AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Pastef perd un allié de taille à Touba
Décidément, la politique au Sénégal connaît souvent des rebondissements inattendus. Abdou Samath Mbacké, fils de Serigne Cheikhouna Mbacké, l’un des fils du troisième khalif général des mourides, a décidé de tourner le dos à Ousmane Sonko et à travailler à côté du chef de l’Etat, Macky Sall. Une démission que le guide religieux justifie par le manque d’estime que le leader de Pastef-les Patriotes affiche à l’endroit du khalif général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, principal artisan du retour de la paix dans le pays. « Aujourd’hui j’ai décidé d’accompagner le président Macky Sall », a-t-il déclaré face à la presse ce samedi 27 mars 2021.
Serigne Abdou Samath Mbacké, petit-fils de l’actuel Khalif général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, n’est plus membre du Pastef. Dans une conférence de presse diffusée sur Mouride Tv ce samedi 27 mars, le guide religieux, allié fort de Pastef à Touba, a annoncé qu’il va désormais rejoindre le camp présidentiel pour, dit-il, apporter son aide à la population et à la jeunesse sénégalaise dans ce contexte difficile. « J’ai décidé de tourner le dos à Pastef. Je vais désormais soutenir le Président de la République, Macky Sall. C’est un nouvel engagement politique, le premier que je vais véritablement avoir. J’ai déjà discuté avec Son Excellence Macky Sall sur l’urgence qu’il y a d’aider les populations et surtout les jeunes. Sur le terrain politique, je ne cherche rien de personnel. Le Président fait d’énormes efforts pour ce pays mais, pour la plupart du temps, ses efforts ne profitent pas aux véritables cibles.« , a-t-il affirmé.
Pour le marabout, Ousmane Sonko ne reconnaît pas que c’est le khalif général des mourides qui a été à l’origine du retour de la paix sur l’étendue du territoire national après les heurts qui ont éclaté dans le pays du jeudi 4 au lundi 8 mars 2021. Serigne Abdou Samath Mbacké explique que le leader de Pastef continue de faire le tour des gens qu’il estime avoir participé à sa libération et au retour au calme au Sénégal sans penser au khalif des mourides. « J’estime que Sonko ne croit pas sincèrement que Serigne Mountakha est à l’origine de cette paix qui a été recouvrée par lui-même, d’une part et d’autre part, par les Sénégalais. Je vois qu’il est allé rencontrer ceux qu’il considère comme étant les vrais acteurs de cette sérénité et paix. », a-t-il précisé.
C’est un vrai coup dur pour Ousmane Sonko et Pastef qui commençaient à avoir une base assez solide dans la ville de Touba. Le jeu politique ainsi que la course aux alliés sont désormais lancés. Apparemment, entre le Pastef d’Ousmane Sonko et l’APR du chef de l’Etat Macky Sall, l’histoire est loin d’être finie.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo dénonce une « logique absurde » derrière le quatrième mandat d’Alassane Ouattara
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a vivement critiqué la décision d’Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat, annoncée en juillet dernier. Dans un entretien accordé au journaliste Alain Foka, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a dénoncé ce qu’il considère comme une justification fallacieuse au maintien au pouvoir.
Selon le président sortant, sa nouvelle candidature se justifie par la nécessité de préserver la stabilité du pays face à des défis « sécuritaire, économique et monétaire sans précédent ». Une argumentation que Laurent Gbagbo juge absurde et paternaliste.
« Ce n’est pas parce qu’il y a des menaces sécuritaires sur la Côte d’Ivoire que Ouattara va décider de s’accrocher au pouvoir », a-t-il déclaré.
« Les États-Unis font face à des menaces nucléaires de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie… Ce n’est pas pour autant que Trump dirait : “Je reste au pouvoir” », a-t-il ajouté avec ironie.
L’ancien président estime que cette logique alimente la perception négative des dirigeants africains sur la scène internationale :
« Cessons d’être nègres, parce que c’est pour ça qu’on se moque de nous », a-t-il lancé, en dénonçant une mentalité de dépendance et un pouvoir personnalisé au détriment des institutions.
Laurent Gbagbo a également rappelé son propre parcours face à la crise politico-militaire des années 2000 pour illustrer son propos :
« Moi, j’ai connu la guerre. Est-ce que la rébellion, ce n’était pas une guerre terroriste ? Mais j’ai fait face. Pourquoi ce serait seulement lui, Ouattara, qui serait le seul Zoro de la situation ? »
Pour lui, les défis de la Côte d’Ivoire ne justifient pas une concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme, et un autre dirigeant élu pourrait tout autant relever les mêmes défis avec légitimité.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo annonce son retrait de la vie politique après les législatives de 2025
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, ce mercredi, son intention de se retirer de la vie politique à l’issue des élections législatives prévues en décembre 2025. Dans un entretien accordé à AFO Media, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a déclaré vouloir tourner la page après plusieurs décennies d’engagement politique.
« Je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter », a confié l’ancien chef d’État, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une retraite définitive mais d’un retrait volontaire des affaires partisanes.
Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de 2025, qu’il avait qualifié de « coup d’État civil ». Écarté du scrutin, Laurent Gbagbo avait promis de continuer à défendre ses convictions « autrement ».
À 80 ans, celui qui fut président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 semble désormais vouloir clore un chapitre majeur de sa vie publique, tout en laissant à son parti la responsabilité de préparer l’avenir.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle
À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.
Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.
Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.
Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.
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