AFRIQUE DE L’OUEST
CÔTE D’IVOIRE : Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 29 juillet 2020
Le mercredi 29 juillet 2020, un Conseil des Ministres s’est tenu de 10h00 à 12h45, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat.
L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants :
A/-Mesures Générales
– Projets de loi et d’ordonnance
– Projets de décrets
B/-Mesures Individuelles
C/-Communication
A/– MESURES GENERALES
PROJETS DE LOI ET D’ORDONNANCE
Au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ;
Le Conseil a adopté une ordonnance portant prorogation du mandat des membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) autres que le Président, ainsi que son projet de loi de ratification.
En attendant la nomination de leurs remplaçants, cette ordonnance proroge, jusqu’au 31 décembre 2020, le mandat des membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, nommés par décret n° 2014-216 du 16 avril 2014.
PROJETS DE DECRETS
1- Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, en liaison avec le Ministère du Plan et du Développement, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et le Ministère auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat ;
Le Conseil a adopté un décret portant ratification de l’Accord de prêt n°2000200004699, d’un montant total de soixante-quinze millions (75 000 000) d’euros, soit quarante-neuf milliards cent quatre-vingt-seize millions sept cent soixante-quinze mille (49 196 775 000) francs CFA, conclu le 03 juillet 2020 entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et la République de Côte d’Ivoire, en vue du financement du programme d’appui à la riposte contre la COVID-19.
Ce financement est une opération d’appui budgétaire en réponse à la pandémie de la COVID-19 et à ses conséquences. Il permettra de renforcer les conditions de réponse à la crise sanitaire et de consolider la résilience économique et sociale.
2- Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, en liaison avec le Ministère des Transports ;
Le Conseil a adopté un décret portant ratification de l’Accord entre le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et le Gouvernement de l’Etat du Qatar, sur les transports maritimes, signé le 17 septembre 2018, à Doha au Qatar.
Cet accord vise à renforcer la coopération dans le domaine du transport maritime, en vue de faciliter les relations économiques et commerciales entre les deux (02) Etats. Il prévoit notamment, la reconnaissance mutuelle des documents des navires et des pièces d’identité des gens de mer dûment délivrés par les autorités compétentes des deux (02) pays, ainsi que la mutualisation des moyens dans le cadre de la lutte contre la pollution maritime par les navires.
La ratification de cet accord ouvrira à la Côte d’Ivoire, le droit d’effectuer le transport maritime sur les ports commerciaux internationaux de l’Etat du Qatar ouverts à la navigation et de protéger au mieux l’environnement marin national.
3- Au titre du Ministère des Mines et de la Géologie, en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et le Ministère auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat ;
Le Conseil a adopté un décret portant attribution d’un permis de recherche minière, valable pour l’or, à la société « MAKO COTE D’IVOIRE SARLU, en abrégé MAKO CI SARLU »,dans le département de Korhogo.
Ce permis est délivré pour une durée de validité de quatre (04) ans.
B/– MESURES INDIVIDUELLES
1-Au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme;
A la suite du renouvellement, par décret n° 2020-572 du 20 juillet 2020, du mandat du Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, Monsieur N’Golo Fatogoma COULIBALY, le Conseil a adopté deux (02) décrets :
· Le premier décret porte renouvellement, pour une durée de trois (03) ans, du mandat des membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance ci-après :
– Monsieur Moussa KONE, Magistrat Hors Hiérarchie ;
– Monsieur Boniface Obou OURAGA, Professeur d’Université.
· Le deuxième décret porte nomination des personnes ci-après en qualité de membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, pour un mandat de trois (03) ans, à compter du 1erseptembre 2020 :
– Monsieur ASSI Emmanuel ;
– Monsieur Louis-André DACOURY-TABLEY.
2-Au titre du Ministère des Affaires Etrangères ;
Le Conseil a donné son accord en vue de la nomination de Madame Catherine Grâce BROOKER en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abidjan.
C/– COMMUNICATION
Au titre du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat ;
Le Conseil a adopté une communication relative au bilan de la mise en œuvre des activités du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) à fin juin 2020.
