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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – Naissance d’une nouvelle plateforme de lutte pour la démocratie et pour l’Etat de droit

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Une partie de l’opposition sénégalaise, la société civile et des mouvements citoyens se sont réunis ce mercredi 03 mars 2021, pour créer une nouvelle plateforme dénommée « Debout pour la démocratie et pour l’Etat de droit ». Une riposte à l’arrestation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko pour trouble à l’ordre public.

La société civile sénégalaise, des mouvements citoyens et une partie de l’opposition ne comptent pas laisser passer ce qu’ils appellent les « dérives autocratiques » du régime de Macky Sall. Ils ont créé, suite à l’arrestation du leader de Pastef Ousmane Sonko, une nouvelle plateforme de lutte pour la démocratie et l’Etat de droit. «  « Notre pays le Sénégal traverse les moments parmi les plus sombres de son histoire politique. Notre démocratie est minée, pervertie jusqu’à la caricature par Monsieur Macky Sall et son régime. Au lieu de construire et consolider l’Etat de droit, Macky Sall s’est arrogé tous les droits, notamment celui de choisir qui doit ou non s’opposer à lui et à son gouvernement, décider de qui parmi les électeurs peut voter, décider de qui pourra participer aux compétitions électorales », a dénoncé Dr Cheikh Tidiane Dièye, dans une déclaration face à la presse.

« En ces moments troublent, incertains et difficiles de notre histoire où le sous-développement, la pauvreté, la corruption, les maladies, le népotisme et l’incurie ont fini de saper les ressources publiques et la qualité de vie des Sénégalais, Macky Sall cherche à nous imposer un unanimisme de façade et une pâle copie de l’Etat de droit, dont le seul but est d’atomiser l’opposition et ainsi se maintenir éternellement au pouvoir », a-t-il indiqué estimant que l’Etat de droit et les espoirs de toute une Nation sont mis en péril par l’injustice, l’iniquité et la traque des citoyens qui osent exprimer une opinion et des choix de vie différents du système de vie autocratique et clientéliste qui nous gouverne. « L’affaire Ousmane Sonko en est l’illustration manifeste et tenace. Le complot sordide, ourdi contre ce député élu par le peuple sénégalais, sorti troisième de la dernière élection présidentielle, est une preuve de plus de la volonté de Macky Sall de tuer toute opposition au Sénégal », ajoute-t-il.

Conscients de la nécessité absolue de déjouer ce complot politique grossier ainsi que l’agression sordide fomentée contre un des leaders de l’opposition sénégalaise, Dr Cheikh Tidiane Dièye annonce qu’ils ont décidé de mettre en place un cadre d’unité d’actions réunissant des partis de l’opposition, y compris l’opposition parlementaire, des mouvements citoyens, des organisations de la société civile, etc. « L’attaque en règle contre Ousmane Sonko, préparée dans les officines les plus élevées de la coalition Benno Bokk Yakaar, avec la complicité coupable de certains démembrements de l’Etat aux ordres ainsi que son arrestation arbitraire ce matin est totalement illégal pour trouble à l’ordre public, sont d’une gravité inouïe et nous interpelle tous sur l’urgence d’organiser, de fédérer et de mobiliser toutes les résistances pour faire face aux dérives autocratiques dangereuses qui, si on n’y prend garde, risquent de précipiter le Sénégal dans l’instabilité et la tyrannie », a-t-il dit.

Il est, selon lui, devenu impérieux de sceller ce pacte d’engagement, une alliance des citoyens, des patriotes, des Républicains pour constituer un bouclier autour de la démocratie et l’Etat de droit et de lutter pour que cessent les complots, les procès d’intention, la politique d’intimidation et la traque des leaders de l’opposition ainsi que de tous les citoyens épris de justice. « Nous ne tolérerons plus que, les uns après les autres, jour après jour, les acteurs de l’opposition ainsi que de la société civile soient calomniés, poursuivis, déchus de leurs droits électoraux et envoyés en prison par le biais d’un système judiciaire domestiqué et aux ordres d’un pouvoir qui a fini de montrer son despotisme ».

