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AFRIQUE DE L’OUEST

SENEGAL-LEGISLATIVES : Madi Seydi, candidate sur la liste nationale Convergence Patriotique « Kaddu Askan Wi ».

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Madi Seydi est consultante en communication et stratégie politique. Après des études de Droit public à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), elle a fait le CELSA, l’Ecole des hautes études en sciences de l’information et de la communication avec pour spécialité la communication des collectivités territoriales. Du point de vu professionnel, elle a occupé différents postes tels celui de chargée de mission en cabinet ministériel, attachée parlementaire au Sénat, collaboratrice de cabinet au sein d’une collectivité locale entre autres. Aujourd’hui, elle fait du conseil en Communication et en stratégie. La politique a été omniprésente dans son parcours personnel et professionnel. Zoom sur Madi Seydi, la femme engagée.

Comment êtes-vous arrivée dans la politique ?

Mon arrivée en politique ? Je pourrai vous en parler pendant des heures. En réalité j’ai toujours été engagée et ce depuis mes premières cours de récréation. Engagée pour les autres, pour porter la voix de mes camarades. Mes premières élections ont été celles de délégués de classe. Mais cela n’a peut-être pas suffi à susciter chez moi la vocation de servir un pays. Mes premiers engagements citoyens datent de mes 14 ans donc autant dire que ça fait maintenant de longues années. Mon parcours politique est atypique et s’est construit sur les 2 continents tant en Afrique qu’en Europe. Mes parents décident alors de rentrer vivre au Sénégal ( c’est d’ailleurs la première fois que je vais au Sénégal) et j’y découvre les joies de la vie d’expatriée, le soleil, la Teranga mais aussi la réalité africaine à savoir les disparités sociales très marquées, les femmes courages qui se battent au quotidien pour faire vivre leurs familles, les talibés qui mendient dans les rues de Dakar dès 6h du matin alors que moi, j’avais la chance d’aller dans les meilleures écoles de la place et de vivre en toute insouciance. C’est à partir de ce constat frappant que je décide de « faire quelque chose » pour aider les enfants de la rue et c’est ainsi que débute mes premiers engagements associatifs. Plus tard ces engagements deviendront politiques, toujours au Sénégal, avant de revenir en France Bac en poche pour poursuivre mes études supérieures et m’engager d’abord dans les syndicats d’étudiants puis dans la politique française.

Vous êtes investie par de la coalition Convergence patriotique “Kaddu Askan Wi”, de qui est composé cette coalition et quels sont les défis qui vous attendent pour la diaspora ?

J’ai effectivement l’honneur d’être investie par la grande et belle coalition qu’est la Coalition Convergence Patriotique « Kaddu Askan Wi » portée par le Docteur Abdoulaye Baldé, Député-Maire de Ziguinchor. Celle-ci comme son nom l’indique est constituée de différents mouvements notamment ceux dirigés par les anciens ministres que sont Moustapha Guirassy et Mamour Cissé (Parti Social Démocrate JANT BI). Depuis le début de la campagne nombre de mouvements citoyens et politiques nous ont rejoints. En réalité, je suis investie sur la liste nationale donc si je suis élue je n’aurai pas la spécificité de représenter la diaspora mais bien l’ensemble des sénégalais. Cela n’empêche que je mettrai mon expérience et mon expertise au service de la diaspora que je connais très bien pour en être mais également en raison de mon engagement à son service depuis tant d’années. Je pense que les préoccupations de la diaspora sont multiples et complexes. Il est indispensable qu’elle soit réellement représentée à l’Assemblée nationale et que sa spécificité soit prise en compte dans la construction économique et sociale du Sénégal. Il s’agit en réalité de porter des propositions de lois inclusives, dans l’application desquelles chaque sénégalais où qu’il soit, pourra dire « moi j’en suis aussi ». Les défis sont majeurs, notre responsabilité à l’égard du peuple sénégalais est grande néanmoins je demeure convaincue qu’avec le Docteur Abdoulaye Baldé et la Coalition Convergence Patriotique Kaddu Askan Wi nous saurons porter la voix du peuple et réussir ensemble.

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Madi Seydi et Abdoulaye Baldé.

Quel est le programme politique de la coalition Convergence patriotique “Kaddu Askan Wi” ?

