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POLITIQUE

SÉNÉGAL – Vent de décrispation avec la libération de plusieurs prisonniers

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La plupart des personnes détenues dans le cadre de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko ont été libérées ce mercredi 24 mars 2021. Il s’agit des activistes Guy Marius Sagna, de Cledore Sène, de Assane Diouf ainsi que des militants de Pastef Bignona. Le parquet devrait bientôt communiquer sa décision concernant les demandes introduites par Birame Soulèye Diop, Abass Fall ainsi que les 19 manifestants présumés arrêtés lors des manifestations du jeudi 4 mars suite à la convocation et à l’arrestation d’Ousmane Sonko.

Le juge du huitième cabinet, Samba Fall, a finalement été favorable aux demandes de libertés provisoires introduites par les avocats de Guy Marius Sagna, de Cledore Sène et de Assane diouf. Ces derniers, arrêtés entre le 22 et le 23 février, étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et actes de nature à troubler l’ordre public. Leur libération ainsi que celle de toutes les personnes appréhendées dans le cadre de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko étaient réclamées par le Mouvement pour la Défense de la Démocratie, la société civile et les chefs religieux.

Un appel qui semble entendu puisque même les militants de Pastef Bignona ont également été relâchés. Il reste maintenant à voir le sort qui sera réservé à Biram Souleye Diop, Abass Fall et des manifestants arrêtés le jeudi 4 mars, jour de la convocation du leader de Pastef, Ousmane Sonko.

« Il y a un climat de décrispation pour consolider la paix, la cohésion sociale et la concorde nationale », s’est réjoui Me Moussa Sarr qui espère aussi voir la libération prochaine des autres personnes arrêtées dans le cadre des manifestations qui ont éclaté au Sénégal du jeudi 4 au lundi 8 mars.

Toutefois, juste après sa libération, Clédore Sène manifeste une grande détermination à continuer le combat pour le respect de la démocratie et des libertés individuelles. Il ne compte pas calmer le jeu, bien au contraire, à l’en croire, le combat ne fait que commencer. « Je ne fais pas d’appel au calme. Nous allons vers des solutions à tous les problèmes liés aux libertés et à la démocratie […] Les revendications concernent aussi l’élargissement des espaces de liberté, le respect du calendrier républicain, la consolidation et la reconquête de certains acquis démocratiques. Tout un panel d’exigences qui ramènera définitivement le calme. », affirme-t-il, d’un ton ton menaçant.

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Guy Marius Sagna s’est contenté de remercier le peuple sénégalais pour son soutien qui a sans doute conduit à sa libération. « Je viens de sortir de la prison de Sébikotane. Je remercie le peuple sénégalais, le peuple africain et le monde entier. Si je suis sorti de prison, c’est grâce à vous. Je vous remercie, à très bientôt. »

A rappeler que l’arrestation de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Cléodore Sene fait suite à un message audio envoyé par Clédore Sène et dans lequel il appelle à l’action pour faire reculer le gouvernement. Voici le contenu du message vocal envoyé le dimanche 21 février 2021 via Whatsapp.

« Vous avez oublié que le combat démarre mardi (aujourd’hui). Nous sommes maintenant dans le temps de l’action, parce que je crois que nous avons assez communiqué. Nous sommes en train de nous organiser au niveau de la base. Probablement mardi, on s’achemine vers la levée de l’immunité parlementaire et de l’arrestation de Sonko. Il ne reste que la journée de demain (hier lundi). Même aujourd’hui (dimanche), nous avons travaillé toute la journée. Ça va être compliqué, parce que je n’ose pas proposer autre chose à Assane Diouf. Je l’ai mis en rapport avec certains gars de Pikine.»

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo dénonce une « logique absurde » derrière le quatrième mandat d’Alassane Ouattara

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a vivement critiqué la décision d’Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat, annoncée en juillet dernier. Dans un entretien accordé au journaliste Alain Foka, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a dénoncé ce qu’il considère comme une justification fallacieuse au maintien au pouvoir.

Selon le président sortant, sa nouvelle candidature se justifie par la nécessité de préserver la stabilité du pays face à des défis « sécuritaire, économique et monétaire sans précédent ». Une argumentation que Laurent Gbagbo juge absurde et paternaliste.

« Ce n’est pas parce qu’il y a des menaces sécuritaires sur la Côte d’Ivoire que Ouattara va décider de s’accrocher au pouvoir », a-t-il déclaré.
« Les États-Unis font face à des menaces nucléaires de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie… Ce n’est pas pour autant que Trump dirait : “Je reste au pouvoir” », a-t-il ajouté avec ironie.

