Connect with us

SOCIÉTÉ

SÉNÉGAL – Capitaine Touré « J’ai décidé de rétrocéder l’intégralité du montant collecté à la famille du gendarme Mohamed Lakhzaf Aïdara »

Publie

le

Un geste solidaire, noble et de grandeur, c’est celui de l’ancien capitaine de la Section de Recherche de Colobane, Seydina Oumar Touré. Il a pris la décision jeudi 26 août 2021 d’offrir tout le montant collecté pour lui à la famille de Mohamed Lakhzaf Aïdara. Suite à la radiation du capitaine Touré, les internautes, sous la houlette de Bentaleb Sow, ont lancé une collecte de fonds à laquelle ont contribué 300 personnes. Cette cagnotte lancée le lundi 28 Juin 2021 a permis de collecter 1.153.776 Fcfa, selon ses organisateurs. Mais, l’enquêteur de 32 ans, content du geste hautement salutaire des internautes, a rétrocédé l’intégralité de la somme à la famille de son ami gendarme, feu Mohamed Lakhzaf Aïdara qui a servi sous ses ordres à la Section de Recherche. La somme est répartie ainsi : 500.000 pour sa mère, 266.000 pour son fils, 266.000 pour sa veuve. Dans un message publié sur sa page Facebook le jeudi 26 août, le Capitaine Touré est revenu sur ce geste symbolique sans oublier d’appeler à la tolérance sur les réseaux sociaux où les injures et les calomnies surgissent de partout. Voici le message de haute portée publié par celui qui a été radié de la gendarmerie par le Président de la République, Macky Sall.

« Mes très chers compatriotes, les semaines qui ont suivi ma radiation, j’ai été saisi par monsieur Bentaleb Sow, un ami, qui m’informait du désir de plusieurs internautes de vouloir faire un geste pour m’aider à surmonter cette épreuve. Ce fut un grand honneur que j’ai accepté avec beaucoup de reconnaissance et de gratitude. J’ai apprécié ce geste hautement symbolique. Hier, il m’informait à nouveau que la cagnotte a été clôturée et que plus de 300 personnes y ont contribué. Pour moi le montant collecté n’a aucune importance mais le geste et le nombre de personnes a aujourd’hui renforcé ma croyance en mes idéaux et ma fierté d’appartenir au peuple sénégalais, des hommes et femmes justes. Je vous remercie. 

Toutefois j’ai décidé de rétrocéder l’intégralité du montant collecté à la famille du gendarme Mohamed Lakhzaf AIDARA. Mais vous pouvez constater, mes très chers donateurs, que mon acceptation du don est antérieure au décès de mon ami. Donc cet acte n’est en rien synonyme d’un refus. Au contraire, je pense que nous pouvons être fiers de ce geste car cet homme était bon et m’était très proche. Vous m’avez aidé à faire quelque chose pour lui. A mon avis, le hasard n’existe pas. 

Au passage, je demande pardon à la famille du défunt gendarme pour avoir publié cette information sur Facebook avec leur accord bien-sûr . Je vous prie de comprendre la circonstance de cette donation qui a motivé cette publicité. Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier ceux qui suivent avec un grand intérêt mes réflexions sur ma page Facebook. Il m’arrive de vouloir répondre aux milliers de personnes qui s’expriment, commentent ou m’écrivent sur Messenger. Je fais tout mon possible pour répondre au maximum de messages. Hélas nous sommes nombreux, ce n’est pas facile de le concilier avec le travail et les études. Mais je porte à tous le même intérêt car c’est vous et vos interventions qui me motivent et m’encouragent chaque jour à dévoiler ma pensée, certes très modeste et limitée.  

Aussi, il m’est arrivé de constater des altercations relativement à des injures proférées à mon encontre. Je vous prie de ne pas répondre à la provocation. J’aime cette citation du Dalaï Lama quand il dit « ne laissez pas le comportement des autres venir détruire votre paix intérieure ». En effet, celui qui insulte en public se dévoile et expose son éducation. Lorsque vous répliquez à sa manière vous devenez identiques et votre jugement devient similaire. Souvenez-vous que sur internet, le virtuel l’emporte sur le réel donc un mot suffit pour qu’un saint soit pris pour un crétin et un idiot pour un réfléchi.  Répondez à la haine par la tolérance et l’intolérance par l’indifférence. Prenons exemple sur Cheikh Ahmadou Bamba MBACKÉ qui de son vivant pouvait demander à toute une communauté de se dresser contre son oppresseur. Même l’oppresseur, par moment, s’est demandé pourquoi cette personne opprimée n’a pas profité du dévouement que lui porte sa communauté pour engager un bras de fer.

Advertisement

Imaginez un homme persécuté chez lui à tort, qui avait l’occasion de demander à ses disciples de repousser l’envahisseur mais n’a jamais fait usage d’une violence, même pas verbale. Pourtant il a légué un savoir-vivre, un comportement, une mentalité et une culture qui transcendent des générations. Cela suffit comme exemple pour tout homme qui se réclame croyant et de surcroît un Sénégalais. Inspirons-nous également du temps qui ne fait pas de bruit et ne se fait presque pas sentir, pourtant il arrive à bout de toute chose qui existe dans ce monde.

Prions ensemble pour feu gendarme Mohamed Lakhzaf AIDARA, un homme exceptionnel. Que le paradis soit sa dernière demeure. Prions pour lui, il le mérite amplement ».

