SOCIÉTÉ
TIRAILLEURS SENEGALAIS : La France fait massacrer des Africains les 19 et 20 juin 1940 à l’entrée Nord de Lyon !
Dans le cadre de notre histoire occultée, ce sont des massacres racistes de tirailleurs sénégalais qui ont été voulus par la France, lors de la guerre de 1939/45. À l’entrée nord de Lyon et dans les monts d’Or, les 19 et 20 juin 1940, appelés délibérément là où le combat était perdu d’avance, les tirailleurs sénégalais ont été férocement tués par les Allemands. Au camp de Thiaroye, près de Dakar, au Sénégal, c’est carrément l’armée française qui les a abattus dans la nuit du 1er au 2 décembre 1944.
Dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale, l’histoire des « tirailleurs sénégalais » n’existe pas, alors que leur action a été déterminante. Absente des manuels scolaires, rien ou presque rien ne témoigne de la présence déterminante de l’Afrique dans la libération de la France. C’est en Afrique que de Gaulle organise la résistance et, vu le peu de soutien de ses compatriotes, c’est sur le sol africain qu’il finit par trouver la plus grande partie de l’armée française de libération. Mais, comme dans de nombreux domaines, la France a encore fait le choix de la falsification historique.
L’enrôlement des Africains dans l’armée française
Si le premier bataillon des « tirailleurs sénégalais » a été formé à Saint-Louis-du-Sénégal, la majorité des soldats ne sont pas tous originaires du Sénégal. On y trouve aussi des originaires du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Soudan, de la République Centrafricaine, d’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord…
La France utilisait bien des fois des méthodes barbares pour enrôler les Africains. Charles Onana, dans son livre La France et ses Tirailleurs, cite le témoignage d’Ateba Yene : « Dans les villages, la mission ambulante de mobilisation forcée faisait rage. Les indigènes à la carrure d’athlète étaient ramassés et attachés par une corde autour des reins avec comme lieu de destination la boucherie nazie.
Les missionnaires catholiques, eux aussi, jouèrent un rôle très important et ne furent pas inactifs. L’évêque français, Monseigneur Graffin [1] , en 1941, avec la connivence d’un administrateur cerbère nommé Salin, organisa une rafle ignominieuse au sortir d’une grand-messe à la mission catholique de Mvolyé, la seule église qui accueillait tous les fidèles de Yaoundé. A la sortie de la messe, l’église était cernée par un cordon de soldats mitraillettes aux poings. Ces fidèles furent embarqués sans ménagement dans des camions militaires… »
Nombre d’Africains ont donc ainsi été enrôlés de force dans l’armée française.
Elle est bien connue cette marque de cacao : elle se sert, de façon indigne, de l’imagerie du “tirailleur sénégalais”, horriblement insultante et méprisante pour les Africains.
Bel ouvrage que le colonialisme !
Lorsque commence la seconde guerre mondiale, entre 1939 et juin 1940 ils sont 100.000 à être enrôlés dans les colonies pour venir défendre la métropole. Huit régiments de “tirailleurs sénégalais” prennent part à la campagne de France. Entre le 10 mai et le 25 juin 1940 près d’un sur quatre de ces « tirailleurs » furent tués ou massacrés. Ils furent souvent tués à l’arrière des combats dans des conditions atroces, et furent ainsi parmi les premières victimes sur le sol français du racisme nazi.
Abandonnées dans la débâcle, décimées lors d’exécutions sommaires, ces troupes coloniales remplirent les camps de prisonniers des nazis. Il y en aurait eu 42.000 rien qu’en France. Les forces de la France Libre se reconstituèrent en Afrique entre autres sous l’égide du gouverneur Félix Éboué. Tous n’étaient pas volontaires, loin de là, mais la moitié des troupes françaises qui débarquèrent en Provence avait été recrutée dans les colonies. La division Leclerc elle-même était en grande partie constituée d’Africains (et de républicains espagnols).
Massacre dans un combat « pour l’honneur » au nord de Lyon, les 19 et 20 juin 1940
Le 18 juin 1940, de Londres, le général de Gaulle prononce son fameux appel. Mais, le 19, les Allemands se rapprochent de Lyon, c’est la confusion gouvernementale complète, la situation est désespérée et ce n’est pas pour rien que l’armée française place aux entrées nord de Lyon le 25ème régiment de Tirailleurs Sénégalais, évitant ainsi aux Français le maximum de pertes. Il comprend, outre quelques gradés français, surtout des Africains, notamment Soudanais et Sénégalais. Les officiers savent que ce sera un combat perdu et parlent eux-mêmes de « combat pour l’honneur ».
Dans son secteur, dont la vingtaine de kilomètres de front dépasse largement ses moyens, le colonel commandant le 25e RTS (Régiment de Tirailleurs Sénégalais) a placé deux bataillons, selon les ordres reçus de son supérieur, sur « la ligne générale Curis, Saint-Germain-au-Mont-d’Or, Chasselay, Marcilly-d’Azergues, Lozanne, L’Arbresle » et s’est gardé une faible réserve à hauteur de Champagne-au-Mont-d’Or où il a installé son poste de commandement.
