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AFRIQUE CENTRALE

CENTRAFRIQUE : La Cour constitutionnelle invalide la candidature de l’ancien Président François Bozizé

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La Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté, le jeudi 03 décembre, la candidature de François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Une décision qui n’est pas pour plaire au camp de l’ancien Président.

L’ex-président de la République centrafricaine ne pourra pas participer aux joutes électorales du 27 décembre. En effet, la Cour constitutionnelle a rejeté sa candidature en s’appuyant sur l’article 103 du Code électoral qui précise parmi les critères d’éligibilité la bonne moralité. « Le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » lancé par son pays «pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », informe la Cour constitutionnelle.

Cependant, le parti de François Bozizé s’est montré sceptique sur l’argumentation de la juridiction suprême. « Les éléments invoqués à l’appui de cet argument sont largement sujets à caution, en ce sens que François Bozizé ne fait l’objet d’aucune condamnation. Oui, il y a un mandat d’arrêt, mais il a passé plus d’un an sur le territoire et ce mandat d’arrêt n’a nullement été exécuté. Il n’a pas fait l’objet d’une convocation par un juge et nous savons tous que lorsqu’il a perdu le pouvoir, il s’est appliqué une justice des vainqueurs dans le but de régler des comptes. C’est dommage que la Cour constitutionnelle, dans un État revenu à l’ordre constitutionnel, continue de faire usage de ce genre de choses », a déclaré  Christian Guenebem, directeur de campagne de M. Bozizé, qui ajoute qu’il « viendra le temps de la réaction« .

Paul Beninga-Crescent, le porte-parole du Groupe de travail de la société civile, appelle, quant à lui, au calme suite à cette décision. « Nous invitons les uns et les autres à la retenue, nous invitons les responsables de partis politiques, notamment les candidats qui n’ont pas été retenus, d’appeler au calme, c’est un acte de maturité, c’est un acte de civisme, c’est un acte de responsabilité, c’est extrêmement important », a-t-il déclaré avant d’appeler tous les Centrafricains, notamment les militants des partis qui sont invalidés, d’être calmes. « Il s’agit de la loi de la démocratie : lorsque l’on veut construire un État de droit, on est obligé de se plier devant les décisions rendues par les institutions. », a-t-il ajouté.

A noter que sur les 22 candidatures, 17 ont été validées dont celle du Président sortant Faustin-Archange Touadera. Les cinq candidats recalés sont : Mandaba Jean Michel, ancien ministre de la Santé et président du Parti pour la Gouvernance Démocratique (PDG), Balekanda Bertrand, expert-comptable, candidat de l’Alliance pour la Renaissance et l’Emergence (ARENA), Freddy Michael Guelle Gongassoua, candidat du Parti des Sauveurs de Centrafrique (PSC), Bozizé Yangouvonda François, ancien Président de la République renversé par le coup d’Etat de 2013, Sayo Ningatouloum Armel, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ex-chef rebelle.

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AFRIQUE

CAMEROUN – La campagne touche à sa fin dans un climat polarisé

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À deux jours du scrutin, le Cameroun vit les dernières heures d’une campagne électorale à la fois intense et polarisée.
En Une du journal Cameroon Tribune, le ton est donné : « L’heure approche », titre le quotidien gouvernemental, soulignant que les candidats et leurs équipes « jettent leurs dernières forces dans la bataille ».
De son côté, Mutations résume l’enjeu en une question simple mais lourde de sens : « Paul Biya, oui ou non ? »

Les grands meetings de clôture

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a annoncé des rassemblements de clôture dans tout le pays les 10 et 11 octobre.
Les deux principaux challengers venus du Nord, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, terminent leurs campagnes respectivement à Maroua et Garoua, leurs bastions politiques.

À Douala, Pierre Kwemo, candidat de l’Union des mouvements socialistes (UMS), a prévu un meeting au Cercle municipal.
Pendant ce temps, Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), rassemble ses partisans à Yaoundé pour une grande mobilisation.
Enfin, Patricia Hermine Ndam Njoya, seule femme en lice, clôture sa campagne à Foumban, son fief, sous les couleurs jaune or de son parti, l’Union démocratique du Cameroun (UDC).
Sur ses affiches, un message : « Une nouvelle ère est arrivée ».

L’unité impossible de l’opposition

Malgré plusieurs appels à l’union, l’opposition n’a pas réussi à présenter un front commun face au président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
L’idée d’un programme partagé ou d’un candidat unique n’a pas abouti.
Seuls deux candidats anglophones, Caxton Ateki Seta et Akere Muna, se sont désistés en faveur de Bello Bouba Maïgari.
Les autres maintiennent leurs candidatures, y compris Issa Tchiroma, pourtant pressenti pour une alliance du Nord.

Les observateurs jugent désormais improbable tout rapprochement de dernière minute.
La campagne se conclut donc sur deux lignes claires : le camp du changement face à celui de la stabilité et de la continuité.
Mais dans ce climat tendu, les programmes restent peu audibles, éclipsés par les invectives, l’absence de débats directs et une forte activité sur les réseaux sociaux.

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AFRIQUE

TCHAD – Le gouvernement met fin à sa collaboration avec African Parks

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Le gouvernement tchadien a annoncé, dans un communiqué publié le 6 octobre et signé par Hassan Bakhit Djamous, ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, la fin de sa collaboration avec l’ONG sud-africaine African Parks.


Les autorités reprochent à l’organisation une série de manquements graves, évoquant une recrudescence du braconnage, un déficit d’investissements dans les infrastructures et projets communautaires, ainsi qu’un non-respect des accords de partenariat. Le ministère dénonce également une attitude jugée irrespectueuse envers les institutions tchadiennes.

En réponse, African Parks a publié un communiqué affirmant avoir ouvert des discussions avec le gouvernement afin de « préserver les acquis significatifs en matière de conservation et de développement social » obtenus au cours des quinze dernières années.
L’ONG défend son bilan, rappelant notamment avoir sauvé les populations d’éléphants du Tchad de la disparition face aux braconniers et aux milices Janjawids venues du Darfour.

Une ONG sous le feu des critiques

Active dans 13 pays africains, African Parks s’est imposée comme un acteur majeur de la protection de la faune sauvage. Ses méthodes, toutefois, font régulièrement polémique.
Certains observateurs les jugent trop militarisées et empreintes de pratiques néocoloniales, des critiques documentées dans l’enquête du journaliste Olivier Van Beemen, Au nom de la nature : enquête sur les pratiques néocolonialistes de l’ONG African Parks (Éditions de l’Échiquier).

Face à cette rupture, le gouvernement tchadien se dit prêt à explorer de nouveaux partenariats pour assurer la gestion durable et souveraine de ses aires protégées.

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AFRIQUE

CAMEROUN – À 92 ans, Paul Biya lance enfin sa campagne à Maroua

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À seulement cinq jours de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun, Paul Biya a effectué mardi un retour remarqué sur la scène politique. Après plusieurs mois d’absence, le président sortant, âgé de 92 ans et à la tête du pays depuis 1982, a animé son premier grand meeting de campagne à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord.

« Ma détermination à vous servir demeure intacte », a lancé le chef de l’État, d’une voix assurée, devant une foule venue l’acclamer. « Je vous demande, une fois encore, de me renouveler votre précieux soutien », a-t-il ajouté, lors de cette apparition publique — la première depuis mai 2025.

Le doyen des dirigeants en exercice à travers le monde avait jusque-là brillé par son absence dans la campagne. Tandis que ses concurrents multipliaient les déplacements à travers le pays, Paul Biya s’était contenté d’un lancement virtuel de campagne le 27 septembre, via une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, largement critiquée pour son recours à des images générées par intelligence artificielle.

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