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AFRIQUE DE L’EST

DJIBOUTI : Ismaël Omar Guelleh rencontre Emmanuel Macron à Paris

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Après avoir rencontré le patronat français et le Sénat le jeudi  11 février 2021, le chef  de l’Etat djiboutien Ismaël Omar Guelleh sera reçu à l’Elysée ce vendredi 11 février 2021 par son homologue français Emmanuel Macron. