GUINÉE EQUATORIALE
GUINÉE ÉQUATORIALE : Le pays veut un autre mandat à la tête du Conseil des ministres de l’OHADA.
C’est la Guinée équatoriale qui occupait la présidence tournante du conseil des ministres de l’OHADA, l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, pour l’exercice 2020. Cependant, en raison de la crise sanitaire de cette année liée à la covid-19, le pays n’a pas pu honorer ses engagements et exécuter le plan d’action qu’il s’était fixé. Par conséquent, il sollicite un autre mandat pour 2021 afin de couvrir le programme qui était établi.
Lors du conseil extraordinaire des ministres de l’OHADA tenu le 4 décembre 2020 dans la ville de Sipopo, en Guinée Équatoriale, le pays a sollicité des 16 pays membres une possible prorogation de son mandat pour aborder l’année 2021. Au cours d’une réunion technique présidée par le secrétaire permanent de l’OHADA, Emmanuel Sibidi Daraukoum, la secrétaire d’État au ministère de la Justice et du Culte, Rimé Bosio Riocalo, espère, au nom du Gouvernement, que les pays membres vont répondre favorablement à cette requête et accorder un autre mandat à la Guinée.
La pandémie a mis à terre l’économie de beaucoup de pays qui cherchent tant bien que mal à lutter contre la maladie. Le gouvernement équato-guinéen considère ainsi cette année 2020 comme une année « désert » qui ne pouvait pas permettre une réalisation pleine des objectifs fixés.
L’OHADA est une organisation intergouvernementale d’intégration juridique. Elle est composée de 17 Etats membres et reste ouverte à tout État membre de l’Union Africaine.
AFRIQUE
GUINÉE ÉQUATORIALE – Teodoro Nguema Obiang s’en prend à la France après la distinction d’un opposant
Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a vivement réagi sur le réseau social X après la nomination de l’opposant Alfredo Okenve au prix franco-allemand des droits de l’homme, décerné le samedi 18 octobre 2025 par les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Militant connu pour son engagement contre la corruption et les violations des droits humains dans son pays, Alfredo Okenve vit en exil en Espagne depuis plusieurs années. Fondateur de l’ONG CEID Guinée équatoriale, il est considéré par le régime de Malabo comme un « traître » et un déstabilisateur.
Dans sa réaction, Teodoro Nguema Obiang a accusé la France de « récompenser les instigateurs de haine », tout en dénonçant ce qu’il appelle une « politique de harcèlement systématique » visant à affaiblir la Guinée équatoriale. Selon lui, cette distinction n’est qu’un nouvel épisode d’une stratégie occidentale de « déstabilisation politique ».
Cette polémique intervient dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Malabo. Depuis l’affaire dite des biens mal acquis, au cours de laquelle un immeuble parisien estimé à 100 millions d’euros appartenant à Teodoro Nguema Obiang a été saisi, les relations entre la Guinée équatoriale et la France se sont considérablement dégradées.
Le fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo reste également poursuivi pour corruption et blanchiment d’argent dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, au Brésil et en Afrique du Sud, où des biens lui appartenant ont été confisqués.
AFRIQUE CENTRALE
GUINÉE-ÉQUATORIALE – Le pays sanctionne quatre entreprises brésiliennes après un différend diplomatique
La Guinée équatoriale a annoncé mercredi 14 juin 2023 avoir ordonné la « saisie préventive » de 80 milliards de francs CFA (plus de 120 millions d’euros) d’actifs de quatre entreprises brésiliennes établies dans le pays après un différend diplomatique en 2018.
Selon l’AFP, en septembre 2018, plus de 16 millions de dollars (environ 14,7 millions d’euros) en espèces et en bijoux avaient été saisis par les autorités brésiliennes dans les bagages d’une délégation accompagnant le vice-président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Surnommé Teodorin, il est le fils du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui dirige le pays depuis 1979, le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat vivant, hors monarchie.
La délégation n’étant pas en mission officielle, seul Teodorin bénéficiait d’une immunité diplomatique et les 11 autres membres de la délégation avaient eu leurs bagages fouillés par la douane brésilienne et été interrogés, avaient à l’époque indiqué des médias brésiliens.
La loi brésilienne interdit l’entrée dans le pays avec une quantité d’espèces supérieure à 10.000 réais (environ 1.900 euros).