Mais ces ordres précisent en outre : « En cas d’attaque, tenir tous les points d’appui sans esprit de recul, même débordé. Conserver à tout prix l’intervalle Saône-Azergues par où passe la N 6. » On le voit, au besoin, se faire tuer sur place.
La bataille fait rage ce 19 juin dès 9h30, et particulièrement à Chasselay, devant le couvent de Montluzin, submergé par les Allemands vers 16h. Le 20 juin, près de la montée de Champagne, 27 d’entre eux sont fusillés alignés contre un mur au bas de la montée de Balmont (devant Rock& Roll Vengeance) : sur le mur du 3, montée de Balmont, on peut lire cette plaque : « Le 19 juin 1940, ont été lâchement assassinés 27 soldats sénégalais qui résistaient aux hordes nazies ». On peut se demander si les plus lâches dans cette affaire ce ne sont pas les autorités françaises !
Au lieu dit « Vide-Sac », tous les Africains sont hachés à la mitrailleuse et au canon des chars allemands. Les blindés écrasent de leurs chenilles les morts et les agonisants. Partout, par racisme, les nazis font la chasse aux Africains pour les abattre, y compris les prisonniers, laissant la vie sauve uniquement aux rares officiers blancs. Au cours de ces journées, tous les soldats Africains découverts par les Allemands sont systématiquement exécutés. La tuerie sera telle que sur 1.800 hommes, il y aura 1.333 morts dénombrés et ce seront, sauf un ou deux, tous des Africains.
Un cimetière, appelé Tata sénégalais a été érigé par la suite à Chasselay, ne contenant que 188 corps, les autres victimes ayant été pour la plupart brûlées sur place. Mais à Lyon on se souvient surtout, quand on parle des désastres de cette guerre, des bombardements américains de 1944, ayant touché plus profondément la population lyonnaise, sur Givors et la gare de triage de Badan, le quartier Jean-Macé et la gare de la Guille, le quartier Gare de Vaise et le quartier de l’Industrie à St Rambert. Ces bombardements américains, sensés bloquer les gares sur Lyon, ont fait, eux, 717 victimes. Même si ce nombre est important, c’est moins que le total des Africains tués par les nazis.
C’est pourquoi il est très important d’informer que la France a fait massacrer par les Allemands de très nombreux Africains sur le sol du Grand Lyon en juin 1940.
À Thiaroye, en décembre 1944, la France massacre des Africains qui avaient combattu pour les Français !
Les problèmes continuent à la Libération, dès 1944. Les soldats français blancs et les “tirailleurs sénégalais » ne sont pas traités également. Les soldes, les promotions, les équipements, sont différents. D’énormes discriminations apparaissent pour les calculs des indemnités des prisonniers. Très souvent les prisonniers africains libérés se retrouveront sans équipement et sans argent. En novembre 1944, de nombreuses rebellions se produisent en plusieurs endroits, à Morlaix, à Hyères, à Versailles, et l’armée française décide un retour forcé en Afrique. La tragédie se déroule au Sénégal.
Le 21 novembre 1944, 1 280 “tirailleurs sénégalais” sont débarqués à Dakar et sont réunis dans le camp militaire de transit de Thiaroye-sur-mer pour être démobilisés. On leur retire d’ailleurs les uniformes militaires qu’ils avaient pour les remplacer par une tenue plus ordinaire et c’est à ce moment-là qu’on les oblige de mettre le désormais bien connu chapeau rouge du mépris. Face à la désillusion devant les promesses non tenues par la France, les humiliations à cause de la couleur de la peau, et le racisme de la hiérarchie militaire au sein de l’armée française, ils insistent néanmoins pour réclamer leur solde.
Devant un nouveau refus des chefs de l’armée française, les tirailleurs se mutinent et le 1er décembre ils s’emparent d’un général, qui finit par leur promettre de régulariser la situation. Mais c’est un énorme mensonge !
En effet, à peine remis en liberté, ce même général, avec l’accord de sa hiérarchie, fait attaquer le camp par plusieurs unités de l’armée française appuyées par la gendarmerie ; alors même que les “tirailleurs sénégalais” sont en plein sommeil et complètement désarmés, ils sont massacrés dans cette nuit du 2 décembre 1944 vers 3 heures du matin.
On ne connaît pas le nombre exact de tués : 30 ? 60 ? 100 ? D’autres chiffres plus impressionnants sont donnés. Les autorités françaises gardent le silence sur ce nombre et il n’y a jamais eu de commission d’enquête
indépendante sur cette affaire. [2]
Comme si cela ne suffisait pas, bon nombre de ces survivants seront condamnés jusqu’à 2 et 3 ans de prison ferme pour « insubordination », alors que certains déjà sortaient des camps de concentration nazis !
