AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Madiambal, Aliou Demburu, Farba Ngom, Malick Sall, Abdou Karim Sall…les voix du palais des Mille collines, Par Ousseynou LY
Rwanda 1994, on se souvient encore des peu de mots qui ont été retransmis par la Radio des Mille Collines et qui ont fait basculer ce pays dans une guerre civile entre Hutus et Tutsies. Bilan de cette tragédie : plus de 1.074.017 morts rwandais (https://reliefweb.int/report/rwanda/rwandagénocide-plus-dun-million-de-morts-bilan-officiel).
Sénégal 2021, l’époque et le contexte différent mais on peut relever des similitudes dans le projet de diabolisation en cours…le levier ethnique pour imposer une volonté politique personnelle et vicieux. Ils ne se gênent plus d’exhiber leur stratégie de séparation des populations pour liquider un adversaire politique. Manœuvres et manipulations ne peuvent être aussi sales !
Que ces manœuvres puissent trouver siège chez des gens moins avertis, nous aurions pu tenter de comprendre, et encore, difficilement. Alors, quand elles sont endossées par deux (02) ministres siégeant au conseil les mercredis, des députés collaborateurs de premier cercle du Président de la République et un journaliste greffier radié et « Maîtresse cocue » de cour, il y’a de quoi être heurté, voire indigné, par l’objectif visé et son déroulé.
Qui ne dit mot consent, dit-on. Si Macky Sall ne siffle pas la fin de cette stratégie c’est peut-être parce que tout simplement il y trouve son compte. Personne ne saurait comprendre cette revanche sociale que l’homme, honni par sa gestion désastreuse du pays, veut prendre sur son Peuple.
Jamais un régime n’aura autant méprisé ses citoyens. Le vocabulaire est inédit et les qualificatifs sont lourds mais pour eux rien ne sera de trop pour s’éterniser au pouvoir et protéger les prébendes de la bande. Aliou Demburu Sow avait annoncé la couleur en octobre 2020 déjà quand il demandait à ses partisans de prendre les machettes pour les opposer à toute personne qui serait contre un troisième mandat. Que plus rien ne nous surprenne venant de ces pyromanes.
Nous devons nous rendre à l’évidence que Macky Sall et son clan n’arrêteront jamais de jouer avec la vie d’honnêtes citoyens sénégalais même après que la responsabilité des pertes en vies humaines et autres dommages nés des dernières manifestations leur soit imputable. Ils sont irresponsables et foncièrement méchants! Ils tiennent à la survie de leur système quitte à mettre le pays à feu et à sang en alimentant le désir d’un « mortal kombat » entre « Nord» et «Sud».
Ces différentes sorties ne doivent plus tromper sur la nature de Macky Sall et de ses collaborateurs. Ils sont à l’œuvre pour construire une «immunité» qui, selon eux, leur garantirait une certaine intouchabilité durant les trois ans restant de leur mandat ou au-delà.
Qui sait ! Fort heureusement, la jeunesse du Fuuta, comme celle de tout le pays, décidant de se ranger du bon côté de l’histoire en prenant sa responsabilité, a chassé ces pyromanes et acteurs de la division par ce slogan, devenu célèbre et rappelant la stricte réalité socio-économique de la région en particulier et du Sénégal en général depuis que ces gens sont aux commandes : Fuuta Tampi !
Chômage chronique, système sanitaire malade, insécurité, pauvreté, système éducatif en lambeau, injustice sociale, insécurité alimentaire, bâillonnement de la démocratie et des libertés, endettement, dilapidation de nos ressources, corruption, népotisme, etc. Voilà autant de maux qui terrorisent les populations.
Macky Sall pourra commencer par faire face à ceux-là. Impuissant face à tout cela, lui et son régime ont décidé d’opposer leur imaginaire puissance à ce Peuple qui leur rappelle juste, et continuera d’ailleurs à le faire, leur échec depuis 09 longues années. Sanara Passara !
Ousseynou LY / SG PASTEF Médina
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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