Depuis cet incident, le ministère public de Guinée équatoriale avait introduit une demande en « dommages et intérêts » devant la justice équato-guinéenne après avoir appris « la saisie, l’estimation et la vente aux enchères de biens de la République de Guinée équatoriale, y compris la propriété qui abrite les services diplomatiques dans la ville de Sao Paulo », indique un communiqué de la vice-présidence équato-guinéenne publié mercredi.
La justice équato-guinéenne a fait droit à cette demande et reconnu un préjudice de 80 milliards de francs CFA (121,8 millions d’euros) au bénéfice de la Guinée équatoriale qui pourra être indemnisé par la « saisie préventive des biens » de quatre entreprises brésiliennes de construction « détenues par l’Etat »: ARG, LTDA, ZAGOPE, et OAS GE, précise la vice-présidence.
Le préjudice pourra aussi être « imputé sur les soldes créditeurs » de ces sociétés auprès de l’administration publique, ajoute la même source.
Les autorités brésiliennes n’ont pas donné suite aux demandes de l’AFP dans l’immédiat.
« Enfin, après cinq ans, la Guinée équatoriale a rendu justice grâce à ses propres institutions après l’incident diplomatique à Campinas (Etat de Sao Paulo, ndlr), au Brésil en 2018 », s’est réjoui Teodorin sur Twitter.
GUINÉE EQUATORIALE
GUINÉE ÉQUATORIALE – Malabo ferme son ambassade à Londres après des sanctions contre le vice-président Obiang
La Guinée équatoriale a annoncé lundi la fermeture de son ambassade à Londres après des sanctions imposées pour des faits de corruption présumée par le Royaume-Uni contre le vice-président équato-guinéen Teodorin Obiang Mangue, qui est aussi le fils du président, a-t-on appris de source officielle.
Ainsi, Malabo va « procéder à la fermeture totale » de sa mission diplomatique à Londres, a déclaré lundi Simeon Oyono Esono, ministre des affaires étrangères sur la TVGE, la télévision d’État.
Le vice-président Obiang Mangue a été sanctionné jeudi dernier par les autorités britanniques, qui l’accusent de « détournement de fonds publics » et des pots-de-vin qui lui auraient permis de financer un train de vie jugé somptueux.
Contraste d’images
Dans le pays, l’homme entretient une image soigneusement élaborée.
Dans un profil publié fin juin sur Youtube à l’occasion de son 53e anniversaire, le service de presse de la vice-présidence dépeint Obiang comme un haut fonctionnaire accompli.
Officier militaire ayant le grade de général de division, il est chargé de la défense du pays. Auparavant, il a été ambassadeur auprès de l’UNESCO et avait déjà occupé les fonctions de ministre. Il est également le propriétaire de la seule entreprise de médias privée de Guinée équatoriale, la radio-télévision Asonga. Philanthrope, il est surnommé « le Père Noël de la Guinée équatoriale », indique la vidéo.
Mais dans le monde occidental, M. Obiang est perçu d’une toute autre manière.
Fils de Teodoro Obiang Nguema, 79 ans, qui dirige la Guinée équatoriale depuis plus de 41 ans, Teodorin – Teodoro Nguema Obiang Mangue pour l’état-civil – aurait consacré plus de 500 millions de dollars à l’acquisition de résidences de luxe à travers le monde, d’un jet privé, de voitures et d’objets de collection liés au chanteur Michael Jackson.
Il avait également été nommé dans diverses affaires dites de « biens mal acquis » en Suisse et aux États-Unis. Des accusations qu’il rejette.
« Ingérence »
« Nous n’admettons pas d’ingérence dans les affaires internes de notre pays », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, poursuivant que les sanctions « violent le principe du droit international ».
Ces mesures, qui prévoient un gel des avoirs et des interdictions d’entrée au Royaume-Uni, ont été prises dans le cadre d’un régime de sanctions anticorruption qui avait déjà permis de punir en avril 22 individus de six pays différents.
« Les sanctions sans fondement imposées par le gouvernement britannique trouvent leur justification dans les manipulations, les mensonges (…) que promeuvent certaines organisations non gouvernementales contre la bonne image de la Guinée équatoriale », avaient réagi samedi les autorités équato-guinéennes, demandant la levée de sanctions « unilatérales et illégales ».
Source : VoaAfrique
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