Oui, les « tirailleurs sénégalais » ont payé très cher leur confiance en la France…
Source : rebellyon.in
ARMÉE
SOUDAN – Site pétrolier d’Heglig : l’armée se replie, les FSR consolident leur domination
Des soldats soudanais, ayant abandonné leurs positions sur le plus grand site pétrolier du pays, Heglig, après sa prise par des paramilitaires, ont déposé leurs armes et se sont réfugiés au Soudan du Sud, ont annoncé mardi les autorités militaires sud-soudanaises.
Le site, situé dans le sud de la région du Kordofan, à la frontière du Soudan du Sud, est devenu un point névralgique des affrontements, après que les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle de la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, dès octobre. Ce basculement a exacerbé la violence et fait de la région un véritable épicentre des combats.
Dans un communiqué publié lundi, les FSR ont revendiqué la prise de ce site stratégique, soulignant que l’armée soudanaise s’était repliée de la zone. « Il s’agit d’un tournant historique pour la libération du pays, en raison de l’importance économique de cette région », ont déclaré les paramilitaires.
Le lieutenant-général Johnson Olony, chef adjoint des Forces de défense et de sécurité du Soudan du Sud (SSPDF), a confirmé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que les soldats soudanais avaient remis leur équipement militaire et se trouvaient désormais sous protection des forces sud-soudanaises.
SOCIÉTÉ
MAROC – Fès frappée par un drame : deux immeubles s’effondrent et 22 vies fauchées
Vingt-deux personnes ont perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi à la suite de l’effondrement de deux immeubles mitoyens à Fès, dans le nord du Maroc. L’un des bâtiments accueillait une cérémonie d’aqiqa organisée pour célébrer une naissance. Cet accident est considéré comme l’un des plus graves de ces dernières années dans le pays.
Les autorités n’ont, pour l’heure, apporté aucune explication officielle sur les causes du sinistre. Le Parquet de Fès a ouvert une enquête. Dans le quartier, plusieurs habitants évoquent toutefois une « construction anarchique » des étages supérieurs : des quatrièmes et cinquièmes niveaux auraient été édifiés alors que la réglementation locale limite les constructions à deux étages. Les autorités ont indiqué que les deux immeubles comportaient chacun quatre niveaux et avaient été construits en 2006.
L’effondrement s’est produit peu après 23 heures. Vingt-deux personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, sont décédées. Seize autres ont été blessées. Selon le Parquet, l’un des immeubles était inoccupé au moment des faits, tandis que le second abritait la fête familiale.
Les secours ont terminé les recherches en milieu d’après-midi, a précisé Abdelaziz Makhmakh, commandant régional de la Protection civile. Des habitants, encore sous le choc, décrivent une scène marquée par un bruit violent, des cris, puis un nuage de poussière révélant l’effondrement total des structures. Plusieurs riverains affirment que de nombreuses constructions dans cette zone ont été érigées en violation des normes, et craignent que d’autres drames surviennent.
Les blessés ont été transférés au Centre hospitalier universitaire de Fès. Les images de la nuit montrent une foule massée autour des débris tandis que les équipes de secours évacuaient les victimes.
SANTÉ
RD CONGO – Une épidémie de choléra sans précédent frappe 17 provinces
La République démocratique du Congo fait face à la plus sévère épidémie de choléra enregistrée depuis un quart de siècle. Selon l’UNICEF, plus de 64 000 cas et près de 1 900 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2025, un niveau inédit qui met sous tension un système de santé déjà fragilisé. Les enfants figurent parmi les principales victimes : ils représentent près d’un quart des infections, avec 14 818 cas et 340 décès confirmés, a indiqué John Agbor, représentant de l’UNICEF en RDC.
Dix-sept des vingt-six provinces, y compris la capitale Kinshasa, sont aujourd’hui touchées. L’organisation souligne que le choléra, pourtant évitable, continue de se propager en raison d’un accès limité à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène. Dans certains espaces communautaires, les conséquences sont dramatiques : dans un foyer collectif de Kinshasa, 16 enfants sur 62 ont perdu la vie après l’apparition de la maladie.
Les données de l’Enquête démographique et sanitaire 2024-2025 confirment l’ampleur du défi sanitaire : seuls 43 % des Congolais ont accès à des services d’eau de base et à peine 15 % disposent de structures sanitaires adéquates. La crise est également exacerbée par des facteurs structurels tels que les conflits persistants dans l’est du pays, les déplacements massifs, les inondations saisonnières et une urbanisation rapide et non maîtrisée, qui affaiblissent davantage les réseaux d’eau et d’assainissement.
Face à l’urgence, le gouvernement a lancé un Plan multisectoriel d’élimination du choléra 2023-2027, doté d’un budget théorique de 192 millions de dollars, mais largement sous-financé. Parallèlement, l’initiative « Le fleuve Congo sans choléra » vise à intensifier les contrôles sanitaires le long du fleuve, principal axe de circulation du pays. Pour maintenir une réponse opérationnelle en 2026, l’UNICEF estime avoir besoin d’environ six millions de dollars supplémentaires.
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