le concours « Voix d’Or du Sénégal » grâce à Soweto, une chanson écrite par son père. En 1990, elle signe chez Syllart Records son premier album, Seytané, qui la fait connaître du grand public. Suivront quatre autres albums. Malgré plusieurs distinctions locales, la consécration internationale tarde à venir. Mais en 1998, à la surprise générale, elle dévoile Yo Malé, une véritable pépite musicale. L’album, sur lequel figure Patrick Bruel, lui vaut un double disque d’or en Belgique et un disque de platine en France. Et le succès ne s’arrête pas là : la chanson Pata Pata achève d’asseoir sa notoriété sur la scène internationale.

Aux côtés de Coumba Gawlo, cette deuxième édition réunira des artistes venues du Mali et du Burkina Faso : Mariam Bâ Lagaré, Djeneba Diaouné, Delphine Mounkoro et Kalam, surnommée la Reine du Kundé, partageront la scène pour célébrer la force, la créativité et la solidarité féminines. Pendant ces trois jours de festivités, le programme s’annonce riche : une conférence de presse inaugurale ouvrira l’événement, suivie, le vendredi 7 novembre à 9 h, d’un forum thématique. Le soir, la musique reprendra ses droits avec un grand concert populaire à la Place du Cinquantenaire. Le festival se clôturera le samedi 8 novembre à 20 h, au CICB, par un dîner de gala placé sous le signe du partage et de l’inspiration.

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