AFRIQUE CENTRALE
ANGOLA – Isabel dos Santos en mode contrattaque

La fille de l’ancien chef de l’Etat angolais, Isabel dos Santos notamment, a déposé, à la Haute cour de justice de Londres, « des documents attestant d’un complot de grande envergure orchestré par des proches du Président angolais João Lourenço ».
De nouvelles preuves, qui concerneraient des enregistrements audio et vidéo mettant en doutes les révélations des « Luanda Leaks » publiées en janvier 2020, ont été brandies par la fille de l’ancien chef de l’Etat angolais, Isabel dos Santos. Elle vient de déposer des « documents attestant d’un complot de grande envergure orchestré par des proches du Président angolais João Lourenço ».
Ces documents ont été déposés à la Haute cour de justice de Londres, par l’agence de renseignement privée israélienne Black Cube, qui a indiqué, dans un communiqué de presse au nom de la fille de l’ancien Président angolais José Eduardo Dos Santos, que cette affaire repose sur une « une attaque ciblée des services de renseignement angolais, opérant sous la direction expresse du gouvernement de Lourenço ».
Mieux, souligne le communiqué, le but est de faire main basse, de manière illégale, sur les actifs d’Isabel dos Santos, ajoutant que ces nouvelles preuves présentées à la Haute Cour de justice de Londres font partie de la procédure en cours, intentée à l’encontre d’Unitel International Holdings (détenu par Isabel dos Santos) par la société de télécommunications angolaise Unitel, qui requiert un remboursement de prêts accordés à UIH en 2012 et en 2013.
La fille de l’ancien Président angolais Isabel dos Santos fait l’objet d’une enquête ouverte le 19 janvier 2020, alors que l’International Investigative Journalism Consortium (ICIJ) révélait des « stratagèmes financiers frauduleux ». Affaire qui avait entraîné le gel des comptes bancaires d’Isabel dos Santos qui évolue dans les secteurs de l’énergie, des transports, entre autres.
Michelle Duncan, l’avocate d’Isabel dos Santos, a indiqué que « les preuves présentées à la Cour sont aussi accablantes que troublantes. Elles mettent en évidence le fait que les procédures engagées contre UIH par Unitel auprès de la Haute Cour ne sont qu’un élément d’une campagne maligne et de grande envergure engagée par le gouvernement angolais pour saisir illégalement les actifs de Mme dos Santos ».
Source : Afrik.com
AFRIQUE
CAMEROUN – La campagne touche à sa fin dans un climat polarisé

À deux jours du scrutin, le Cameroun vit les dernières heures d’une campagne électorale à la fois intense et polarisée.
En Une du journal Cameroon Tribune, le ton est donné : « L’heure approche », titre le quotidien gouvernemental, soulignant que les candidats et leurs équipes « jettent leurs dernières forces dans la bataille ».
De son côté, Mutations résume l’enjeu en une question simple mais lourde de sens : « Paul Biya, oui ou non ? »
Les grands meetings de clôture
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a annoncé des rassemblements de clôture dans tout le pays les 10 et 11 octobre.
Les deux principaux challengers venus du Nord, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, terminent leurs campagnes respectivement à Maroua et Garoua, leurs bastions politiques.
À Douala, Pierre Kwemo, candidat de l’Union des mouvements socialistes (UMS), a prévu un meeting au Cercle municipal.
Pendant ce temps, Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), rassemble ses partisans à Yaoundé pour une grande mobilisation.
Enfin, Patricia Hermine Ndam Njoya, seule femme en lice, clôture sa campagne à Foumban, son fief, sous les couleurs jaune or de son parti, l’Union démocratique du Cameroun (UDC).
Sur ses affiches, un message : « Une nouvelle ère est arrivée ».
L’unité impossible de l’opposition
Malgré plusieurs appels à l’union, l’opposition n’a pas réussi à présenter un front commun face au président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
L’idée d’un programme partagé ou d’un candidat unique n’a pas abouti.
Seuls deux candidats anglophones, Caxton Ateki Seta et Akere Muna, se sont désistés en faveur de Bello Bouba Maïgari.
Les autres maintiennent leurs candidatures, y compris Issa Tchiroma, pourtant pressenti pour une alliance du Nord.
Les observateurs jugent désormais improbable tout rapprochement de dernière minute.
La campagne se conclut donc sur deux lignes claires : le camp du changement face à celui de la stabilité et de la continuité.
Mais dans ce climat tendu, les programmes restent peu audibles, éclipsés par les invectives, l’absence de débats directs et une forte activité sur les réseaux sociaux.
AFRIQUE
TCHAD – Le gouvernement met fin à sa collaboration avec African Parks

Le gouvernement tchadien a annoncé, dans un communiqué publié le 6 octobre et signé par Hassan Bakhit Djamous, ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, la fin de sa collaboration avec l’ONG sud-africaine African Parks.
Les autorités reprochent à l’organisation une série de manquements graves, évoquant une recrudescence du braconnage, un déficit d’investissements dans les infrastructures et projets communautaires, ainsi qu’un non-respect des accords de partenariat. Le ministère dénonce également une attitude jugée irrespectueuse envers les institutions tchadiennes.
En réponse, African Parks a publié un communiqué affirmant avoir ouvert des discussions avec le gouvernement afin de « préserver les acquis significatifs en matière de conservation et de développement social » obtenus au cours des quinze dernières années.
L’ONG défend son bilan, rappelant notamment avoir sauvé les populations d’éléphants du Tchad de la disparition face aux braconniers et aux milices Janjawids venues du Darfour.
Une ONG sous le feu des critiques
Active dans 13 pays africains, African Parks s’est imposée comme un acteur majeur de la protection de la faune sauvage. Ses méthodes, toutefois, font régulièrement polémique.
Certains observateurs les jugent trop militarisées et empreintes de pratiques néocoloniales, des critiques documentées dans l’enquête du journaliste Olivier Van Beemen, Au nom de la nature : enquête sur les pratiques néocolonialistes de l’ONG African Parks (Éditions de l’Échiquier).
Face à cette rupture, le gouvernement tchadien se dit prêt à explorer de nouveaux partenariats pour assurer la gestion durable et souveraine de ses aires protégées.
AFRIQUE
CAMEROUN – À 92 ans, Paul Biya lance enfin sa campagne à Maroua

À seulement cinq jours de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun, Paul Biya a effectué mardi un retour remarqué sur la scène politique. Après plusieurs mois d’absence, le président sortant, âgé de 92 ans et à la tête du pays depuis 1982, a animé son premier grand meeting de campagne à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord.
« Ma détermination à vous servir demeure intacte », a lancé le chef de l’État, d’une voix assurée, devant une foule venue l’acclamer. « Je vous demande, une fois encore, de me renouveler votre précieux soutien », a-t-il ajouté, lors de cette apparition publique — la première depuis mai 2025.
Le doyen des dirigeants en exercice à travers le monde avait jusque-là brillé par son absence dans la campagne. Tandis que ses concurrents multipliaient les déplacements à travers le pays, Paul Biya s’était contenté d’un lancement virtuel de campagne le 27 septembre, via une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, largement critiquée pour son recours à des images générées par intelligence artificielle.
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