POLITIQUE
SÉNÉGAL – Biram Souleye Diop et Abass Fall bénéficient d’une liberté provisoire
L’administrateur du parti Pastef, Biram Souleye Diop et Abass Fall, coordonnateur section Dakar, ont obtenu une liberté provisoire ce jeudi 25 mars 2021. Après la libération de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédore Sène la veille, les deux membres de Pastef-les Patriotes rentrent chez eux après plus d’un mois de détention. Ils étaient poursuivis pour « association de malfaiteurs, complicité de diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, menace de voie de fait et violence. »
Les libérations se poursuivent au Sénégal. Après la mise en liberté des activistes Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Cledore Sène hier mercredi 24 mars, Birame Soulèye Diop, administrateur de Pastef et Abass Fall, coordonnateur Pastef Dakar, ont bénéficié d’une liberté provisoire ce jeudi 25 mars. Ils étaient généralement poursuivis pour appel à la violence et menace de détruire les biens des gens appartenant à l’Alliance Pour la République (APR), parti au pouvoir. En effet, avant leur arrestation, la police avait repéré des messages audio fuités de groupes WhatsApp restreints dans lesquels des jeunes se réclamant du parti de Ousmane Sonko appelaient à «mener la vie dure aux Forces de l’ordre, à mettre le feu aux entreprises françaises, mais aussi à incendier des maisons de proches du pouvoir».
Patricia Mariame Ngandoul, épouse de l’administrateur du parti Pastef, Birame Souleye DIOP a été arrêtée à la suite d’une plainte de Mahmoud Saleh, ministre d’État et directeur de cabinet du président Macky Sall. Alors, Biram Souleye Diop et Abass Fall, soupçonnés de fomenter cette vendetta ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt le 23 février 2021.
Toutes ces arrestations faisaient suite à la plainte déposée par une jeune masseuse de 21 ans, Adji Sarr, le 3 février 2021. Cette dernière accuse le principal opposant et leader de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko, de viol et de menace de mort. L’arrestation de Ousmane Sonko, le jeudi 4 mars 2021, a provoqué une vague de manifestations dans tout le pays occasionnant ainsi 14 morts et plus de 590 blessés. Le leader de Pastef est inculpé et placé sous contrôle judiciaire depuis le lundi 8 mars même s’il continue de crier au complot ourdi par le chef de l’Etat Macky Sall..
Ces libérations étaient une exigence du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D), la société civile et les guides religieux du pays. Le processus de décrispation et de maintien de la paix est ainsi lancé.
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
TANZANIE – La présidente Samia Suluhu crée une commission d’enquête après les violences post-électorales
En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce vendredi 14 novembre 2025 la création d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les décès enregistrés lors des violentes manifestations qui ont éclaté en marge des élections législatives et présidentielle du 29 octobre.
Devant le Parlement, la cheffe de l’État s’est dite « profondément attristée » par les pertes en vies humaines survenues lors de cette journée électorale marquée par une contestation sans précédent. « Ceux qui ont perdu la vie lors des violences du 29 octobre méritent que la vérité soit établie », a-t-elle déclaré, promettant que la commission aura pour mandat d’identifier les causes, les responsabilités et les circonstances de ces événements.
La présidente a également appelé à la clémence envers les jeunes arrêtés et poursuivis pour trahison dans le cadre des manifestations. « En tant que mère de cette Nation, j’ordonne aux forces de l’ordre d’évaluer la gravité des faits reprochés. Ceux qui ont simplement suivi la foule doivent pouvoir effacer leurs erreurs », a-t-elle insisté.
Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté l’élection présidentielle avec un score de près de 98 %, un résultat largement contesté par l’opposition et par plusieurs organisations nationales et internationales. Ces accusations de fraude, combinées à une répression musclée, ont conduit à plusieurs jours de tensions. Selon l’opposition et des ONG, des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué par le gouvernement.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé, le 11 novembre, l’ouverture d’enquêtes « crédibles » après des informations faisant état de corps emportés vers des lieux non divulgués. Quelques jours plus tôt, les observateurs de l’Union africaine avaient estimé que l’intégrité du scrutin avait été « compromise » en raison de bourrages d’urnes signalés dans plusieurs bureaux de vote.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
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