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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – Ousmane Sonko : « Quel que soit ce qui va se passer, mon immunité parlementaire demeure intacte»

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L’opposant sénégalais Ousmane Sonko compte résister jusqu’au bout contre une levée de son immunité par l’Assemblée nationale qui va officiellement procéder au vote pour la demande de levée de son immunité parlementaire. Il a notamment accusé le régime de chercher à le radier à vie de la scène politique nationale.

Le leader du Pastef Ousmane Sonko se veut clair, même si la majorité de l’Assemblée nationale, incarnée par Benno Bokk Yakaar, décide de lever son immunité, celui-ci n’en restera pas moins intacte. En effet, dans une déclaration devant la presse, le leader de Pastef/Les Patriotes a tenu à informer l’opinion qu’il est pour la levée de son immunité mais dans le respect de la procédure. Or, l’Assemblée nationale veut continuer cette procédure en faisant fi de la démission de ses collègues Moustapha Guirassy et Cheikh Bamba Dièye en violation flagrante du règlement intérieur de l’Assemblée.

« Je vous l’avais dit, Macky Sall n’en a cure du droit et des procédures. J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel à la résistance à l’oppression. La nature humaine c’est de résister à l’oppression quand elle s’exerce contre vous », a déclaré Ousmane Sonko qui ajoute : « Quel que soit ce qui se passera demain à l’Assemblée nationale, mon immunité parlementaire demeurera intacte ». Ousmane Sonko récuse ainsi la commission ad hoc de même que le juge du 8ème cabinet qui a instruit son dossier. « Pour une fois, s’il (Macky Sall) veut me liquider, il faudra qu’il se salisse lui-même les mains, au lieu d’utiliser ce trio de barbouzes de la justice : Bassirou Guèye, Samba Sall et Mamadou Seck », a martelé Ousmane Sonko. 

Le patron des Patriotes a ainsi officiellement décidé, devant l’opinion publique nationale, d’exercer son droit à la résistance à l’oppression, un droit garanti par la Constitution du Sénégal. « Aucun juriste dans ce monde ne remettra en cause ce que je dis » a-t-il assuré ajoutant « que de mémoire de praticiens jamais une procédure n’a été aussi expéditive. Le seul domaine où Macky Sall fait du Fast Track, ironise-t-il, c’est dans celui-ci. » Il a dénoncé la présence d’une camionnette transportant du matériel sophistiqué d’écoute et de surveillance positionnée près de sa maison. Des membres de sa sécurité ont été obligés d’intervenir en fouillant le camion.

Ousmane Sonko estime que cette affaire, c’est entre lui et le Président Macky Sall. La jeune Adji Sarr n’est, selon lui, qu’un pauvre pion instrumentalisé pour s’adonner à la basse besogne de le liquider politiquement. A l’en croire, tout ce qui intéresse le chef de l’Etat, « c’est d’arrêter Ousmane Sonko le plus rapidement possible, de lui décerner un mandat de dépôt, ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison (…) voilà cette affaire qui est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall ».

Ousmane Sonko a également dévoilé à la presse le contenu du « SMS complot orchestré » contre lui : « Un conseil très important dans ce dossier DSK. L’envoyer en  prison n’est pas une bonne solution. Cela va entraîner le pays dans un cycle de manifestations pour sa liberté ici, comme à l’étranger. Après la levée de son immunité, il faudra juste que les enquêteurs lui envoie sa convocation, il vient répondre, ils le laissent rentrer pour revenir le lendemain jusqu’à la fin de son audition. Le juge organise le procès et les avocats vont le pousser à avouer publiquement le rapport sexuel cela suffit et là, il sera discrédité devant l’opinion. Aller vers la condamnation serait une grosse erreur et cela va installer le pays dans un cycle de manifestation. Mais libre, cette image de DSK va le suivre partout ». Selon le député, « rien que le message qui a été transféré, émanant d’une personnalité ou d’un avocat ayant des liens particuliers avec le ministre de l’Intérieur, aurait suffit à établir le complot.». 

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Ousmane Sonko a abordé, par ailleurs, les conditions de vie actuelle du couple Coulibaly, propriétaire du salon de massage « Sweet Spa Dakar » dont le mari Ibrahima Coulibaly a été agressé ce mercredi soir. « J’ai une pensée pour Mme Coulibaly Ndeye Khady Ndiaye et son mari. Un journaliste me rapporte que, pas plus tard qu’hier soir, son mari, sorti acheter du lait, a essuyé des jets de pierre qui lui ont causé une blessure ouverte à la tête. Je rappelle à Macky Sall que le Sénégalais n’aime pas l’injustice », prévient encore Ousmane Sonko.

Sur le problème de la Casamance, l’homme politique est formel : « Je suis un sénégalais métissé. Seuls mes adversaires utilisent l’ethnicisme comme arme. Je ne crois pas en l’indépendance de nos frêles Etats encore moins en celle de la Casamance. Je suis foncièrement panafricain. » 

A noter que c’est ce jeudi 25 février que son accusatrice, la jeune masseuse Adji Sarr, faisait face au juge du 8ème cabinet pour être entendue. Une audition sous haute surveillance qui a duré cinq tours d’horloge et en présence de ses avocats. D’après un de ses conseils, Me El Hadji Diouf, sa cliente est restée sereine tout le long de l’audition. Elle a été exfiltrée par des gardes du corps, des éléments de la Bip, aidés en cela par des gendarmes.

Adji Sarr, 21 ans, a porté plainte contre le député Ousmane Sonko pour viols répétés et menaces de mort. Le député continue de dénoncer une machination et un complot à son égard pour l’effacer du ring politique

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »

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À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.

Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.

« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».

Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».

L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite

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« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.

Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».

Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.

En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.

Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.

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AFRIQUE

MAURITANIE – L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz lourdement condamné en appel

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L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été condamné, mercredi, à 15 ans de prison et à une amende de 3 millions de dollars par une cour d’appel de Nouakchott. Cette décision aggrave la peine initiale de cinq ans prononcée en 2023 pour des faits de corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.

Arrivé au pouvoir à la suite de deux coups d’État avant d’être élu en 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait, selon l’accusation, amassé plus de 70 millions de dollars d’actifs durant sa décennie à la tête du pays. Il demeure détenu depuis sa première condamnation l’an dernier.

Le procès de l’ex-dirigeant, qui a attiré une attention internationale rare, est perçu comme un test pour la justice mauritanienne, souvent accusée de complaisance à l’égard des élites politiques. Son équipe de défense a dénoncé une décision « purement politique », estimant qu’elle résulte d’un différend personnel avec son successeur, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.

Les deux hommes, autrefois alliés proches, ont vu leurs relations se détériorer après la transition pacifique de 2019, première du genre en Mauritanie. La rupture est survenue lorsque l’ex-président a tenté de reprendre de l’influence au sein du parti au pouvoir. En 2020, une commission parlementaire a lancé une enquête sur plusieurs marchés publics, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre Aziz et onze autres anciens responsables.

Le jugement a par ailleurs innocenté six ex-membres du gouvernement, confirmé la peine de deux ans de prison de son gendre pour trafic d’influence et ordonné la dissolution de la Fondation Errahma, dirigée par son fils.

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