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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – “Je suis un fonctionnaire du peuple sénégalais et pas celui d’un président de la république.”dixit Guy Marius Sagna

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Il a fallu 04 années pour que Abdoulaye Diouf Sarr ministre de la santé et de l’action sociale me réhabilite en m’affectant le 29 mars 2021 et 03 mois pour que j’en sois informé par la rue dakaroise. Que cela me soit fait me laisse de marbre. Mais le drame c’est que c’est ainsi que les problèmes de santé, d’éducation, de sécurité, d’emploi…des sénégalais sont pris en charge. Par exemple, il a fallu 10 ans pour réfectionner la maternité de l’hôpital Dantec et cela fait 15 ans il me semble que la structure de santé de Jaxaay n’a pas ouvert ses portes. Et cela ne peut nous laisser de marbre.

En 2014, le ministre de la santé et de l’action sociale – Éva Marie Coll Seck – me sanctionne en m’affectant 3 fois en 02 mois. Et finalement en m’affectant dans un bâtiment infect et dangereux.
Mon crime, avoir dit que:
– l’argent de l’hôpital régional de Sédhiou n’avait pas été versé dans le compte de l’hôpital pendant 10 jours
– le carburant de l’hôpital était détourné
– l’hôpital a recruté la fille du président du conseil régional de Sédhiou comme matrone alors que dans un hôpital ne doit travailler que du personnel qualifié
– les membres du conseil d’administration de l’hôpital voulaient l’augmentation de leurs indemnités de session dans une des 03 régions les plus pauvres du Sénégal
– la seule boutique de l’hôpital appartenait au secrétaire général régional du SUTSAS qui était alimenté en électricité par l’hôpital régional – même quand le groupe électrogène de l’hôpital s’allumait – et gratuitement
– les hôpitaux du Sénégal avaient la même maladie que celle de l’hôpital régional de Sédhiou : gestion antidémocratique, réforme hospitalière de 1998…
Depuis plusieurs années, j’ai écrit et dit que je refusais de travailler dans un bâtiment menaçant de ruine, à la fenêtre duquel les voisins versent leurs eaux de leurs fosses et où il faut demander aux habitants voisins quand j’ai envie d’uriner…
Enfin l’État néocolonial du président Macky Sall corrige après 04 ans une injustice.
Voilà aussi pourquoi j’ai appelé il y a quelques jours le gynécologue de Matam Mamadou Demba Ndour pour lui exprimer toute ma solidarité face aux représailles dont il est victime pour avoir tout simplement dénoncé le système de santé du Sénégal.
Il est vrai que celles et ceux qui prennent les très mauvaises décisions politiques sont les premiers responsables de la situation de la santé et de l’action sociale et des autres secteurs. Mais que font les fonctionnaires ? Doivent-ils se taire et ne rien faire? Hommage aux fonctionnaires qui se battent pour le peuple sénégalais !
Cette affectation me permettra de mieux regarder de l’intérieur le système néocolonial de santé et d’action sociale du Sénégal.
J’ai été sanctionné pour avoir défendu le peuple. Ils viennent de me réhabiliter. Mais je veux être clair: je suis un fonctionnaire du peuple sénégalais et pas celui d’un président de la république. Chez nous, la patrie sera toujours avant la partie et la fratrie et quoique cela puisse nous en coûter.
Non à la 3ème candidature illégale et illégitime !
Non au néocolonialisme !

LUTTONS ! REFUSONS ! RÉSISTONS ! ORGANIZE, DON’T AGONIZE!
GMS

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AFRIQUE

GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres

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En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.

Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.

Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.

Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.

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AFRIQUE

GUINÉE – Nouveau look, nouvelles ambitions : Doumbouya vise les urnes pour 2025

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C’est la fin d’un suspense qui tenait la scène politique guinéenne en haleine depuis de longs mois. Mamadi Doumbouya a définitivement troqué le silence contre l’action politique en officialisant, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est depuis son quartier général situé à Landréah, dans la commune de Dixinn, que le candidat indépendant a lancé les hostilités, porté par la mouvance « Génération pour la modernité et le développement ».

Ce lancement de campagne a été marqué par une transformation visuelle symbolique et soigneusement orchestrée. Loin de l’image austère du militaire, Mamadi Doumbouya est apparu vêtu d’un maillot de football floqué « Mamadi Doumbouya Président 2025 » et d’une casquette. Détail frappant qui n’a échappé à personne : l’absence de ses lunettes noires habituelles, un choix de style suggérant une volonté de transparence et de proximité avec le peuple pour cette nouvelle étape civile.

Dans son discours inaugural, largement relayé sur les réseaux sociaux, le candidat sortant a misé sur la continuité. Il a vigoureusement défendu le bilan de ses quatre années à la tête de la Guinée, égrenant les réussites de sa gouvernance. Des réformes dans le secteur minier à la construction d’infrastructures routières, en passant par les améliorations dans l’éducation et la santé, Doumbouya présente son action comme un socle solide pour l’avenir.

La course à la présidence s’annonce toutefois disputée. Mamadi Doumbouya devra faire face à huit autres prétendants, dont une figure notable : l’ancien ministre Abdoulaye Yéro Baldé, candidat du Frondeg. Conscient de l’enjeu, le couple Doumbouya semble prêt à battre le pavé. Les images du lancement montrent le candidat aux côtés de son épouse, Lauriane Doumbouya, elle aussi en tenue de campagne. Une stratégie de communication rodée qui annonce une nouvelle phase offensive : aller au contact direct des électeurs pour détailler un programme de société ambitieux.

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AFRIQUE

GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre

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En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.

Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.

Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.

Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.

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