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AFRIQUE DE L’EST

SOUDAN – Report du procès d’El-Béchir et des commanditaires du coup d’État de 1989

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Jusqu’à nouvel ordre, en raison de la présentation par le comité de défense de notes de protestation au tribunal, contre ce qu’il considère être un « abus » commis par le représentant de l’accusation.

Un tribunal soudanais a annoncé le report jusqu’à nouvel ordre du procès du président déchu, Omar el-Béchir et de 27 de ses collaborateurs impliqués dans l’« affaire du coup d’Etat », suite à une objection formulée par le comité de défense contre « l’abus » commis par le représentant de l’accusation.

L’Agence de presse officielle soudanaise (SUNA) a déclaré que « le tribunal chargé de l’affaire des putschistes du 30 juin 1989 a reçu des notes de protestation de la part des membres du comité de défense, contre ce qu’ils ont considéré une « insulte » proférée à leur encontre par le représentant de l’accusation (le procureur) qui les a qualifiés d’ «irresponsables» lors de la dernière audience du 25 mai.

Selon la même source, les réactions des avocats de la défense au tribunal étaient mitigées, « entre ceux qui sont favorables au dépôt d’une demande auprès du tribunal leur permettant de porter plainte contre le représentant de l’accusation, le procureur Abdelkader Al-Badawi, et ceux qui réclament tout simplement des excuses ».

« Le tribunal a ajourné l’audience pour mardi prochain afin d’entendre la réponse du représentant de l’accusation aux notes de protestation du comité de défense », sans annoncer de date pour une nouvelle audience relative audit procès, rapporte l’Agence SUNA.

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La première audience du procès d’El-Béchir et des personnes accusées d’avoir commis le coup d’État de 1989, s’est tenue le 21 juillet 2020. Les accusés sont jugés en vertu des articles 96 et 78 de la loi pénale soudanaise de 1983, notamment pour « atteinte au système constitutionnel » et « participation à un coup d’État ».

En mai 2019, des avocats soudanais avaient déposé une requête auprès du procureur général de Khartoum, contre El-Béchir et 27 autres personnes pour les mêmes chefs d’accusation. Le même mois, le ministère public avait ouvert une enquête à ce sujet.

Outre El-Béchir, d’autres dirigeants du Parti du Congrès populaire (fondé par feu Hassan Al-Tourabi) figurent parmi les accusés, à savoir ; Ali Al-Hajj, Ibrahim Al-Senoussi et Omar Abdel-Marouf, ainsi que des dirigeants au sein du régime déchu, tels qu’Ali Othman, Nafaa Ali Nafaa, Awad Al-Jaz, Ahmed Mohammad Ali Al-Fashaweya.

Il est à rappeler que le 30 juin 1989, El-Béchir avait perpétré un coup d’État militaire contre le gouvernement du Premier ministre, Sadiq al-Mahdi, pour devenir ensuite Président du Soudan. Il a assumé à l’époque le poste de président du Conseil de direction de la « révolution de salut national ».

Après 3 décennies au pouvoir, Omar el-Béchir a été incarcéré à la prison de Kober, après avoir été destitué par les commandants de l’armée, le 11 avril 2019, à l’issue des manifestations populaires contre la détérioration de la situation économique.

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Source : AA.COM / Traduit de l’arabe par Hajer Cherni

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AFRIQUE

SOUDAN – Al-Burhan balaie la proposition de trêve américaine et relance le bras de fer diplomatique

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Au Soudan, la perspective d’un apaisement s’éloigne à nouveau. Dimanche 23 novembre, le général Abdel Fattah al-Burhan a catégoriquement rejeté le plan de cessez-le-feu présenté par Washington. Face à ses hauts gradés, le chef de l’armée a dénoncé une proposition « pire que toutes les précédentes », estimant que l’initiative américaine manquait d’équilibre et servait des intérêts étrangers au détriment de la souveraineté soudanaise.

