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AFRIQUE CENTRALE

TCHAD – Grève illimitée des magistrats qui réclame un pistolet pour se défendre

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La situation est inédite. Les magistrats tchadiens ont décrété une grève illimitée depuis le 28 juin 2021. Pour cause, ils réclament plus de sécurité dans l’exercice de leur fonction après l’assassinat du procureur de la République, Ahmat Mahamat Hamba, le mercredi 24 juin 2021, dans la province du Bahta, situé au centre du pays. Soutenu par les avocats au barreau du Tchad, le mouvement d’humeur se poursuit à travers le territoire national. Les hommes aux toges noirs réclament des armes à feu afin d’assurer leur propre sécurité.

L’appareil judiciaire est paralysé au Tchad. Depuis le meurtre du procureur de la République, Ahmat Mahamat Hamba, le mercredi 24 juin 2021, les magistrats ont décidé de porter le combat pour la sécurité et la protection des personnes censées faire appliquer la justice dans le pays. Au terme d’une assemblée générale tenue au palais de justice de N’Djaména le lundi 28 juin 2021, ils ont décrété une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « Nous avons décidé cette fois-ci d’entrer en grève illimitée en attendant que la plus haute autorité nous trouve une solution définitive à cette question d’insécurité dans les juridictions. Puisque pour rendre justice, il faut avoir une tranquillité d’esprit et, tant que les juges ne sont pas en sécurité, ils ne pourront pas rendre justice », a indiqué, mardi, à l’Agence Anadolu, le président du Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT), Moussa Wadé Djibrine.

L’appareil juridique réclame plus de considération et de sécurité pour travailler avec plus de stabilité dans un contexte où les armes circulent régulièrement dans le pays. Les hommes sont devenus plus violents et par conséquent les magistrats plus exposés dans l’exercice de leur fonction. « Aujourd’hui, il y a des personnes incontrôlables, il y a des armes qui circulent, les conditions de travail des magistrats ne sont pas réunies, certains travaillent dans des palais complètement délabrés où les locaux ne sont pas clôturés », a déclaré Taoka Bruno, président du syndicat autonome des magistrats du Tchad. Pout lui, le gouvernement fait la sourde oreille face à cette situation qui continue d’inquiéter tous les travailleurs de la Justice. « Notre organisation n’a cessé d’alerter les autorités sur les menaces qui pèsent sur les magistrats. Mais le gouvernement n’a pas pris au sérieux« , a-t-il ajouté.

Les magistrats revendiquent la dotation d’armes à poing aux travailleurs de la Justice à l’instar des procureurs, des juges, des avocats et de tous les autres juristes qui pourraient être exposés dans l’exercice de leur fonction. C’est un premier test pour le président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Kaka, arrivé au pouvoir le après la mort de son père Idriss Deby le 19 avril 2021.

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AFRIQUE

GABON – Le FMI réitère son soutien aux réformes engagées par la Transition

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Le Palais du Bord de Mer a abrité, ce mercredi 5 novembre 2025, une importante rencontre entre le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, et Abebe Aemro Selassie, Directeur du Département Afrique du Fonds monétaire international (FMI).

Cette audience s’inscrivait dans le cadre du dialogue permanent entre le Gabon et les institutions financières internationales. Elle a permis de faire le point sur les réformes engagées par le gouvernement de la Transition et d’explorer les perspectives d’un partenariat renouvelé, orienté vers la transformation structurelle de l’économie nationale.

Une vision économique axée sur la souveraineté et la bonne gouvernance

Le Président Oligui Nguema a rappelé la ligne directrice de son action : bâtir un Gabon souverain, inclusif et prospère, où la croissance bénéficie en priorité aux citoyens.
Il a insisté sur la nécessité de consolider les bases de l’économie à travers la diversification, la transparence budgétaire et la lutte contre les inégalités sociales.

« Notre priorité est de replacer le citoyen au cœur de la politique économique. La rigueur, la justice sociale et la durabilité guideront notre action », a déclaré le Chef de l’État.

Le FMI salue les progrès du Gabon

Le Directeur Afrique du FMI a félicité les autorités gabonaises pour les progrès réalisés en matière de gouvernance, de rationalisation des dépenses publiques et d’amélioration du climat des affaires.
Il a salué la stabilité politique du pays et son potentiel économique diversifié, tout en réaffirmant la disponibilité du FMI à accompagner le Gabon dans la mise en œuvre de ses priorités de développement.

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Vers un partenariat durable et équilibré

Les discussions ont également porté sur la modernisation du cadre fiscal, la digitalisation des services publics, la maîtrise de la dette et le renforcement des capacités institutionnelles.
Le Président Oligui Nguema a réaffirmé la volonté du gouvernement de promouvoir les investissements productifs dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et l’industrie de transformation.

« Le Gabon doit devenir un modèle d’efficacité économique en Afrique centrale », a-t-il souligné, en appelant à la discipline, l’innovation et la transparence comme leviers de la croissance durable.

Une coopération fondée sur la confiance et la responsabilité

Cette rencontre marque une étape majeure dans la redéfinition des relations entre le Gabon et le FMI, fondée désormais sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée.
Elle confirme la volonté du Chef de l’État de repositionner le Gabon comme un acteur crédible sur la scène économique internationale, tout en préservant sa souveraineté et son indépendance décisionnelle.

Le FMI a, pour sa part, renouvelé son engagement à soutenir la vision économique du Président Oligui Nguema, axée sur la bonne gouvernance, la justice sociale et la prospérité partagée.

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AFRIQUE

CAMEROUN – Paul Biya investi pour un huitième mandat sous haute surveillance

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Paul Biya sera officiellement investi ce jeudi 6 novembre 2025 pour un huitième mandat consécutif, lors d’une cérémonie solennelle prévue à Yaoundé, devant le Parlement réuni en Congrès, sous un dispositif de sécurité exceptionnel.

Parmi les invités de marque figurent les ambassadeurs des principales puissances occidentales — Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni et Canada — dont la présence souligne l’importance diplomatique de cette investiture. Le président Biya s’apprête à prononcer un discours très attendu : ce sera sa première allocution publique depuis la conclusion du processus électoral qui l’a reconduit à la tête de l’État.

Officiellement réélu, Paul Biya demeure toutefois contesté. Son principal adversaire continue de dénoncer des irrégularités et de revendiquer la victoire, appelant à la mobilisation et au refus de reconnaître les résultats officiels.

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AFRIQUE

TCHAD – Les avocats de Succès Masra alertent sur la dégradation de sa santé et dénoncent une inertie judiciaire

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Le collectif des avocats de l’ancien Premier ministre tchadien Succès Masra dénonce l’absence de réponse de la Cour suprême, plusieurs mois après le dépôt de trois pourvois en cassation contre la condamnation de leur client à vingt ans de prison. Selon la défense, de nombreuses irrégularités auraient entaché la procédure judiciaire, depuis l’instruction jusqu’au verdict final.

Sur le plan médical, les avocats tirent la sonnette d’alarme après la réception de résultats d’analyses inquiétants faisant état de nouveaux symptômes apparus chez leur client en détention. D’après son médecin traitant, des examens spécialisés s’imposent, mais ne peuvent être réalisés au Tchad faute d’équipements adéquats.

« Le collectif d’avocats tient pour responsable le gouvernement de la République du Tchad de tout ce qui arrivera à son client, le docteur Succès Masra », a déclaré maître Jacqueline Moudeina, porte-parole du collectif.
« Nous prenons à témoin le peuple tchadien et appelons l’opinion nationale et internationale à se mobiliser pour un dénouement heureux de cette cabale politico-judiciaire qui n’a que trop duré. »

Une mobilisation croissante de la société civile et de la classe politique

Plusieurs leaders politiques et organisations de défense des droits humains appellent, eux aussi, à une évacuation sanitaire urgente de l’opposant. Parmi eux, le député Béral Mbaïkoubou, qui fustige ce qu’il qualifie de « cynisme du gouvernement ».

« Le docteur Masra a toujours été en bonne santé. Si son état se dégrade aujourd’hui, c’est évidemment à cause de ses conditions de détention », affirme-t-il.
« Le gouvernement devrait lever toute équivoque et autoriser des soins appropriés, voire une évacuation si nécessaire. On ne joue pas avec la vie d’un être humain. »

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Sollicité pour réagir, le porte-parole du gouvernement, Gassi Chérif, n’a pas souhaité faire de commentaire. Dans une déclaration récente, il avait toutefois assuré que l’état de santé de Succès Masra ne présentait aucune inquiétude, excluant la nécessité d’une évacuation sanitaire.

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