Le premier semestre de la mise en œuvre du PAP de 2020, adopté en janvier 2020, a été marqué par la pandémie de la COVID-19 qui a notamment entraîné les limitations des déplacements, le confinement des populations, ainsi que le ralentissement des activités économiques.
Ainsi, le déficit budgétaire, qui avait été ramené à la norme communautaire de 3% du Produit Intérieur Brut(PIB), grâce à une gestion rigoureuse et une discipline budgétaire renforcée, devrait se creuser et aller au-delà de 5,1% du PIB comme convenu avec le Fonds Monétaire International (FMI) au début de la pandémie.
En dépit de cette pandémie, le Gouvernement a maintenu la dynamique de la transformation économique, à travers l’accroissement de l’offre de services publics dans divers domaines, notamment dans la santé, l’éducation-formation, la fourniture d’eau potable, l’assainissement, l’électrification et les routes.
L’action gouvernementale sur le second semestre de 2020 sera consacrée, d’une part, à la poursuite des actions programmées qui ont connu un frein dans leur mise en œuvre en raison de la crise sanitaire et, d’autre part, à la poursuite de la mise en œuvre du Programme Social du Gouvernement (PSGouv), avec en prime, la riposte contre la pandémie de la COVID-19.
Aussi, le Gouvernement entend poursuivre son action avec la préparation et l’organisation des élections présidentielles, la confection des Cartes Nationales d’Identité (CNI), l’accélération de la réalisation des grands projets structurants, notamment l’Autoroute du Nord au niveau de la section Yamoussoukro-Tiébissou-Bouaké, le train urbain, le quatrième pont, l’autoroute périphérique Y4, ainsi que les complexes sportifs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023.
Fait à Abidjan, le 29 juillet 2020
Sidi Tiémoko TOURE
Ministre de la Communication et des Médias,
Porte-parole du Gouvernement
porteparolat@communication.gouv.ci
AFRIQUE
GUINÉE – Présidentielle 2025 : neuf candidats pour un scrutin décisif
La Guinée s’apprête à vivre un rendez-vous politique majeur avec l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Neuf candidats sont officiellement en lice pour succéder – ou reconduire – Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021. Cette élection marque une étape décisive dans le processus de transition politique engagé dans le pays.
Parmi les candidats figure Abdoulaye Yero Baldé, 61 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Technocrate reconnu, passé par la Banque mondiale, la Banque centrale de Guinée et le secteur minier, il s’est illustré en 2020 en démissionnant du gouvernement pour dénoncer le changement constitutionnel ayant permis à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Son programme place l’éducation au centre des priorités, avec l’ambition de tripler le budget qui lui est consacré.
Makalé Camara est la seule femme candidate de ce scrutin. Ancienne ministre des Affaires étrangères sous Alpha Condé, elle se présente pour la deuxième fois après un score modeste en 2020. Forte d’une longue carrière au sommet de l’État depuis les années 1980, elle sillonne actuellement l’intérieur du pays et entend faire de son expérience et de son profil un atout majeur.
À la tête du pays depuis près de quatre ans, Mamadi Doumbouya est candidat indépendant sous la bannière « Bâtir ensemble ». Soutenu par son Premier ministre Bah Oury, il défend un projet de continuité, axé sur la stabilité et la poursuite des réformes engagées depuis la prise de pouvoir par les militaires.
Autre figure de la scène politique, Elhadj Bouna Keita, président du Rassemblement pour une Guinée prospère, mise sur son parcours d’entrepreneur dans les mines, la banque et l’immobilier. Il fonde sa campagne sur la prospérité économique, la cohésion nationale et la transformation industrielle du pays.
Abdoulaye Kourouma, président du RRD, est également de retour après une première candidature en 2020. Cette fois, il fait de la justice et de l’État de droit le socle de son projet politique.
Faya Lansana Milimouno, ancien enseignant-chercheur et cadre international, se présente avec le Bloc libéral, dix ans après une première candidature remarquée. Il défend une vision libérale et institutionnelle du développement.
