AFRIQUE AUSTRALE
SIERRA LEONE – Le président sortant Julius Maada Bio réélu pour un deuxième mandat
Le président sortant Julius Maada Bio a été réélu dès le premier tour pour un deuxième mandat à la tête de la Sierra Leone avec 56,17% des voix, a indiqué mardi, 27 juin 2023 le chef de la commission électorale.
« En vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, je certifie par la présente que Julius Maada Bio est élu président lors de l’élection du 24 juin 2023 », a déclaré sous les applaudissements Mohamed Kenewui Konneh lors d’une conférence de presse à Freetown selon l’AFP. Le principal adversaire de M. Bio, Samura Kamara, arrive en deuxième position avec 41,16% des voix, selon les résultats définitifs de l’autorité en charge des élections.
Aussitôt, les supporters du président, vêtus de vert, couleur du Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP), ont fêté leur champion en klaxonnant et en tapant sur des casseroles dans le centre-ville de Freetown. D’autres ont soufflé dans des vuvuzelas et chanté « Maada Bio, Maada Bio ». « Je suis heureuse que Bio ait gagné, nous voulons qu’il stabilise l’économie et crée des emplois », a déclaré Susan Myers, 34 ans, militante du SLPP.
La veille, des résultats partiels donnant le président sortant à plus de 55% des voix, synonymes de victoire dès le premier tour, avaient été rejetés par l’opposition qui fustigeait le manque d’inclusivité, de transparence et de responsabilité de la commission électorale.
« Rejet total »
Mardi, avant la proclamation des résultats définitifs, M. Kamara a réaffirmé dans un communiqué « le rejet total par l’APC » des résultats partiels, « manipulés et non vérifiés », selon eux. Le scrutin, qui s’est tenu samedi, s’est déroulé globalement dans le calme, même si certains incidents violents ont été signalés pendant le vote et lors de la clôture et du dépouillement, ont noté des observateurs.
Les observateurs de l’Union européenne ont estimé que le manque de transparence et de communication de l’autorité électorale avaient engendré de la méfiance dans le processus électoral. Dimanche soir, une femme a été tuée au siège de l’opposition pendant que les forces de sécurité cherchaient à disperser la foule rassemblée.
Quelque 3,4 millions de personnes étaient appelées samedi à choisir entre 13 candidats pour la présidentielle, un scrutin aux allures de revanche de 2018 entre M. Bio, ancien militaire à la retraite de 59 ans qui briguait un second mandat, et M. Kamura, technocrate de 72 ans.
En 2018, M. Bio, candidat du Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP), l’avait emporté au second tour avec 51,8% des voix. Au cours de son premier mandat, M. Bio s’est fait le champion de l’éducation et des droits des femmes. Il a dit vouloir privilégier l’agriculture et réduire la dépendance de son pays aux importations alimentaires.
Dans une adresse à la nation après les premiers résultats partiels, le président sortant a appelé les Sierra-Léonais à rester calmes et à respecter la loi. M. Kamara, ministre des Finances puis des Affaires étrangères avant l’avènement de M. Bio en 2018, avait indiqué vouloir restaurer la confiance dans les institutions économiques nationales et attirer les investisseurs étrangers.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD – Le président Ramaphosa brise le silence : la riposte Sud-Africaine face aux accusations américaines
Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis traversent une zone de fortes turbulences. Dimanche 30 novembre 2025, Cyril Ramaphosa a pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme une vaste entreprise de manipulation visant à salir l’image de son pays sur la scène internationale. Pour le président sud-africain, certaines voix influentes à Washington alimentent volontairement une fausse narration, au point de pousser les États-Unis à boycotter le dernier sommet du G20 organisé à Johannesburg les 22 et 23 novembre.
Au cœur de la controverse : l’accusation selon laquelle l’Afrique du Sud persécuterait la population Afrikaner, des Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais. Une théorie déjà popularisée par plusieurs groupes militants, mais désormais relayée jusque dans les sphères politiques américaines. Le président américain, particulièrement sensible à ces discours, est allé jusqu’à menacer d’exclure Pretoria du prochain G20 prévu sur le sol américain.