Notre programme ? D’abord je crois qu’il est important de rappeler ce qu’est le rôle du député car parfois dans cette campagne les candidats eux même l’ont oublié et ont pu véhiculer des idées erronées quant au rôle du député. Le député est d’abord le représentant du peuple et porte la voix des citoyens de sa circonscription électorale. Son rôle premier est donc de voter les lois. Notre coalition veillera donc à présenter ou soutenir des propositions de lois efficaces impactant directement l’économie sénégalaise afin d’ouvrir le marché de l’emploi par exemple. Nous défendrons également un réel rééquilibrage des pouvoirs afin de « rendre aux sénégalais le pouvoir législative ». A côté de cela, naturellement nous avons des mesures spécifiques aux territoires telle la mise en place de programmes d’assainissement des eaux ou encore pour la diaspora comme la création d’un guichet unique qui lui sera dédiée afin qu’elle puisse trouver de réelles réponses à ses préoccupations ou encore lui permettre d’investir au Sénégal avec un accompagnement spécifique lui garantissant des conditions de transparence… Les idées et propositions de lois à défendre ce n’est pas ce qui manque au regard de l’urgence de la situation su Sénégal.

Pourquoi avez-vous jugé nécessaire de vous mettre dans une coalition pour affronter le ring électoral ?

Notre projet se veut être celui de l’ensemble des sénégalais donc il était important de toucher le plus grand nombre d’entre eux. Cette coalition nous l’avons voulu d’abord pour réunir les personnes partageant une vision commune pour le Sénégal mais aussi pour réunir le plus grand nombre de sensibilités représentatives des attentes de nos compatriotes. Enfin, je ne vous apprends rien en vous disant qu’une liste d’union est le gage de rassembler le plus nombre de forces au même endroit. L’Union faisant la force nous avons souhaité constituer cette coalition au service des sénégalais.

« Etant sur la liste nationale je ne serai pas député de la diaspora si je suis élue mais bien député de l’ensemble des sénégalais puisqu’élue sur le territoire de la circonscription nationale. »

Qu’apporte de nouveau votre coalition Convergence patriotique dans le paysage politique sénégalais ?

La Coalition Convergence Patriotique « Kaddu Askan Wi » ouvre la porte à une nouvelle ére politique. Nous apportons cette fraîcheur, ce renouvellement, une nouvelle manière de faire de la politique. C’est une réelle rupture des pratiques que nous proposons aux sénégalais ! Ils sont usés de temps d’années de promesses électoralistes suivies par trop peu d’actes. Nous leur proposons une équipe représentative de la société sénégalaise, une équipe qui apporte des compétences et un savoir-faire, une équipe guidée par la seule préoccupation de construire ensemble un Sénégal meilleur. Si l’on ne renouvelle pas nos pratiques politiques en ayant pour seule ligne de mire la construction d’un Sénégal prenant la route du développement, un pays fort au service de l’ensemble de ses concitoyens alors nous échouerons et les sénégalais trinquerons à nouveau ! Nous refusons les beaux discours et les grandes promesses à chaque rencontre de citoyens, nous leur proposons d’agir et de porter les textes qui permettront un changement rapide et effectif de leur quotidien.

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Les élections législatives auront lieu dans moins de deux semaines, comment se déroule votre campagne ?

Ecoutez, la campagne se déroule plutôt bien. Je dois dire que je n’ai pas attendu l’ouverture de la campagne officielle pour aller à la rencontre des sénégalais. Depuis des mois déjà, régulièrement, je suis allée à la rencontre des sénégalais chez eux, dans leurs commerces, leurs lieux de vies et d’échanges. J’ai rencontré nombre d’associations culturelles, cultuelles, sportives présidées par des sénégalais pour leur parler de mon engagement et du sens que je souhaite lui donner. J’ai également fait organiser par mes soutiens locaux au Sénégal nombre de réunions et rencontres en m’appuyant sur mes réseaux locaux afin de construire une vraie dynamique autour de notre coalition. Je peux vous garantir que toutes les associations familiales ou mouvements de femmes auxquels j’appartiens à Dakar, Pikine, Guinaw Rail, Diamaguène… ou encore en Casamance ont été sensibilisés. Enfin, mon village tout entier, celui de mes aïeux se mobilise pour faire gagner notre coalition. Les habitants connaissent bien notre tête de liste le Docteur Abdoulaye Baldé puisqu’il a déjà été à leur rencontre, ils connaissent ses qualités et son ambition et le soutiennent pleinement. Je ne saurai vous parler de la campagne sans dire de mot sur les difficultés que rencontrent nos compatriotes quant à la réception de leur carte d’identité. Déjà le dépôt était un parcours du combattant. J’avais veillé à être présente régulièrement au consulat pour accompagner les personnes dans leurs démarches mais j’étais loin d’imaginer que le pire resterait à venir avec la réception des cartes d’identité. Là encore, il faut être présent car le manque d’organisation et la mauvaise gestion de la distribution découragent les citoyens d’attendre des heures durant pour s’entendre dire que l’on n’a pas retrouvé leurs cartes. Et j’en passe toutes les mésaventures des uns et des autres, les distributions en dehors des heures d’ouverture du consulat et tout ce qui a pu paraître dans la presse vidéos à l’appui. Espérons que le scrutin soit sécurisé et se passe mieux.

