Connect with us

AFRIQUE DE L’OUEST

SENEGAL-LEGISLATIVES : Défaite des politiciens, victoire du peuple !

Publie

le

Au lendemain des élections législatives, qui ont mobilisé tout un pays sur le continent et dans sa diaspora, El Hadji Gorgui Wade Ndoye, directeur du magazine panafricain « Continent Premier » et journaliste accrédité auprès des Nations-Unies à Genève en Suisse, a pris la plume pour livrer son analyse sur la situation post et après élections : 

Le peuple sénégalais a encore été le grand vainqueur et de loin et paradoxalement plus politique que sa classe politicienne. La seule leçon à tirer: Il nous faut nous rendre à l’évidence la classe politicienne sénégalaise est têtue, très têtue. De grâce, écoutez votre peuple qui vous donne encore des leçons de vie, de dignité et de combativité sous le sceau d’une grande responsabilité. Une introspection collective est plus qu’urgente pendant qu’il est encore temps !

Saugrenue !

47 listes à porter sur le dos pour choisir 165 députés ! Hallucinant. Quelqu’un me disait hier car je me suis amusé à prendre toutes les listes avant d’aller à l’isoloir :  » il est difficile de choisir si on n’avait pas déjà une idée claire pour qui voter! ». Et c’était bien personnellement mon cas !
S’y ajoute que la campagne a été faite et maintenue dans un climat de violence réelle et latente n’augurant rien de bon pour l’avenir immédiat du pays. Une seule petite étincelle aurait suffi pour embraser ce beau et magnifique pays. Heureusement, je le répète il y a dans ce pays des forces supérieures qui ne laisseront pas les politiciens le brûler !

Organisation déplorable
Et ces dysfonctionnements incroyables et évitables dans l’organisation du scrutin. Oui, ce scrutin, le gouvernement doit le savoir ne restera pas dans la mémoire politique de notre pays comme un exemple. Pourtant, on a tout pour faire les choses bien. Tout ! Depuis les années 90, je le disais encore à un ami avocat sénégalais basé au Canada, il est clair qu’on ne peut pas voler des élections au Sénégal. C’est clair, libre à quiconque d’en douter mais les faits sont têtus ! Alors pourquoi donc et gouvernement et opposition nous font perdre notre temps sur des détails en lieu et place de respecter l’intelligence des Sénégalaises et des Sénégalais.

Advertisement

Débat pauvre
Là aussi, la presse tout en restant neutre devrait pouvoir organiser des débats de qualité pour éclairer l’opinion non pas de nous mettre des gens qui souillent nos oreilles avec des insultes ! Le garçon qui crie le plus fort tapant vigoureusement plus sur la table insultant avec la plus parfaite hypocrisie celle ci ou celui là se croit si puissant alors que les Sénégalais certes en raffolent pour alimenter leur curiosité mais c’est surtout pour rire de ces stars provisoires comme au théâtre. Le moment venu, ils savent ce qu’ils doivent faire !

Opposition divisée: un RV manqué avec l’Histoire
Le bal des égos, des ambitions personnelles parfois non éclairées par une vision politique et une base sociale solide, l’envie de barrer la route à un  » ennemi », de se peser pour mieux s’offrir aussi au pouvoir et ou au mieux placé des opposants parfois aussi un bel engagement à faire de la politique autrement … tout un tableau non exhaustif assez disparate qui décrit cette opposition qui a manqué d’écrire une page spéciale de l’Histoire politique du Sénégal. Il est évident que l’opposition est majoritaire numériquement au sortir de cette élection législative. Pourquoi a t elle donc perdu ? Le diable est bien dans ses souliers: manque de générosité des uns envers les autres, manque de lecture froide de la situation électorale du pays et sa transformation économico sociale !
Si l’opposition avait maintenu son cadre unitaire avec une seule liste face à la coalition gouvernementale elle aurait gagné. Elle aurait pu ainsi imposer la cohabitation au Président de la République Macky SALL. Elle ne l’a pas fait. Réfléchira t elle à former de fortes coalitions une ou deux au maximum avant l’échéance des présidentielles de 2019 ? Si elle ne le fait pas elle va encore perdre la mère des batailles : la présidentielle. C’est clair !

Macky Sall
Le Chef de l’Etat gardien de la sécurité des Sénégalais et de l’expression libre de leurs libertés devrait nécessairement reprendre la dialogue avec l’opposition. C’est une obligation morale et politique d’essayer de trouver des consensus forts avec les partis politiques, la société civile afin de donner toutes les garanties institutionnelles afin d’éviter que ne s’installe durablement le manque de confiance dans les capacités de son gouvernement à organiser des élections libres et transparentes. Ceux qui disent que notre jeune Président ne doit pas faire moins en termes de démocratie par rapport à Abdou Diouf et à Abdoulaye Wade ont bien raison. Les Sénégalais sont fiers et attendent que leur Président leur donne plus d’occasions de rester fiers de leur pays.

Aucune goutte de sang ne devrait plus couler dans notre démocratie. Les élections ne devraient plus susciter des craintes de déstabilisation du pays. Et ceci est bien à notre portée. Il faudrait donc vider les questions politiques en suspens avant la prochaine grande échéance afin que seuls les programmes puissent confronter les partis et que les Sénégalais au delà de leur différence en termes de choix politiques puissent rester éternellement des soeurs et des frères humains!

Aux députés de la Diaspora.
Vous aurez une nouvelle tâche, de nouvelles responsabilités. Une première dans l’Histoire de notre pays. A vous d’apporter ce sang neuf au sein de l’Hémicycle. Soyez humbles, apprenez et dépassez vos maîtres. Soyez des bâtisseurs pour notre jeune République. Evitez la vantardise, le m’as tu vu, et soyez de vrais chevaliers pour notre peuple. Une nouvelle page s’ouvre elle sera racontée demain. A vous de la remplir avec Honneur.

Advertisement

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE – Directeur du magazine panafricain ContinentPremier.Com. / Journaliste accrédité auprès des Nations-Unies à Genève- Suisse.

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo annonce son retrait de la vie politique après les législatives de 2025

Publie

le

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, ce mercredi, son intention de se retirer de la vie politique à l’issue des élections législatives prévues en décembre 2025. Dans un entretien accordé à AFO Media, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a déclaré vouloir tourner la page après plusieurs décennies d’engagement politique.

« Je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter », a confié l’ancien chef d’État, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une retraite définitive mais d’un retrait volontaire des affaires partisanes.

Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de 2025, qu’il avait qualifié de « coup d’État civil ». Écarté du scrutin, Laurent Gbagbo avait promis de continuer à défendre ses convictions « autrement ».

À 80 ans, celui qui fut président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 semble désormais vouloir clore un chapitre majeur de sa vie publique, tout en laissant à son parti la responsabilité de préparer l’avenir.

Continuer la lecture

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle

Publie

le

À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.

Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.

Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.

Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.

Continuer la lecture

AFRIQUE

SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

Publie

le

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.

“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.

Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.

Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.

Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.

Advertisement
Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +