JUSTICE
SÉNÉGAL – Boy Djiné, le Scofield sénégalais comptabilise 12 évasions

« Boy djinné », de son vrai nom Baye Modou Fall, a encore trompé la vigilance des gardes pénitentiaires, ce dimanche 30 mai 2021, en s’évadant du Camp Pénal Liberté 6 pour la douzième fois de suite. Une énième évasion qui a ému les citoyens sénégalais. Ces derniers ont commencé à considérer le détenu pour « vols et braquages » comme un génie qui les fait penser à Michael Scofield, acteur principal de la série « Prison Break », connu pour ses subtils plans d’évasion. Malgré sa détention dans une cellule de haute sécurité avec une surveillance perpétuelle, une fouille corporelle régulière et systématique, et une réduction des capacités de communication, Boy Djinné vaque discrètement à ses occupations et s’est même permis une interview sur la chaîne Itv.
Baye Modou Fall, alias Boy Djinné, est désormais connu du public sénégalais. L’homme aux douze évasions est activement recherché par la Sûreté Urbaine après sa fugue le dimanche 29 mai 2021. Le plus drôle et inédit dans cette affaire, c’est le fait que l’évadé donne une interview accordée à la chaîne de télévision privée Itv. Il y explique son énième évasion par sa volonté de lutter contre les longues détentions sans procès. Selon lui, il est victime d’une détention abusive car, dit-il, depuis 2013, il est en prison et ne peut toujours pas être jugé. Il se dit disposé à se rendre aux autorités pour un éventuel procès. « Je vais rester au Sénégal, suivre la justice pour voir comment cette affaire va se terminer. Puisqu’ils ne veulent pas m’accorder une liberté provisoire parce que croyant que je vais m’enfuir, j’ai décidé de prendre mes propres responsabilités. Pour mon dossier, quand ils auront fini leur enquête et qu’il arrive au Tribunal, s’ils m’appellent, je vais répondre. », a confié Boy Djinné au journaliste de Itv, Khalifa Diakhaté. Toutefois, le fugitif reconnaît qu’à ses chefs d’accusation, va s’ajouter le délit d’évasion mais il compte l’assumer. « Le délit d’évasion, c’est une autre peine, je le sais. Mais puisque j’ai fait 9 ans de détention pour rien, cette évasion est un sacrifice pour moi. Je me bats pour que la vérité éclate », a-t-il déclaré.
Rejetant la thèse mystique évoquée par les sénégalais pour justifier ses nombreuses évasions, Baye Modou Fall alias Boy Djinné évoque plutôt l’intelligence et la planification. Pour lui, les prisons sénégalaises n’ont pas la sécurité tant vantée par les autorités. Avec une certaine subtilité, il est possible de s’échapper. « J’ai toujours dit qu’il n’y a pas de sécurité là où je suis détenu au Camp pénal, même si les gens soutiennent le contraire. A tout moment, nuit et jour, quand je veux sortir de là, je peux le faire. Eux ils réfléchissent, moi également je suis un être humain comme eux. J’étais dans une chambre 2m 20 sur 3m 10. Il y avait une aération faite de fer. J’ai enlevé le fer la nuit (…) Je n’ai eu aucun complice. Avant de faire une chose, je m’assure d’en avoir les capacités. J’ai pris mes propres responsabilités pour défoncer l’aération et je suis sorti », a-t-il détaillé.
En attendant d’être retrouvé, l’administration pénitentiaire de la prison Camp Pénal Liberté 6 a payé les frais de cette évasion qui ridiculise les autorités juridiques. Le ministre sénégalais de la Justice, Me Maclik Sall, vient de faire tomber une première tête dans cette affaire, en la personne de Baye Alley Konté, directeur de la prison du Camp pénal. L’enquête suit son cours pour déterminer les responsables ou les éventuels complices du fugitif le plus célèbre de l’histoire du pays.
JUSTICE
BURKINA FASO – Adama Bayala et Alain Traoré recouvrent la liberté après des mois de détention

Après plusieurs mois d’incarcération ou de réquisition forcée, une dizaine de personnes ont recouvré la liberté mardi 16 septembre 2025. Parmi elles figurent deux journalistes bien connus du paysage médiatique burkinabè : Adama Bayala et Alain Traoré, dit « Alain Alain ».
L’information, d’abord relayée sur les réseaux sociaux, a été confirmée ce mercredi par RFI auprès de proches et de collaborateurs des deux hommes.
Adama Bayala, journaliste et chroniqueur de la chaîne privée BF1, est notamment reconnu pour sa participation à l’émission Presse Échos. Il avait été enlevé le 28 juin 2024 dans le quartier des 1 200 Logements, après avoir reçu de multiples menaces liées à ses prises de position critiques sur la situation politique et sécuritaire du pays.
Quant à Alain Traoré, animateur vedette de l’émission « Le défouloir » sur Radio Oméga, il avait été arrêté le 13 juillet 2024 par des agents de l’Agence nationale de renseignement. Son programme, qui donnait encore un espace de libre parole aux auditeurs et chroniqueurs, avait attiré l’hostilité des autorités.
Radio Oméga avait d’ailleurs été suspendue le 2 août dernier pour trois mois, à la suite de propos jugés « malveillants et discourtois » envers la junte militaire au pouvoir depuis bientôt trois ans.
JUSTICE
TURQUIE – Une ressortissante marocaine de 20 ans retrouvée morte à Beyoğlu, son compagnon arrêté

Un drame a secoué le quartier de Beyoğlu, au centre d’Istanbul, où le corps sans vie de Jawhara Aboucheikh, une ressortissante marocaine âgée de 20 ans, a été retrouvé dans l’appartement de son compagnon. Alertés, les secours n’ont pu que constater le décès de la jeune femme.
Selon les premières informations recueillies, son compagnon aurait demandé l’aide d’un agent de sécurité en expliquant que sa partenaire se sentait mal, avant de quitter précipitamment les lieux. La police, arrivée sur place, a découvert de la cocaïne dans l’appartement, orientant l’enquête vers une possible overdose ou une complication liée à la consommation de stupéfiants.
Le suspect, identifié comme le petit ami de la victime, a été rapidement interpellé après avoir quitté la résidence. Placé en garde à vue, il fait face à plusieurs hypothèses judiciaires : mort accidentelle, négligence ayant entraîné la mort, ou homicide volontaire. Les résultats de l’autopsie, actuellement en cours, devraient être déterminants pour établir les circonstances exactes du drame.
En Turquie, tout décès jugé suspect relève automatiquement du parquet. Le code pénal prévoit que lorsqu’une mort survient en lien avec des substances illicites, l’affaire peut être qualifiée d’homicide volontaire ou involontaire. Dans ce type de dossiers, la détention préventive est fréquente jusqu’à la clarification des faits. Par ailleurs, la présence de drogue entraîne systématiquement des poursuites complémentaires pour usage, possession ou trafic, ce qui alourdit les charges.
JUSTICE
GUINÉE ÉQUATORIALE – La CIJ refuse de bloquer la confiscation d’un immeuble parisien de Teodorin Obiang

La Cour internationale de Justice (CIJ) a débouté, vendredi 12 septembre, la Guinée équatoriale dans son différend avec la France au sujet d’un hôtel particulier de luxe confisqué à Paris dans l’affaire des « biens mal acquis ».
Malabo demandait des mesures conservatoires pour empêcher la vente de la propriété saisie en 2012 et obtenir un accès immédiat au bâtiment. Mais pour les juges de La Haye, la Guinée équatoriale « n’a pas démontré qu’elle possède un droit plausible à la restitution de l’immeuble ». La requête a donc été rejetée par 13 voix contre 2.
Situé au 42 avenue Foch, près de l’Arc de Triomphe, cet hôtel particulier doté d’un cinéma, d’un hammam et de sanitaires en marbre et en or, est au cœur du dossier des « biens mal acquis ». L’affaire avait conduit en 2021 à la condamnation en France de Teodorin Nguema Obiang, vice-président et fils du chef de l’État équato-guinéen, à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de ses biens saisis, pour blanchiment, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics.
La Guinée équatoriale affirme que la police française est intervenue dans le bâtiment en juin dernier pour changer les serrures et détruire des caméras de surveillance, ce que Paris conteste. La France a assuré devant la CIJ ne pas avoir l’intention de vendre la propriété, confisquée définitivement en 2020 par la justice française.
Depuis plus de dix ans, la France et la Guinée équatoriale se livrent une bataille judiciaire autour de ce bien immobilier. En 2022, Malabo avait saisi la CIJ, accusant Paris de violer ses obligations internationales au titre d’une convention onusienne.
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