AFRIQUE DE L’OUEST
BURKINA-FASO : Marche du 29 septembre 2018 : Satisfaction sur tous les plans, selon l’opposition politique.

Trois jours après sa marche-meeting dénommée « marche-meeting des forces vives de la nation », l’opposition politique a fait le bilan à travers une conférence de presse animée par le comité d’organisation, dans la matinée de ce mardi, 2 octobre 2018, au siège du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF).
L’opposition affiche « satisfaction sur tous les plans : très forte mobilisation des citoyens, caractère pacifique et républicain de la marche, grande discipline et qualité du message envoyé ». Selon les organisateurs, c’est un premier geste fort de l’opposition, « qui réveillera le pouvoir somnolant du président Roch Kaboré » et d’autres marches suivront, si rien ne change. « Et, croyez-nous, la mobilisation ira crescendo », averti le président du comité d’organisation de la marche-meeting, Rabi Yaméogo.
« Au début du rassemblement, des personnes malveillantes ont pris des photos de petits attroupements avant le démarrage de l’activité, pour tenter de discréditer la manifestation. Heureusement, la vérité a été promptement rétablie, en partie grâce aux journalistes, à travers la diffusion d’images justes », ont relevé les conférenciers.
Selon le comité d’organisation, malgré les tentatives de sabotage du MPP (parti au pouvoir), les billets de banque « qui ont coulé à flot » dans les quartiers, la campagne d’intimidation et d’intoxication, la marche s’est très bien déroulée.
Le patron de l’organisation a également confié que lors du rassemblement, quelques manifestants, dont les messages n’avaient pas été homologués, ont vu leurs pancartes ou banderoles retirés par la commission communication. « Des photographies de ces messages ont malheureusement été prises et publiées avant le retrait des pancartes », explique M. Yaméogo, précisant qu’en principe, toute banderole ou toute pancarte qui ne revêt pas le sceau du CFOP-BF est mise à l’écart.
À ce sujet, et sur les messages appelant au retour de Blaise Compaoré, le comité d’organisation ne voit pas de mal à ce que ses partisans expriment leur désir. « Son départ ou son retour dépend de la personne elle-même. Ce n’est pas à l’opposition de dire à quelqu’un de venir ou de ne pas venir. Le départ ou l’arrivée dépend de l’intéressé. Que cette hypocrisie cesse ! », lance Rabi Yaméogo, pour qui on ne peut demander à l’ancien président de se mettre à la disposition de la justice et refuser en même temps qu’il rentre.
Dans une lancée de logique pour logique, il s’étonne que personne ne parle des députés qui ont dormi à l’hôtel pour voter la loi de révision de l’article 37 de la Constitution, et qui se retrouvent aujourd’hui au MPP comme ministres. Personne ne parle non plus des partis politiques qui ont soutenu la révision de l’article 37 et qui se retrouvent aujourd’hui à l’APMP (majorité présidentielle), référence faite à l’adhésion de l’UPR. Dans le même esprit, il s’interroge également sur ces maires poursuivis au CDP, qui se retrouvent au MPP et dont on ne parle pas. « N’est-ce pas une alliance contre-nature ? », interrogation de Rabi Yaméogo adressée à ceux qui voient une union contre-nature au CFOP-BF.
Revisitant les messages passés à la marche-meeting, Rabi Yaméogo a rappelé que sur la question de la sécurisation du territoire national, les forces vives, par le porte-parole de l’opposition, réclament le « limogeage pure et simple » des ministres de la Sécurité et de la Défense. « Nous ne voulons plus de ces deux ministres dont la compétence se résume en des décorations à titre posthume », soutiennent les conférenciers.
« Même au temps de Blaise Compaoré, … le code électoral n’a pas été imposé »
Il a aussi été question de la relecture du Code électoral (fin juillet 2018) qui, selon l’opposition, ouvre au MPP un boulevard de fraudes. « Il est inconcevable que notre fichier électoral soit désormais aux mains de l’ONI [Office national d’identification, ndlr], dirigé par un cadre du MPP [le directeur général, Arsène Yoda, aurait été aperçu à l’assemblée générale du MPP]. Il est aussi inconcevable que l’on exclut l’écrasante majorité de nos concitoyens à l’étranger des élections de 2020 », insiste Rabi Yaméogo.
Il appelle donc à œuvrer à éviter les crises post-électorales avec les processus biaisés, surtout dans un pays déjà en proie à des attaques. De son avis, si au soir du 29 novembre 2015, le président du Faso a été félicité par ses adversaires, c’est parce que le processus a été accepté de tous.
« Même au temps de Blaise Compaoré, où on avait une majorité écrasante, pas la majorité squelettique comme ce qu’on voit aujourd’hui, le code électoral n’a pas été imposé », fait observer Rabi Yaméogo. « Quand on attire l’attention, c’est par rapport à un certain nombre de réalités précises », appuie Seydou Ouédraogo, membre du comité d’organisation, ancien commissaire à la CENI (Commission électorale nationale indépendante).
Les questions relatives aux lotissements, aux jeunes et aux femmes, à la corruption, à la vie chère et à la réconciliation nationale ont également été rappelées par les conférenciers.
En ce qui concerne la souscription en soutien aux forces de défense et de sécurité, l’opposition déclare avoir bénéficié de la contribution des participants à la marche-meeting, des présidents des partis d’opposition, des leaders de la société civile ayant pris part à l’activité, des députés de l’opposition (en plus de leur cotisation à l’Assemblée nationale), des partis d’opposition, de bonnes volontés via les systèmes de transfert électronique d’argent.
(Source: LEFASO.NET )
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Domingo Simoes Pereira dépose sa candidature à la présidentielle de novembre