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

JUSTICE

BURKINA FASO – Adama Bayala et Alain Traoré recouvrent la liberté après des mois de détention

Publie

le

Après plusieurs mois d’incarcération ou de réquisition forcée, une dizaine de personnes ont recouvré la liberté mardi 16 septembre 2025. Parmi elles figurent deux journalistes bien connus du paysage médiatique burkinabè : Adama Bayala et Alain Traoré, dit « Alain Alain ».

L’information, d’abord relayée sur les réseaux sociaux, a été confirmée ce mercredi par RFI auprès de proches et de collaborateurs des deux hommes.

Adama Bayala, journaliste et chroniqueur de la chaîne privée BF1, est notamment reconnu pour sa participation à l’émission Presse Échos. Il avait été enlevé le 28 juin 2024 dans le quartier des 1 200 Logements, après avoir reçu de multiples menaces liées à ses prises de position critiques sur la situation politique et sécuritaire du pays.

Quant à Alain Traoré, animateur vedette de l’émission « Le défouloir » sur Radio Oméga, il avait été arrêté le 13 juillet 2024 par des agents de l’Agence nationale de renseignement. Son programme, qui donnait encore un espace de libre parole aux auditeurs et chroniqueurs, avait attiré l’hostilité des autorités.

Radio Oméga avait d’ailleurs été suspendue le 2 août dernier pour trois mois, à la suite de propos jugés « malveillants et discourtois » envers la junte militaire au pouvoir depuis bientôt trois ans.

Advertisement
Continuer la lecture

JUSTICE

TURQUIE – Une ressortissante marocaine de 20 ans retrouvée morte à Beyoğlu, son compagnon arrêté

Publie

le

Un drame a secoué le quartier de Beyoğlu, au centre d’Istanbul, où le corps sans vie de Jawhara Aboucheikh, une ressortissante marocaine âgée de 20 ans, a été retrouvé dans l’appartement de son compagnon. Alertés, les secours n’ont pu que constater le décès de la jeune femme.

Selon les premières informations recueillies, son compagnon aurait demandé l’aide d’un agent de sécurité en expliquant que sa partenaire se sentait mal, avant de quitter précipitamment les lieux. La police, arrivée sur place, a découvert de la cocaïne dans l’appartement, orientant l’enquête vers une possible overdose ou une complication liée à la consommation de stupéfiants.

Le suspect, identifié comme le petit ami de la victime, a été rapidement interpellé après avoir quitté la résidence. Placé en garde à vue, il fait face à plusieurs hypothèses judiciaires : mort accidentelle, négligence ayant entraîné la mort, ou homicide volontaire. Les résultats de l’autopsie, actuellement en cours, devraient être déterminants pour établir les circonstances exactes du drame.

En Turquie, tout décès jugé suspect relève automatiquement du parquet. Le code pénal prévoit que lorsqu’une mort survient en lien avec des substances illicites, l’affaire peut être qualifiée d’homicide volontaire ou involontaire. Dans ce type de dossiers, la détention préventive est fréquente jusqu’à la clarification des faits. Par ailleurs, la présence de drogue entraîne systématiquement des poursuites complémentaires pour usage, possession ou trafic, ce qui alourdit les charges.

Continuer la lecture

SOCIÉTÉ

MALI – Des convois de camions-citernes attaqués, le Jnim revendique un blocus

Publie

le

Au Mali, la spirale de violences attribuées aux jihadistes du Jnim continue de s’intensifier. Dimanche, un convoi de plus de 80 camions-citernes transportant du carburant depuis le Sénégal a été pris pour cible entre Kaniéra et Lakamané, dans le secteur de Kayes-Nioro du Sahel. Les assaillants, circulant à moto, ont réussi à incendier au moins une vingtaine de véhicules, selon des sources locales et sécuritaires, même si certains témoignages avancent un bilan plus lourd.

La veille déjà, samedi, un autre convoi escorté par l’armée malienne avait été attaqué entre Diédiéni et Kolokani, à une centaine de kilomètres de Bamako.

Face à l’assaut de dimanche, les soldats maliens chargés de protéger le convoi se sont repliés, laissant derrière eux les camions. Plusieurs militaires auraient été tués ou faits prisonniers. Une source sécuritaire déplore un « cafouillage total », tandis que l’état-major, dans un bref communiqué, a simplement évoqué une « vigoureuse réaction », sans fournir de détails ni de bilan.

Lundi, le quotidien officiel L’Essor mettait en avant une « offensive d’envergure » de l’armée malienne, parlant d’un « déluge de feu sur les groupes terroristes ». Ces derniers jours, Bamako a multiplié les bombardements aériens et les patrouilles, affirmant avoir neutralisé « plusieurs dizaines » de combattants. Les autorités rejettent l’idée d’un blocus et qualifient les attaques de « derniers soubresauts d’un ennemi affaibli ».

Le Jnim, de son côté, affirme maintenir un blocus sur Kayes et Nioro, prévient qu’il ciblera désormais systématiquement les véhicules escortés par l’armée et menace les transporteurs de carburant.

Advertisement

En parallèle, les jihadistes ont revendiqué dimanche la prise de la caserne de Konna, dans la région de Mopti, et l’instauration d’un blocus sur son marché. Lundi, ils annonçaient aussi avoir pris le contrôle d’un poste militaire à Djenné. L’armée, elle, garde le silence sur ces deux opérations.

Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +