ECONOMIE
SENEGAL : Dieynaba N’Diaye : « Entreprendre, c’est avoir une conviction, du courage et surtout être persévérant. »

Dieynaba N’Diaye est une femme de 36 ans, afro descendante, de parents sénégalo-mauritanien. Elle est née et a grandi dans l’est de la France. Cette maman d’un petit garçon de 8 ans est chef d’entreprise. Elle a crée sa propre marque de collants. Elle nous parle de son parcours.
D’où vous est venue l’envie d’entreprendre ?
Je travaille depuis l’âge de 17 ans, souvent en combinant les études et j’ai toujours eu pour but d’entreprendre un jour. Je me disais que l’expérience accumulée ainsi que mes voyages doivent me servir autrement qu’en travaillant pour quelqu’un d’autre. J’ai toujours été en contact avec une clientèle (surtout féminine) qui est de plus en plus exigeante.
Qu’est ce qui justifie le choix du secteur des vêtements, le collant, précisément ?
J’ai décidé de créer ma propre marque de collants car, comme beaucoup de femmes à la peau noire ou métissée, il est très difficile de trouver le bon produit avec les bonnes teintes. C’est un vrai parcours du combattant de trouver des collants couleur chair adaptés à notre peau, pire encore lorsque l’on habite en dehors de la région parisienne. Certaines professions exigent pourtant le port de collants couleur chair, ce qui devient compliqué pour une femme « non-blanche ». Par la création des Collants NANDI, je réponds donc à une forte demande.

Dieynaba N’Diaye, entrepreneur, créatrice des collants Nandi.
Racontez-nous vos premiers pas dans l’entreprenariat !
C’est très stimulant d’entreprendre car il y a beaucoup d’éléments auxquels il faut faire face. Pour ma part, j’ai commencé par m’auto-financer donc mes principales difficultés sont essentiellement liées aux finances et à l’organisation par rapport à mon enfant. Parallèlement à cela, il y a bien sûr tout ce qui fait que l’on s’accroche et que l’on fait tout pour surmonter les obstacles afin d’atteindre les objectifs. La plus grande satisfaction dernièrement fût la réception et la découverte de mes premières paires de Collants NANDI. Ce fût même émouvant car c’est le fruit de plusieurs mois de travail et d’imagination enfin concrétisés. Ce n’est qu’une étape de plus franchie, il y a en a encore beaucoup d’autres mais je suis prête à les affronter.
« NANDI, comme la mère du guerrier Chaka Zulu, symbole du travail et de la persévérance. »
Qu’est ce qui est votre moteur, qu’est ce qui vous stimule ?
Entreprendre, c’est avoir une conviction, du courage et surtout être persévérant. C’est une des raisons pour laquelle j’ai choisi d’appeller mes collants NANDI, un clin d’oeil à la Reine Nandi, mère du guerrier Chaka Zulu, mais aussi symbole du travail et de la persévérance. Elle a également élevé son enfant seule.
Les encouragements et la satisfaction de mes clientes font aussi partie de ce qui me motive et me pousse à aller plus loin et à ne pas baisser les bras.
Je n’ai jamais pensé à laisser tomber mon projet malgré des journées difficiles parfois. La satisfaction est encore plus grande lorsque l’on sait que les efforts fournis finissent par payer.
Comment vous voyez vous dans 10 ans ?
Dans 10 ans, je me vois à la tête de la marque NANDI qui proposera plusieurs produits destinés à la femme noire ou métissée. Des produits adaptés à notre couleur de peau, qui la subliment, même si elle l’est déjà. J’ai pour ambition de faire de NANDI, une marque de référence dans le domaine de la lingerie et de l’accessoire toujours principalement destinées aux mêmes femmes, en France mais aussi dans toute l’Europe voire plus. Je vous invite à visiter mon site www.collantsnandi.fr pour découvrir les différentes teintes et les caractéristiques des Collants NANDI.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
CULTURE A LA UNE
RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris

Organisée par Congo Na Paris, la 7e édition du Salon socio-économique et culturel “Tonga Mboka” se tiendra les 27 et 28 septembre 2025 à l’Espace Charenton, dans le 12e arrondissement de Paris. Porté par l’ambition de bâtir “le Congo de demain”, cet événement s’impose comme un rendez-vous incontournable de la diaspora congolaise.
Une édition sous le signe de la transmission
En quelques années, “Tonga Mboka” est devenu un pilier de la scène diasporique congolaise. Plus qu’un simple lieu de rencontres, c’est un véritable mouvement collectif, un laboratoire d’idées pour imaginer et construire l’avenir des deux Congo – Kinshasa et Brazzaville. En lingala, “Tonga Mboka” signifie “construire le pays” : tout un programme. Durant deux jours, plus de 50 stands et 7 tables rondes réuniront une constellation d’acteurs : entrepreneurs, artistes, décideurs politiques, investisseurs, universitaires et étudiants. Le public pourra assister à des conférences inspirantes, participer à des ateliers pratiques, découvrir des expositions d’art, vibrer lors de concerts live, ou encore s’immerger dans des démonstrations culinaires et défilés de mode. Parmi les espaces thématiques phares, l’initiative “Finance ton projet” proposera des solutions concrètes de financement aux membres de la diaspora désireux d’entreprendre.
Une vitrine pour les talents congolais
La culture occupe une place centrale à Tonga Mboka. De la musique au cinéma, de la littérature aux arts visuels, la scène congolaise y déploie toute sa richesse et sa diversité. Des figures emblématiques comme des jeunes créateurs viendront non seulement célébrer cet héritage, mais aussi interroger les voies d’un renouveau culturel. À travers l’affiche de cette 7e édition transparaît une volonté forte : connecter le Congo au monde. À l’heure du numérique, cette ambition s’incarne aussi dans des plateformes interactives, permettant de suivre les débats en direct, poser des questions aux intervenants et prolonger les échanges sur les réseaux sociaux via Instagram, Facebook et TikTok, avec du contenu exclusif et des interviews inédites.
Un gala caritatif de solidarité
Autre temps fort du salon : une soirée caritative organisée en partenariat avec la Fondation Cédric Bakambu. Les fonds récoltés seront destinés à soutenir un projet éducatif et humanitaire dans l’Est du Congo. Cette soirée de solidarité sera aussi l’occasion de remettre les Prix de l’Espoir, qui récompensent des parcours inspirants, symboles de résilience et de réussite. Cette vision, portée par Charlotte Kalala, fondatrice de Congo Na Paris et initiatrice de Tonga Mboka, vise à rassembler les forces vives de la diaspora autour du développement du Congo, en misant sur l’unité, l’excellence et la créativité. Pour elle, le salon est “un espace où les rêves prennent forme et où les projets trouvent leur chemin vers la réalité”.

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