L’initiative en question, portée par Massad Boulos, envoyé spécial américain pour l’Afrique, s’inscrit dans la médiation du « Quad », composé des États-Unis, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Ce cadre diplomatique vise à mettre un terme à la guerre qui oppose, depuis 2023, l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Mais pour al-Burhan, la proposition franchit une ligne rouge : elle ne prévoit ni démantèlement des FSR, ni leur intégration contrôlée, tout en exigeant la dissolution de l’armée et des services sécuritaires ralliés au gouvernement de Port-Soudan. Un scénario jugé « inacceptable ».

Au centre de ce rejet se trouve un vieux soupçon : Washington accuserait l’armée soudanaise d’être infiltrée par les Frères musulmans, ce que le général considère comme un récit façonné par Abou Dhabi, soutien assumé des FSR. Une accusation renforcée par les déclarations d’Anwar Gargash, ancien chef de la diplomatie émiratie, qui dénonce « la résurgence inquiétante » de l’influence islamiste.

Le camp d’Hemedti, lui, enfonce le clou. Son conseiller, Elbasha Tibeig, accuse al-Burhan de vouloir « tromper » la communauté internationale en niant l’influence du Mouvement islamique sur l’armée.

Pour Andreas Krieg, spécialiste des questions sécuritaires au King’s College de Londres, la voie est claire : il faut briser « la stratégie de diversion » et pousser Abou Dhabi à user de son poids pour imposer un cessez-le-feu véritable.

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AFRIQUE

TANZANIE – La présidente Samia Suluhu crée une commission d’enquête après les violences post-électorales

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En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce vendredi 14 novembre 2025 la création d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les décès enregistrés lors des violentes manifestations qui ont éclaté en marge des élections législatives et présidentielle du 29 octobre.

Devant le Parlement, la cheffe de l’État s’est dite « profondément attristée » par les pertes en vies humaines survenues lors de cette journée électorale marquée par une contestation sans précédent. « Ceux qui ont perdu la vie lors des violences du 29 octobre méritent que la vérité soit établie », a-t-elle déclaré, promettant que la commission aura pour mandat d’identifier les causes, les responsabilités et les circonstances de ces événements.

La présidente a également appelé à la clémence envers les jeunes arrêtés et poursuivis pour trahison dans le cadre des manifestations. « En tant que mère de cette Nation, j’ordonne aux forces de l’ordre d’évaluer la gravité des faits reprochés. Ceux qui ont simplement suivi la foule doivent pouvoir effacer leurs erreurs », a-t-elle insisté.

Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté l’élection présidentielle avec un score de près de 98 %, un résultat largement contesté par l’opposition et par plusieurs organisations nationales et internationales. Ces accusations de fraude, combinées à une répression musclée, ont conduit à plusieurs jours de tensions. Selon l’opposition et des ONG, des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué par le gouvernement.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé, le 11 novembre, l’ouverture d’enquêtes « crédibles » après des informations faisant état de corps emportés vers des lieux non divulgués. Quelques jours plus tôt, les observateurs de l’Union africaine avaient estimé que l’intégrité du scrutin avait été « compromise » en raison de bourrages d’urnes signalés dans plusieurs bureaux de vote.

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AFRIQUE

SOUDAN – Antonio Guterres appelle à des négociations urgentes pour un cessez-le-feu

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé mardi un appel pressant au dialogue entre les belligérants au Soudan, alors que la situation humanitaire et sécuritaire continue de se détériorer.

Dans une déclaration solennelle depuis le siège de l’ONU, M. Guterres a exhorté les parties au conflit à « venir à la table des négociations » et à « mettre fin à ce cauchemar de violence » qui déchire le pays depuis plus d’un an.

« La crise horrifiante au Soudan est en train de devenir incontrôlable », a-t-il averti, soulignant l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et d’un accès humanitaire sans entraves aux populations piégées par les combats.

Le patron de l’ONU s’est dit profondément préoccupé par les massacres signalés à El-Fasher, au Darfour, ainsi que par la multiplication des violations graves des droits humains. Il a réitéré la détermination de l’Organisation des Nations unies à soutenir toute initiative diplomatique visant à restaurer la paix et la stabilité dans le pays.

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