Face à cette escalade verbale, Cyril Ramaphosa a répondu avec fermeté. Il a rappelé que son pays fait partie des membres fondateurs du G20 et qu’aucune pression extérieure ne saurait remettre en question sa participation. Pour lui, il est clair que le récit d’un prétendu « génocide blanc » n’est rien d’autre qu’une construction politique destinée à fragiliser son gouvernement.
Le chef de l’État pointe du doigt des acteurs précis : notamment le mouvement Solidarité, dont plusieurs membres, se présentant comme des victimes d’une politique discriminatoire, ont multiplié ces derniers mois les visites à Washington. Une cinquantaine d’entre eux ont d’ailleurs été chaleureusement accueillis par des responsables américains en mai, contribuant à nourrir l’emballement actuel.
Pour Ramaphosa, cette campagne de désinformation menace non seulement l’image de l’Afrique du Sud, mais aussi ses intérêts stratégiques. Il appelle désormais à la vigilance et à un renforcement du dialogue afin d’éviter que ces tensions ne plongent les deux pays dans une crise diplomatique durable.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD : Un sommet sans Washington : le G20 adopte sa déclaration dès l’ouverture
Le sommet du G20 s’est ouvert samedi à Johannesburg dans une atmosphère singulière, marquée par le boycott de Donald Trump et l’absence des États-Unis. Dès l’ouverture, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en avant « la valeur du multilatéralisme » comme outil essentiel face aux défis mondiaux. Il a également surpris l’assemblée en annonçant qu’un consensus avait déjà été trouvé autour de la déclaration finale, habituellement présentée le dernier jour du sommet.
La scène a pris une tournure inattendue lorsqu’un membre de son équipe l’a brièvement interrompu alors qu’il s’apprêtait à dévoiler le texte. Selon Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, cette déclaration est le fruit de mois de négociations soutenues. « Elle a fait l’objet de longs débats avant d’être adoptée ce matin. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est le résultat d’un an de travail collectif », a-t-il expliqué au micro de notre correspondant Valentin Hugues.
Adoptée « par consensus » malgré l’absence américaine, cette déclaration signifie clairement que les membres du G20 souhaitent avancer sans attendre Washington. Les chefs d’État présents doivent désormais se contenter de réaffirmer publiquement les engagements déjà validés. Pour l’Afrique du Sud, hôte de ce premier sommet du G20 sur le continent, il s’agit d’un succès politique majeur et d’un message fort envoyé au monde.
Dans son discours, Cyril Ramaphosa a célébré les vertus du multilatéralisme, y voyant une source d’espoir et de solidarité. Il a insisté sur la volonté collective de « ne laisser aucun pays ni aucune communauté de côté ».
De son côté, Emmanuel Macron a livré un message plus nuancé, estimant que le G20 arrivait « peut-être à la fin d’un cycle ». Selon lui, l’organisation peine à répondre efficacement aux grandes crises internationales et risque le déclin sans remobilisation autour de priorités claires. En parallèle, les dirigeants européens prévoient une réunion en marge du sommet pour discuter de la stratégie à adopter concernant la guerre en Ukraine.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa ouvre un nouveau chapitre avec les jeunes
Face à un chômage record de la jeunesse et des tensions sociales persistantes, le président sud-africain Cyril Ramaphosa place la jeunesse au centre de son action. Lors du Nelson Mandela Youth Dialogue, il a rappelé :
« La jeunesse n’est pas seulement l’avenir, elle est la force vive qui façonne l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. »
À travers des forums nationaux et le lancement de la Convention nationale, Ramaphosa implique les jeunes dans l’élaboration des politiques publiques. Des programmes comme le Presidential Youth Employment Intervention traduisent cette volonté en actes concrets.
Inspiré, Jerry Onanga Mbourou, leader jeunesse au Gabon, invite ses autorités à suivre cet exemple :
« Le temps est venu pour que la jeunesse gabonaise participe pleinement à la construction nationale. »
L’initiative sud-africaine incarne un tournant pour le leadership jeune en Afrique, où l’implication de la jeunesse devient un impératif démocratique et économique.
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