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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – « Cette procédure contre Sonko va tomber à l’eau » dixit Me Abdoulaye Tall et porte-parole de Pastef

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Avocat et porte-parole du parti Pastef, Me Abdoulaye Tall, enfile sa toge pour plaider en faveur d’Ousmane Sonko, cité dans une affaire de viols et de menaces de mort. La robe noire est convaincue que toutes ces accusations portées contre la personne du chef de file de son parti sont infondées. Dans cet entretien accordé à Emedia.sn, Me Tall est persuadé que Sonko sortira vainqueur de cette affaire.

La commission ad hoc vient d’être validée par l’Assemblée nationale. Est-ce que votre client Ousmane Sonko répondra devant cette commission ?

Ousmane Sonko avisera le moment venu s’il reçoit une convocation de la commission. Le parti avisera sur ce point précis. Mais, vous me permettrez de donner un petit aperçu sur ce qui est en train d’être fait depuis le début. Je pense que c’est du théâtre. Vous verrez que l’Assemblée nationale ainsi que les commanditaires de cette machination vont tout droit au mur. Le complot a été démasqué. L’enquête a montré que Ousmane Sonko n’est en rien impliqué dans cette affaire. L’enquête aurait dû démasquer les comploteurs parce que les conseils de Ousmane Sonko ont saisi le procureur de la République pour demander à ce que ces gens soient entendus, à ce que des réquisitions auprès des sociétés de téléphonie soient faites et éventuellement montrer aux sénégalais que le Sénégal ne mérite pas ça. Ousmane Sonko ne mérite pas ça. C’est un complot qui a été orchestré à des milieux insoupçonnés de l’Etat avec des officiels payés par l’Etat. Ça n’honore pas la République.

Certains estiment que s’il y a eu cette accusation, c’est peut-être parce que Sonko a eu l’imprudence de se rendre dans ce lieu où il a rencontré la dénommée Adji Sarr…

Ousmane Sonko a une ligne de défense qui a toujours été de se conformer aux préceptes de l’Islam. Ousmane Sonko n’a jamais touché à la fille. C’est plutôt la fille qui a touché Ousmane Sonko. Donc, tout cela est une machination et cela ne pourra pas prospérer. Parce que, en réalité, c’est une tentative de confisquer la souveraineté du peuple. Ousmane Sonko, c’est une incarnation de l’espoir de toute une jeunesse. Il rassure la jeunesse sénégalaise. Ousmane Sonko est un patrimoine. Il a, au moins, contribué à la qualité du débat politique à l’Assemblée nationale. Là où on nous habituait à des insultes, Ousmane Sonko est venue tenir un discours qui rassure les Sénégalais. Maintenant, tenter de liquider un opposant, je pense qu’on pouvait le faire mais avec des armes conventionnelles et non avec cette machination.

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Vous dites que Sonko n’a jamais touché à la fille mais, mais on parle de traces de sperme qui auraient été découvertes sur cette dernière au point qu’on évoque l’éventualité de test ADN…

Personne ne parle de traces de sperme. Le certificat médical n’a jamais parlé de ça. Le certificat médical a déchargé Ousmane Sonko. Le certificat médical dit absence de rapport sexuel et que des toutes dernières 24h, la fille n’avait pas eu une conjonction sexuelle. Cet instrument technique montre que c’est une machination. Et le médecin qui l’a établi a été requis par les enquêteurs.
Le certificat médical a déchargé Ousmane Sonko

Vous êtes convaincus que c’est un complot. Mais, ne pensez vous pas que Adji Sarr a le droit de déposer une plainte si elle estime qu’elle a été victime de viol ?

Pourquoi Adja Sarr a été séquestrée ? Sa famille demande à voir sa fille. Elle est séquestrée, sécurisée pour lui empêcher de parler. Sa famille sait que Adji Sarr a été manipulée. Ousmane Sonko dit avoir pardonné Adji Sarr parce que c’est une victime d’un système qui l’a manipulée du fait de sa précarité. Le premier rôle de Ousmane Sonko a été de pardonner, de tourner le dos à Adji Sarr et de demander à ce que ses comploteurs soient démasqués et sanctionnés par la justice. La plainte qu’on a annoncée, ce n’est pas contre Adji Sarr mais contre les comploteurs qui sont derrière Adji Sarr.

Est-ce que Ousmane Sonko n’a pas prêté le flanc en se rendant dans ce salon pour se faire masser ?

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Écoutez, c’est de la liberté de chacun de prendre des soins si ces soins sont des massage ou des soins médicaux. Il faut qu’on dépasse ce genre de débat. Au Sénégal, on ne peut pas, parce que vous êtes leader politique, marabout qu’on vous prive de certaines libertés qui sont liées à votre vie privée. Il faut assainir le champ politique et ne pas entrer dans des considérations de mœurs. C’est trop sensible. En plus, Ousmane Sonko a assumé le fait qu’il s’est rendu dans ce salon, ne serait-ce que pour recevoir des massages thérapeutiques. Pourquoi on doit refuser cette liberté à Ousmane Sonko ? C’est inacceptable dans un Etat de droit. Je pense que les rapports d’adversité politique doivent être civilisés. Mais ce qui est important, c’est que chaque jour, les complotistes sont démasqués et, à chaque fois qu’on avance, on découvre d’autres visages qui font partie de ce complot. Cela ne fait que restaurer Ousmane Sonko dans sa dignité.

