AFRIQUE DE L’OUEST
MALI – l’Allemagne envisage de retirer ses troupes de la mission de maintien de la paix de l’ONU
Alors que ses drones sont cloués au sol, Berlin examine le retrait de ses troupes spécialisées dans les missions de reconnaissance. Cette annonce intervient après celles du Royaume-Uni et de la Côte d’Ivoire, qui ont indiqué vouloir retirer plus tôt que prévu leurs contingents.
L’Allemagne a annoncé, ce lundi 21 novembre, qu’elle envisage de retirer ses troupes déployées au Mali en appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
« Nous déciderons d’ici la fin de l’année si et comment nous nous engagerons au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel », a déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, dans un entretien accordé à Rheinische Post, un quotidien local.
« Au sein de la Minusma, notre tâche est la reconnaissance. Mais nos drones ne peuvent plus voler depuis le 11 octobre, car les autorités maliennes refusent de les autoriser. Nous ne pouvons donc pas remplir notre mission. C’est pourquoi nous réexaminons maintenant la participation de la Bundeswehr [armée allemande, NDRL] à cette mission onusienne », a-t-elle ajouté.
Berlin ne semble pas cependant envisager de se retirer totalement de la région du Sahel. « Le gouvernement fédéral se pose la question de savoir comment nous pouvons soutenir davantage la région dans son ensemble, par exemple, en renforçant notre engagement au Niger », a souligné Mme Lambrecht.
L’annonce d’un éventuel retrait des troupes allemandes du Mali intervient dans la foulée de celle relative au retrait anticipé des troupes du Royaume-Uni du pays, motivé par le recours de la junte malienne au pouvoir au groupe paramilitaire russe Wagner.
Dans un courrier adressé aux Nations unies le 11 novembre, les autorités ivoiriennes avaient également annoncé le retrait progressif de leurs troupes déployées au sein de la Minusma d’ici le mois d’août 2023
Aucune raison officielle n’est donnée pour ce retrait, mais les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali se sont considérablement dégradées ces derniers mois, en particulier après l’arrestation en juillet dernier de 49 militaires ivoiriens à Bamako. Après trois libérations, 46 d’entre eux sont toujours détenus au Mali, qui les accuse d’être des mercenaires alors qu’Abidjan assure qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des casques bleus au Mali.
La France, principal pays intervenant militairement au Mali, notamment via les soldats de la force Barkhane, avait retiré, mi-août dernier, le dernier détachement de ses troupes dans le pays après la détérioration des relations entre Bamako et Paris.
Le gouvernement de transition malien est devenu plus hostile aux interventions militaires occidentales dans le pays, depuis que Paris et ses alliés ont accusé l’exécutif malien de s’être assuré les services du groupe Wagner. La junte au pouvoir s’en est également prise plusieurs fois oralement à la Minusma, dont le mandat a été renouvelé en juin pour un an.
Source : Agence Ecofine
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
AFRIQUE
MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante
Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.
Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.
« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.
Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.
Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.
-
AFRIQUE3 mois .LIBYE – Saddam Haftar promu vice-commandant de l’Armée nationale libyenne
-
AFRIQUE3 mois .CAMEROUN – Maurice Kamto dénonce un « crime politique » après le rejet de sa candidature
-
CULTURE1 mois .GUINÉE – Azaya, comme un cri de conquête, à l’Arena
-
CULTURE A LA UNE3 mois .RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris
-
Tech1 mois .L’Annuaire Africain : la digitalisation et la créativité au service de l’entrepreneuriat africain
-
PORTRAIT3 mois .CÔTE D’IVOIRE – Ali Diarrassouba, personnalité télévisuelle de premier plan
-
CULTURE1 mois .SÉNÉGAL – “Mémoires mélancoliques” ou de la tragique nécessité de la poésie de Mansor Diop
-
EUROPE3 mois .FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches


