AFRIQUE AUSTRALE
AFRIQUE DU SUD : Jacob Zuma ignore la commission d’enquête
L’ancien président sud-africain de 2009 à 2018, Jacob Zuma, était attendu ce lundi 18 janvier 2021 devant la commission chargée d’enquêter sur l’affaire dite de la capture d’État, une affaire de corruption qui l’avait contraint à démissionner en 2018. Mais, ce dernier ne s’est finalement pas présenté car ses avocats contestent la légitimité de ladite commission dirigée par Raymond Zondo dont ils exigent le remplacement. En plus, pour eux, les travaux de la commission devaient prendre fin au mois de mars 2020.
L’ancien chef d’Etat n’a répondu qu’une seule fois à la commission de lutte contre la corruption et c’était au mois de juillet 2019. Il n’avait d’ailleurs pas terminé l’audition estimant qu’il est traité comme un accusé et non comme un témoin. Cette fois-ci, il a décidé de défier la commission en refusant de se présenter à nouveau. Ses avocats considèrent Raymond Zongo comme un juge impartial et exigent son remplacement à la tête de cette commission. Il incombe désormais à la Cour Constitutionnelle de trancher dans ce bras de fer entre l’ancien président Jacob Zuma et la commission anti-corruption.
Selon Cathleen Powell, professeure associée en droit public, à l’Université du Cap, l’ancien locataire du palais est tenu de répondre à la commission en vertu de la loi, faute de quoi, il pourrait être condamné et même emprisonné. Elle tance sévèrement Jacob Zuma en estimant que « l’ancien président Zuma prétend qu’il n’est pas soumis au pouvoir de la commission, c’ est un mensonge. Il prétend qu’il n’a pas à répondre aux questions c’est un mensonge. D’après ce que nous avons entendu jusqu’à présent, il estime qu’il n’est impliqué dans la corruption c’est un mensonge, et s’il est capable de vendre toutes ces choses suffisamment longtemps, c’est qu’ il est capable de conduire ce genre d’anarchie que nous avons vu aux États-Unis, et je pense qu’il est temps pour la Commission Zondo et le pays de tirer tout au clair. »
Le successeur à Jacob Zuma, l’actuel président Cyril Ramaphosa a promis de mettre un terme à la corruption et a instruit la commission de procéder à toutes auditions nécessaires afin de sanctionner les coupables. Jacob Zuma, âgé de 78 ans, est soupçonné d’avoir généralisé le pillage des ressources de l’Etat, notamment en favorisant les affaires d’un sulfureux trio d’hommes d’affaires dont il est proche, les frères Gupta.
Cependant, en raison de la pandémie actuelle de Covid-19, la commission d’enquête contre la corruption doit demander une prolongation car certaines auditions n’ont pas pu être effectuées. Les conclusions issues de cette enquête ne déboucheront pas directement sur des inculpations mais pourront être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD : Un sommet sans Washington : le G20 adopte sa déclaration dès l’ouverture
Le sommet du G20 s’est ouvert samedi à Johannesburg dans une atmosphère singulière, marquée par le boycott de Donald Trump et l’absence des États-Unis. Dès l’ouverture, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en avant « la valeur du multilatéralisme » comme outil essentiel face aux défis mondiaux. Il a également surpris l’assemblée en annonçant qu’un consensus avait déjà été trouvé autour de la déclaration finale, habituellement présentée le dernier jour du sommet.
La scène a pris une tournure inattendue lorsqu’un membre de son équipe l’a brièvement interrompu alors qu’il s’apprêtait à dévoiler le texte. Selon Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, cette déclaration est le fruit de mois de négociations soutenues. « Elle a fait l’objet de longs débats avant d’être adoptée ce matin. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est le résultat d’un an de travail collectif », a-t-il expliqué au micro de notre correspondant Valentin Hugues.