Mohamed Nabé, fondateur de l’Alliance pour le renouveau et le progrès, insiste sur la réconciliation nationale comme condition indispensable au développement. Mohamed Chérif Tounkara, opérateur économique et expert en pierres précieuses, mise sur la jeunesse et l’éducation. Enfin, Ibrahima Abé Sylla, ancien ministre de l’Énergie, promet de poursuivre les réformes engagées, avec une priorité affichée pour la justice.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le RHDP favori, le PDCI en quête de remobilisation pour les élections législatives
À l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’impose comme le parti le plus présent sur le terrain électoral. Il aligne le plus grand nombre de candidats, dont une large majorité de ministres en fonction et de figures majeures du parti. Du chef du gouvernement aux ministres des Eaux et Forêts ou de la Santé, les principaux cadres sont engagés dans leurs fiefs respectifs. Pour plusieurs observateurs, ces élections constituent un test politique majeur, dans un contexte où le président de la République souhaite impulser une transition générationnelle au sein de l’appareil d’État et du parti.
Favori du scrutin, le RHDP doit néanmoins composer avec une difficulté récurrente : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans des régions stratégiques comme le Tonkpi à l’ouest ou la Bagoué au nord, ces dissidences fragilisent l’unité du parti. Le ministre Bruno Koné, lui-même candidat dans le nord du pays, a d’ailleurs appelé à la discipline et à la loyauté, afin d’éviter une dispersion des voix préjudiciable.
Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) présente 163 candidats. Désormais dirigé par Tidjane Thiam, le parti doit aussi gérer des tensions internes. Des figures historiques, comme Maurice Kakou Guikahué à Gagnoa ou Olivier Akoto à Daoukro, se présentent en indépendants après avoir été écartées des investitures officielles. Après son absence remarquée à la présidentielle, le PDCI devra surtout mobiliser un électorat tenté par l’abstention.
Grand absent de ces législatives, le PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo a opté pour le boycott, dénonçant un climat politique qu’il juge délétère. D’autres acteurs majeurs de la présidentielle d’octobre ne sont pas non plus candidats, à l’image de Jean-Louis Billon ou de Simone Ehivet Gbagbo, même si son parti aligne une quinzaine de prétendants. Quant au FPI de Pascal Affi N’Guessan, il présente 21 candidats, sans son leader en tête de liste.
AFRIQUE
BÉNIN – Patrice Talon s’exprime sur la traque des mutins et la réforme constitutionnelle
Le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur deux dossiers majeurs de l’actualité nationale : la poursuite des auteurs des événements du 7 décembre dernier et la récente révision de la Constitution, promulguée le 17 décembre 2025.
Concernant la tentative de mutinerie, le chef de l’État a assuré que la traque du principal responsable et de ses complices se poursuit activement. Un mandat d’arrêt international a été émis, et les autorités béninoises ont sollicité la coopération des pays voisins afin de faciliter leur localisation et leur extradition. Sans citer de pays précis, Patrice Talon a indiqué que les auteurs de ces actes ont été manipulés par des responsables politiques qu’il qualifie de « nostalgiques et jaloux », avec l’appui de soutiens extérieurs.
Le président n’a pas mâché ses mots à l’égard des mutins, les qualifiant de « crapules », de « voyous » et de « marginaux ». Il s’est félicité de l’absence totale de ralliement, tant au sein de l’armée et de la Garde nationale que de la population. Évoquant le cas de Pascal Tigri, Patrice Talon a révélé que ce dernier avait été contacté par son supérieur hiérarchique et invité à se rendre, avant de prendre la fuite en tenue civile. Il a salué le professionnalisme et la loyauté des forces de défense et de sécurité, qu’il a jugées « extraordinaires ».
Le second volet de son intervention a porté sur la révision constitutionnelle, vivement critiquée par l’opposition. Patrice Talon a rejeté toute accusation d’allongement déguisé du mandat présidentiel et a clarifié la notion de trêve politique. Selon lui, celle-ci ne vise qu’à empêcher une campagne électorale permanente, rappelant que la Constitution encadre déjà strictement les périodes de campagne. Il a précisé que la critique de l’action publique demeure pleinement garantie.
Enfin, s’agissant de la création du Sénat, le président a défendu cette institution comme un organe d’arbitrage destiné à prévenir les blocages institutionnels et à assurer la stabilité politique, estimant que son expérience du pouvoir en démontre la nécessité.
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