CÔTE D'IVOIRE
CÔTE D’IVOIRE : Henri Konan Bédié met fin au régime de transition et sollicite un dialogue national
L’ex-président ivoirien et principal opposant au gouvernement actuel, Henri Konan Bédié a décidé, le mercredi 9 décembre 2020, de mettre fin au régime de « transition » proclamé par l’opposition pour dénoncer la réélection illégitime du président Alassane Dramane Ouattara. Il propose désormais un « dialogue national » pour un apaisement politique.
«Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue National » dit-il en ajoutant dans cette mouvance : « Ce nouveau cadre de dialogue qui verra la participation de toutes les forces vives de la Nation (…) remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé », a écrit Henri Konan Bédié dans une déclaration transmise aux médias.
L’opposition ivoirienne hostile au troisième mandat du président sortant Alassane Dramane Ouattara, avait mis en place un « Conseil national de transition » qui devait former « un gouvernement de transition» pour prendre sa place. Deux jours après l’élection présidentielle du 31 octobre, et avant même la proclamation des résultats définitifs, Henri Konan Bédié avait été désigné « président » du CNT par le porte-parole de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan. Cependant l’homme politique ne s’était jamais prononcé ouvertement sur le sujet.
Au lendemain de la proclamation des résultats définitifs par la Commission électorale accordant à Alassane Dramane Ouattara un troisième mandat, le 3 novembre 2020, les forces de l’ordre avaient placé sous blocus les résidences des principaux leaders de l’opposition, dont celle d’Henri Konan Bédié. Maurice Guikahué, le bras droit de Bédié et plusieurs responsables, dont Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, avaient été arrêtés et sont toujours maintenus en prison.
Le scrutin présidentielle du 31 octobre s’était ainsi déroulé sous haute tension face à une opposition qui avait opté pour le boycotter à travers une désobéissance civile. Des violences s’en sont suivies occasionnant 85 morts et 500 blessés dans le pays d’août à novembre.
Un nouveau vent d’apaisement semble souffler sur le ring politique suite à la rencontre entre le président Alassane Dramane Ouattara et l’opposant Henri Konan Bédié le 11 novembre. Un appel au dialogue qui pourrait être un moment décisif vers une stabilité durable.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le président Alassane Ouattara confirmé pour un quatrième mandat par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé, ce mardi 4 novembre 2025, la réélection du président Alassane Ouattara à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025. Le chef de l’État sortant l’emporte dès le premier tour avec 89,77 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs validés par la haute juridiction. Cette décision officialise ainsi un quatrième mandat pour le dirigeant ivoirien de 83 ans.
Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) distance très largement ses adversaires : Jean-Louis Billon obtient 3,09 % des voix et Simone Ehivet Gbagbo, 2,42 %. Le taux de participation s’établit à 50,10 %, sur un corps électoral de 8,5 millions d’inscrits.
Le processus électoral s’est déroulé dans un climat globalement apaisé, malgré les appels au boycott de certains partis d’opposition et les critiques sur le manque d’inclusivité du scrutin. Plusieurs figures politiques majeures, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, avaient en effet vu leurs candidatures rejetées par le Conseil constitutionnel.
Dans les rangs du RHDP, la confirmation du Conseil est saluée comme une marque de confiance renouvelée envers la politique de développement et de stabilité initiée par Ouattara depuis 2011. Les partisans du président mettent en avant la croissance économique soutenue, la modernisation des infrastructures et la sécurité retrouvée dans la plupart des régions du pays.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Alassane Ouattara en tête selon les premiers résultats de la CEI
La Commission électorale indépendante (CEI) a publié dimanche soir les premiers résultats partiels de l’élection présidentielle ivoirienne, faisant état d’une avance nette du président sortant Alassane Ouattara dans la majorité des départements déjà dépouillés.
Selon la CEI, sur 71 circonscriptions électorales dépouillées, Alassane Ouattara, âgé de 83 ans et au pouvoir depuis 2011, arrive en tête avec des scores écrasants dans plusieurs régions du pays.
Les résultats provisoires complets sont attendus au plus tard lundi soir, tandis que la CEI poursuit la centralisation des procès-verbaux pour l’ensemble des 111 départements, ainsi que pour le district d’Abidjan et la capitale politique Yamoussoukro.
Près de neuf millions d’électeurs étaient appelés aux urnes samedi pour choisir le futur président de la République.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo dénonce une « logique absurde » derrière le quatrième mandat d’Alassane Ouattara
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a vivement critiqué la décision d’Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat, annoncée en juillet dernier. Dans un entretien accordé au journaliste Alain Foka, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a dénoncé ce qu’il considère comme une justification fallacieuse au maintien au pouvoir.
Selon le président sortant, sa nouvelle candidature se justifie par la nécessité de préserver la stabilité du pays face à des défis « sécuritaire, économique et monétaire sans précédent ». Une argumentation que Laurent Gbagbo juge absurde et paternaliste.
« Ce n’est pas parce qu’il y a des menaces sécuritaires sur la Côte d’Ivoire que Ouattara va décider de s’accrocher au pouvoir », a-t-il déclaré.
« Les États-Unis font face à des menaces nucléaires de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie… Ce n’est pas pour autant que Trump dirait : “Je reste au pouvoir” », a-t-il ajouté avec ironie.
L’ancien président estime que cette logique alimente la perception négative des dirigeants africains sur la scène internationale :
« Cessons d’être nègres, parce que c’est pour ça qu’on se moque de nous », a-t-il lancé, en dénonçant une mentalité de dépendance et un pouvoir personnalisé au détriment des institutions.
Laurent Gbagbo a également rappelé son propre parcours face à la crise politico-militaire des années 2000 pour illustrer son propos :
« Moi, j’ai connu la guerre. Est-ce que la rébellion, ce n’était pas une guerre terroriste ? Mais j’ai fait face. Pourquoi ce serait seulement lui, Ouattara, qui serait le seul Zoro de la situation ? »
Pour lui, les défis de la Côte d’Ivoire ne justifient pas une concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme, et un autre dirigeant élu pourrait tout autant relever les mêmes défis avec légitimité.
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