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« Pour le Sénégal et la préservation de nos acquis démocratiques, nous devons marcher ensemble pour mettre un terme à cette farce afin de changer la culture et les pratiques politiques qui gangrènent aujourd’hui notre pays et qui sont d’un autre âge, afin de mettre en place les conditions d’un véritable développement pour notre pays le Sénégal. Par cet appel, nous convoquons tout acteur de l’opposition, de la société civile ainsi que des mouvements citoyens à se retrouver autour de cette déclaration pour ensemble mener le combat afin de restaurer l’Etat de droit, la justice et la démocratie sénégalaise. Enfin, nous appelons toute Sénégalaise et tout Sénégalais à se joindre aux différentes initiatives et activités de lutte qui sont déjà lancées dont les marches de protestation prévues ce vendredi 05 mars 2021. Des marches qui se tiendront partout au Sénégal et dans la diaspora et nous invitons l’ensemble des Sénégalaises et Sénégalais », a-t-il conclu.

La liste non exhaustive des signataires de ce pacte d’engagement
Thierno Bocoum du mouvement AGIR ;
Dr Babacar Diop des Forces démocratiques du Sénégal (FDS) ;
Aliou Sané du mouvement « Y en a marre » ;
L’honorable député Aïda Mbodj du mouvement And Saxal Liggey ;
L’honorable député Déthié Fall ;
L’honorable député Moustapha Guirassy ;
L’honorable député Cheikh Bamba Dièye ;
Bougane Guèye Dani du mouvement Gueum Sa Bopp ;
L’honorable député Ousmane Sonko de Pastef/Les Patriotes ;
Guy Marius Sagna et les membres du Frapp/France Dégage,
Les représentants des fronts multilutte Doyna ;
Les membres de Nio Lank,
Dr Cheikh Tidiane Dièye de la Plateforme Avenir Senegaal bi nu begg,
L’ancien ministre Aminata Lô Dieng

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AFRIQUE

GUINÉE-BISSAU – Le général Horta N’Tam prend la tête de la transition après le coup de force militaire

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Le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, a été officiellement investi ce jeudi 27 novembre président de la transition et du Haut commandement militaire en Guinée-Bissau. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Bissau, au lendemain de la prise totale de contrôle du pays par les forces armées. Proche de l’ex-président Umaro Cissoko Embalo, le général Horta N’Tam a prêté serment au siège de l’état-major, devenu désormais le nouveau centre du pouvoir.

La brève cérémonie, organisée sans protocole ni hymne national, s’est déroulée sous haute sécurité. Les trois corps de l’armée – terre, air et marine – ont confirmé l’installation officielle du nouveau dirigeant pour une transition politique fixée à douze mois.

Pendant ce temps, le président déchu Umaro Cissoko Embalo demeure détenu à l’état-major, tandis que plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées, dont Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC. D’autres opposants, magistrats et responsables électoraux figurent également parmi les personnes interpellées. La capitale, totalement paralysée, reste sous forte surveillance militaire malgré la levée du couvre-feu. Les médias sont en grande partie réduits au silence, hormis les canaux officiels contrôlés par les militaires.

Dans son premier discours, le général Horta N’Tam a justifié la prise du pouvoir par la nécessité de contrer une “menace de déstabilisation menée par des narcotrafiquants”. L’armée a également annoncé la réouverture des frontières, fermées dans la foulée du putsch.

Les réactions internationales ont rapidement suivi. La CEDEAO a condamné « un coup d’État » interrompant « illégalement » le processus électoral et menace de prendre des mesures pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le Ghana, la Russie et les Nations unies ont exprimé leurs inquiétudes. Le Sénégal, voisin direct, reste pour l’instant silencieux.

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La Guinée-Bissau se trouve ainsi plongée dans une nouvelle crise politique majeure, au moment même où le pays attendait les résultats du scrutin présidentiel. L’issue de cette transition militaire reste, pour l’instant, une grande inconnue.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française

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L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.

Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.

Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.

L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.

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AFRIQUE DE L’OUEST

GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »

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En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.

Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».

Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.

La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.

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