GAMBIE
GAMBIE : Le président Adama Barrow à Addis Abeba.
Le président Adama Barrow est arrivé à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne pour assister à la 29ème session ordinaire de l’Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africain (UA).
La rencontre se tiendra du 3 au 4 juillet 2017 au siège de l’Union. Le thème « Accroître le dividende démographique en investissant dans la jeunesse » sera à l’honneur.
Tous les dispositifs sécuritaires ont été pris selon le ministère des Affaires étrangères et l’administration de la ville d’Addis-Abeba.
Le dernier sommet s’est tenu en janvier dernier, il a été marqué par l’élection du nouveau président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le chadien Moussa Faki Mahamat. Le retour du Maroc au sein de l’organisation continentale a été un fait marquant après une absence de 32 ans.
Alpha Condé, le président guinéen est actuellement le président en exercice de l’Union Africaine.
Le président Adama Barrow en compagnie de sa femme à Addis Abeba.
AFRIQUE
GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres
En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.
Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.
Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.
Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.
AFRIQUE
GAMBIE – Retour annoncé de Yahya Jammeh : Banjul promet justice et rejette toute immunité
L’annonce du retour prochain de l’ancien président Yahya Jammeh continue de susciter de vives réactions à Banjul. Après plusieurs années d’exil en Guinée équatoriale, l’ex-dirigeant gambien a déclaré vouloir rentrer au pays, provoquant une onde de choc politique.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement du président Adama Barrow reconnaît que tout citoyen gambien, y compris M. Jammeh, a le droit de rentrer dans son pays. Cependant, il rappelle avec fermeté que ce droit n’exonère personne des poursuites pour crimes graves.
« Ce droit ne protège personne de la responsabilité des crimes graves présumés, en particulier ceux établis par des preuves crédibles et documentées par le travail de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) », précise le communiqué.
La TRRC a en effet mis en cause Yahya Jammeh dans de graves violations des droits humains commises durant ses 22 ans de règne : meurtres, tortures, disparitions forcées, violences sexuelles et autres abus systématiques.
Le gouvernement annonce que des procédures judiciaires seront déclenchées dès son retour, conformément à la législation nationale :
« Quand M. Jammeh reviendra, des procédures judiciaires solides seront activées… Cela comprendra une enquête, une arrestation et des poursuites, avec la garantie d’une procédure régulière et d’un procès équitable. »
Banjul a également démenti toute existence d’un accord d’immunité. Selon les autorités, aucun protocole d’accord signé ne protège Yahya Jammeh de poursuites.
« Le seul document existant était une déclaration conjointe non signée de l’Union africaine, de la CEDEAO et des Nations Unies, destinée à faciliter une transition pacifique, mais elle ne conférait aucune immunité », souligne le texte.
Enfin, le gouvernement a tenu à rassurer les victimes du régime de l’ancien président et leurs familles :
« La mise en œuvre des recommandations de la TRRC, telles qu’approuvées dans le Livre blanc, reflète notre engagement durable envers la justice, la responsabilité et la non-répétition », conclut le communiqué.
AFRIQUE
GAMBIE – L’ ancien président Yahya Jammeh prépare son come-back politique
L’ancien président gambien Yahya Jammeh a annoncé son retour imminent en Gambie, prévu pour novembre 2025, selon des informations rapportées par L’As. L’annonce a été faite par appel WhatsApp depuis son village natal de Kanilai, où il s’est adressé directement à ses partisans.
Ces derniers, en liesse, se préparent déjà à accueillir leur ancien chef d’État, qu’ils espèrent voir se présenter à nouveau à la présidentielle de décembre 2026.
Exilé en Guinée équatoriale depuis son départ du pouvoir en janvier 2017, après 22 ans d’un régime autoritaire, Yahya Jammeh demeure une figure clivante dans la vie politique gambienne. Son éventuel retour pose la question de son sort judiciaire, alors que plusieurs enquêtes nationales et internationales le mettent en cause pour violations des droits humains.
Reste à savoir si le gouvernement du président Adama Barrow autorisera son retour sans poursuites ou s’il envisagera de l’arrêter à son arrivée sur le sol gambien.
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