Quel député de la diaspora serez-vous, lorsque vous serez élu ?

Etant sur la liste nationale je ne serai pas député de la diaspora si je suis élue mais bien député de l’ensemble des sénégalais puisqu’élue sur le territoire de la circonscription nationale. Si je suis élue, je m’engage à être un député efficace ce qui commence par une présence effective lors des sessions parlementaires. N’oublions pas que le rôle du Parlement est d’abord de légiférer. Donc il faudra être là pour porter les PPL (propositions de lois) au service des sénégalais, participer aux débats, aux commissions et par conséquent empêcher l’adoption des projets de lois du gouvernement qui pourraient aller dans le sens de la réduction des droits des sénégalais. Le Sénégal a pendant longtemps été cité comme un modèle en matière de démocratie, il doit le rester. Je m’engage à être le député de l’ensemble des sénégalais et non uniquement des seuls citoyens qui m’auront élue. J’ai la conviction qu’un député doit être proactif et productive c’est pourquoi, je m’attacherai donc à porter l’innovation, le progrès, les textes qui créeront un réel changement dans le quotidien des sénégalais. Je m’attacherai à participer au développement de réels groupes d’amitié parlementaires afin que ces derniers débouchent sur le développement de projets de coopérations au service de tous. Enfin, je m’attacherai à me rendre régulièrement sur le terrain d’abord pour échanger et écouter les citoyens et pour leur rendre compte de l’exercice du mandat qu’ils m’ont confié. Vous l’aurez compris si je suis élue je serai un député passionnée, disponible, efficace et au service du peuple sénégalais.

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AFRIQUE

GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres

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En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.

Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.

Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.

Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.

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AFRIQUE

GUINÉE – Nouveau look, nouvelles ambitions : Doumbouya vise les urnes pour 2025

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C’est la fin d’un suspense qui tenait la scène politique guinéenne en haleine depuis de longs mois. Mamadi Doumbouya a définitivement troqué le silence contre l’action politique en officialisant, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est depuis son quartier général situé à Landréah, dans la commune de Dixinn, que le candidat indépendant a lancé les hostilités, porté par la mouvance « Génération pour la modernité et le développement ».

Ce lancement de campagne a été marqué par une transformation visuelle symbolique et soigneusement orchestrée. Loin de l’image austère du militaire, Mamadi Doumbouya est apparu vêtu d’un maillot de football floqué « Mamadi Doumbouya Président 2025 » et d’une casquette. Détail frappant qui n’a échappé à personne : l’absence de ses lunettes noires habituelles, un choix de style suggérant une volonté de transparence et de proximité avec le peuple pour cette nouvelle étape civile.

Dans son discours inaugural, largement relayé sur les réseaux sociaux, le candidat sortant a misé sur la continuité. Il a vigoureusement défendu le bilan de ses quatre années à la tête de la Guinée, égrenant les réussites de sa gouvernance. Des réformes dans le secteur minier à la construction d’infrastructures routières, en passant par les améliorations dans l’éducation et la santé, Doumbouya présente son action comme un socle solide pour l’avenir.

La course à la présidence s’annonce toutefois disputée. Mamadi Doumbouya devra faire face à huit autres prétendants, dont une figure notable : l’ancien ministre Abdoulaye Yéro Baldé, candidat du Frondeg. Conscient de l’enjeu, le couple Doumbouya semble prêt à battre le pavé. Les images du lancement montrent le candidat aux côtés de son épouse, Lauriane Doumbouya, elle aussi en tenue de campagne. Une stratégie de communication rodée qui annonce une nouvelle phase offensive : aller au contact direct des électeurs pour détailler un programme de société ambitieux.

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AFRIQUE

GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre

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En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.

Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.

Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.

Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.

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