Il est dit que la propriétaire du salon de massage est accusée, non de proxénétisme, mais plutôt de complicité de viol. Est-ce vrai ?

Pourquoi elle n’a pas été déférée devant le juge d’instruction pour qu’elle soit interpellée et placée sous mandat de dépôt. Aujourd’hui, elle est libre de ses activités. Elle est chez elle. Je pense qu’il y a autant de zones d’ombres, autant d’éléments qui pouvaient pousser les autorités à se ressaisir et de dire à l’Assemblée nationale d’arrêter parce que cette machination leur poussera tout droit vers le mur. Et cela ne fait que démasquer les comploteurs

En plus des faits de viols et de menaces de morts, d’autres charges notamment l’appel à l’insurrection planent sur la tête de Ousmane Sonko. Est-ce une autre affaire dans l’affaire ?

Qui a appelé à l’insurrection ? Personne n’a appelé à l’insurrection. Il ne faut pas, de par l’échec d’une procédure, essayer de trouver une échappatoire pour chercher une autre procédure. Cette procédure de viols et de menaces de mort va tomber à l’eau. Maintenant, il y a des Sénégalais qui ont été arbitrairement arrêtés, violentés, torturés, entendus et déférés. Ces gens ont été placés sous mandat de dépôt pour des chefs d’infraction divers tels association de malfaiteurs, appel à l’insurrection entre autres. On essaye de museler un parti politique, décourager des militants. Mais cela ne passera pas. Il faut qu’on sache raison garder. Ousmane Sonko a dit, dans sa déclaration, que les persécutions vont se multiplier raison pour laquelle il invite ses partisans à la résistance. La résistance est un droit reconnu par la constitution. Dès lors que de l’autre côté, on fait face à des actes d’oppression, la résistance est un acte légitime.

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Quelle analyse faites-vous du réquisitoire introductif du procureur qui a visé X alors qu’il y avait déjà une plainte contre le chef du Pastef ?

C’est un problème. Dès l’instant qu’une plaignante a visé une personne dénommée et le procureur après avoir reçu tous les éléments de l’enquête vise X, cela veut dire que le dossier est vide. Ce qui me fait le plus mal c’est qu’au mois de demander à ce que l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko soit levée, le réquisitoire vise X qui n’est pas encore connu. Le juge d’instruction n’a posé aucun acte. Il aurait dû entendre la plaignante, les témoins et même Ousmane Sonko. Le premier acte qu’il pose, c’est la demande de l’immunité parlementaire. Le combat est politique. Maintenant, nous savons au Sénégal, parfois, comment la justice est instrumentalisée et utilisée pour satisfaire des demandes politiques.

Dans quel état d’esprit se trouve actuellement Ousmane Sonko ?

Il est serein. Il est zen. Il n’a rien à se reprocher. Dieu va agir le plus rapidement possible parce qu’Allah va lui rendre justice. Ousmane Sonko n’a peur de rien. Il assume ses vérités et ses positions. Je pense que le débat politique n’aurait pas dû atteindre ce genre de sujet, serait ce que par respect à la démocratie sénégalaise. C’est la démocratie qui en ressortira giflée, balafrée. C’est là où le bât blesse.

Source : Emedia.sn

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AFRIQUE

GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres

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En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.

Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.

Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.

Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.

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AFRIQUE

GUINÉE – Nouveau look, nouvelles ambitions : Doumbouya vise les urnes pour 2025

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C’est la fin d’un suspense qui tenait la scène politique guinéenne en haleine depuis de longs mois. Mamadi Doumbouya a définitivement troqué le silence contre l’action politique en officialisant, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est depuis son quartier général situé à Landréah, dans la commune de Dixinn, que le candidat indépendant a lancé les hostilités, porté par la mouvance « Génération pour la modernité et le développement ».

Ce lancement de campagne a été marqué par une transformation visuelle symbolique et soigneusement orchestrée. Loin de l’image austère du militaire, Mamadi Doumbouya est apparu vêtu d’un maillot de football floqué « Mamadi Doumbouya Président 2025 » et d’une casquette. Détail frappant qui n’a échappé à personne : l’absence de ses lunettes noires habituelles, un choix de style suggérant une volonté de transparence et de proximité avec le peuple pour cette nouvelle étape civile.

Dans son discours inaugural, largement relayé sur les réseaux sociaux, le candidat sortant a misé sur la continuité. Il a vigoureusement défendu le bilan de ses quatre années à la tête de la Guinée, égrenant les réussites de sa gouvernance. Des réformes dans le secteur minier à la construction d’infrastructures routières, en passant par les améliorations dans l’éducation et la santé, Doumbouya présente son action comme un socle solide pour l’avenir.

La course à la présidence s’annonce toutefois disputée. Mamadi Doumbouya devra faire face à huit autres prétendants, dont une figure notable : l’ancien ministre Abdoulaye Yéro Baldé, candidat du Frondeg. Conscient de l’enjeu, le couple Doumbouya semble prêt à battre le pavé. Les images du lancement montrent le candidat aux côtés de son épouse, Lauriane Doumbouya, elle aussi en tenue de campagne. Une stratégie de communication rodée qui annonce une nouvelle phase offensive : aller au contact direct des électeurs pour détailler un programme de société ambitieux.

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AFRIQUE

GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre

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En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.

Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.

Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.

Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.

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