Adoptée « par consensus » malgré l’absence américaine, cette déclaration signifie clairement que les membres du G20 souhaitent avancer sans attendre Washington. Les chefs d’État présents doivent désormais se contenter de réaffirmer publiquement les engagements déjà validés. Pour l’Afrique du Sud, hôte de ce premier sommet du G20 sur le continent, il s’agit d’un succès politique majeur et d’un message fort envoyé au monde.
Dans son discours, Cyril Ramaphosa a célébré les vertus du multilatéralisme, y voyant une source d’espoir et de solidarité. Il a insisté sur la volonté collective de « ne laisser aucun pays ni aucune communauté de côté ».
De son côté, Emmanuel Macron a livré un message plus nuancé, estimant que le G20 arrivait « peut-être à la fin d’un cycle ». Selon lui, l’organisation peine à répondre efficacement aux grandes crises internationales et risque le déclin sans remobilisation autour de priorités claires. En parallèle, les dirigeants européens prévoient une réunion en marge du sommet pour discuter de la stratégie à adopter concernant la guerre en Ukraine.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa ouvre un nouveau chapitre avec les jeunes
Face à un chômage record de la jeunesse et des tensions sociales persistantes, le président sud-africain Cyril Ramaphosa place la jeunesse au centre de son action. Lors du Nelson Mandela Youth Dialogue, il a rappelé :
« La jeunesse n’est pas seulement l’avenir, elle est la force vive qui façonne l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. »
À travers des forums nationaux et le lancement de la Convention nationale, Ramaphosa implique les jeunes dans l’élaboration des politiques publiques. Des programmes comme le Presidential Youth Employment Intervention traduisent cette volonté en actes concrets.
Inspiré, Jerry Onanga Mbourou, leader jeunesse au Gabon, invite ses autorités à suivre cet exemple :
« Le temps est venu pour que la jeunesse gabonaise participe pleinement à la construction nationale. »
L’initiative sud-africaine incarne un tournant pour le leadership jeune en Afrique, où l’implication de la jeunesse devient un impératif démocratique et économique.
AFRIQUE
MADAGASCAR – Herintsalama Rajaonarivelo promet un gouvernement d’action et de transparence
C’est dans une atmosphère de calme et de solennité que s’est tenue la passation de pouvoir à la Primature malgache. Les deux hommes se tenaient côte à côte : le Premier ministre sortant, en tenue de haut gradé, et son successeur, Herintsalama Rajaonarivelo, vêtu d’un sobre costume foncé. Une image d’apaisement, symbole d’une transition sans heurts, même si l’ensemble du personnel administratif et politique s’apprête à être profondément renouvelé.
Le nouveau chef du gouvernement a affiché la couleur : « tolérance zéro » pour les malversations. « La constitution du gouvernement se fera incessamment sous peu, et ce sera un gouvernement d’action, de transparence et de redevabilité. Nous ne tolérerons aucune forme de mauvaise gestion, de corruption ou d’abus de pouvoir. Nous allons rétablir la bonne gestion des ressources et des biens publics », a déclaré Herintsalama Rajaonarivelo dans son premier discours officiel.
Mais cette volonté de rupture s’accompagne de vives réserves, notamment au sein de la jeune génération. La nomination du nouveau Premier ministre, jugé trop proche de l’ancien pouvoir par certains observateurs, a provoqué un débat sur les réseaux sociaux.
Cherchant à rassurer, Rajaonarivelo a rappelé les principes de la « Refondation » : respect, fihavanana (le vivre-ensemble malgache) et collaboration. « Une nouvelle page s’ouvre. Arrêtons de nous juger et travaillons ensemble pour un vrai développement », a-t-il insisté.
La « Gen Z malgache », très active sur les plateformes numériques, s’est cependant montrée prudente et vigilante. Sur X et Facebook, plusieurs messages mettent en garde : « Aucune magouille, aucun retour d’anciens dinosaures ne passera inaperçu. »
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