Le leader de l’opposition bissau-guinéenne, Domingo Simoes Pereira, a officiellement déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre prochain. Le dossier a été remis devant la Cour suprême par l’un de ses représentants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ancien Premier ministre et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, M. Pereira était en exil au Portugal depuis neuf mois. Il affirmait craindre pour sa vie, tandis que la justice le poursuit pour corruption et pour une supposée implication dans une tentative de coup d’État.
Un retour politique attendu
Rentré à Bissau la semaine dernière, Domingo Simoes Pereira retrouve le devant de la scène politique, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec son adversaire de longue date, le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de la présidentielle de 2019, un scrutin resté contesté.
Le chef du PAIGC dirige aujourd’hui la coalition d’opposition Pai Terra Ranka, qui fédère une dizaine de partis politiques. « La coalition Pai Terra Ranka vient de soumettre sa candidature présidentielle et la liste des candidats aux élections législatives », a déclaré son représentant, Agnelo Regala, exprimant l’espoir que toutes les conditions seront réunies pour un scrutin inclusif et pacifique.
Un pays à l’histoire politique instable
Avec cette déclaration de candidature, Domingo Simoes Pereira devient le deuxième postulant officiel à la magistrature suprême, après l’annonce de la candidature d’Umaro Sissoco Embalo la veille.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, demeure marquée par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance en 1973, le pays a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et une succession rapide de gouvernements.
À moins de trois mois du scrutin, l’entrée en lice de Domingo Simoes Pereira confirme que la présidentielle s’annonce comme un duel explosif entre le pouvoir en place et une opposition revigorée.
AFRIQUE
MALI – 65 ans d’indépendance célébrés dans la ferveur patriotique

Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées.
Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées.
La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien.
La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale.
Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie.
Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents.
A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles.
Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération.
Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille.


Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable.
« Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé.
Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Discours fort du Président Bassirou Diomaye Faye : “Défendre la Palestine, c’est défendre l’humanité”

À la conférence de haut niveau sur la question palestinienne, organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République a tenu un discours fort et sans équivoque.
Il a dénoncé la tragédie insoutenable que traverse Gaza, la qualifiant de « nettoyage ethnique aux allures indescriptibles », et a rappelé que le silence face à l’inhumanité équivaut à une forme de complicité passive.

Le Chef de l’État a réaffirmé la position constante du Sénégal : mettre fin à l’occupation, instaurer un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et concrétiser la solution à deux États, seule voie vers une paix, une justice et une sécurité durables.
En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a lancé un appel à la conscience universelle : « Défendre la Palestine, ce n’est pas choisir un camp, c’est défendre la vie, la justice et notre humanité commune. »
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