L’ancien président estime que cette logique alimente la perception négative des dirigeants africains sur la scène internationale :

« Cessons d’être nègres, parce que c’est pour ça qu’on se moque de nous », a-t-il lancé, en dénonçant une mentalité de dépendance et un pouvoir personnalisé au détriment des institutions.

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Laurent Gbagbo a également rappelé son propre parcours face à la crise politico-militaire des années 2000 pour illustrer son propos :

« Moi, j’ai connu la guerre. Est-ce que la rébellion, ce n’était pas une guerre terroriste ? Mais j’ai fait face. Pourquoi ce serait seulement lui, Ouattara, qui serait le seul Zoro de la situation ? »

Pour lui, les défis de la Côte d’Ivoire ne justifient pas une concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme, et un autre dirigeant élu pourrait tout autant relever les mêmes défis avec légitimité.

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AFRIQUE

RD CONGO – Les rebelles du M23 accusés d’avoir pillé 500 kg d’or dans la mine de Twangiza

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Les rebelles qui occupent la concession aurifère de Twangiza Mining dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont pillé au moins 500 kg d’or depuis mai, a déclaré la société à Reuters, accusant certains de ses propres employés d’avoir aidé au vol.

Au prix actuel, l’or pillé représente une valeur d’environ 70 millions de dollars.

La mine est située dans la province du Sud-Kivu, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont mené cette année une offensive éclair qui leur a permis de s’emparer d’un territoire plus vaste que jamais. Ils ont pris le contrôle de la mine en mai.

« Avec l’aide de certains employés, ils ont transporté le premier lot de plus de 50 kg d’or en très peu de temps », a déclaré lundi Twangiza Mining dans une réponse écrite aux questions de Reuters concernant les pertes subies depuis la prise de contrôle de la mine par le M23.

« Depuis l’occupation, ils ont obtenu au moins 500 kg d’or et l’ont transporté secrètement par des voies souterraines », a déclaré la société.

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Le M23 n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Twangiza Mining, dont le siège social est situé au Congo et qui se décrit comme une entreprise chinoise, a déclaré avoir perdu plus de 100 kg d’or par mois depuis la prise de contrôle, en plus de 5 millions de dollars d’équipements et de matériaux.

La société s’apprête à déposer une plainte officielle auprès d’un tribunal arbitral international et des autorités congolaises, et a déclaré un cas de force majeure, a-t-elle indiqué.

Elle a accusé les rebelles d’avoir expulsé les habitants, démoli des églises et utilisé des techniciens rwandais pour extraire des données géologiques afin de reprendre et d’étendre l’exploitation minière.

« Il reste plus de 150 travailleurs sur le site. Nous ne pouvons pas les contacter », a déclaré la société.

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Le gouvernement rwandais n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Une frappe de drone le 15 octobre a détruit les infrastructures de production d’électricité de la mine. On ne sait pas qui est responsable de cette frappe.

Les combats dans l’est du Congo ont fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de personnes cette année.

Selon des enquêteurs de l’ONU, des groupes armés se sont emparés de plusieurs sites miniers dans l’est du Congo, riche en minerais.

Selon un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies publié l’année dernière, les rebelles du M23 gagnaient environ 300 000 dollars par mois grâce aux taxes minérales prélevées dans la région de Rubaya, riche en coltan.

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Le président américain Donald Trump a négocié un accord de paix entre le Congo et le Rwanda en juin dans le cadre d’une initiative visant à stabiliser l’est du Congo et à attirer les investissements miniers occidentaux.

Le Rwanda a toujours nié soutenir les rebelles du M23, malgré les allégations répétées des experts de l’ONU et des gouvernements régionaux.

Le Qatar a accueilli des pourparlers directs entre le Congo et le M23.

Les deux parties n’ont pas respecté la date limite fixée au mois d’août pour la conclusion d’un accord de paix dans le cadre de ce processus, mais le 14 octobre, elles ont convenu d’un mécanisme de surveillance pour un éventuel cessez-le-feu.

Source : africanews

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo annonce son retrait de la vie politique après les législatives de 2025

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, ce mercredi, son intention de se retirer de la vie politique à l’issue des élections législatives prévues en décembre 2025. Dans un entretien accordé à AFO Media, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a déclaré vouloir tourner la page après plusieurs décennies d’engagement politique.

« Je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter », a confié l’ancien chef d’État, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une retraite définitive mais d’un retrait volontaire des affaires partisanes.

Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de 2025, qu’il avait qualifié de « coup d’État civil ». Écarté du scrutin, Laurent Gbagbo avait promis de continuer à défendre ses convictions « autrement ».

À 80 ans, celui qui fut président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 semble désormais vouloir clore un chapitre majeur de sa vie publique, tout en laissant à son parti la responsabilité de préparer l’avenir.

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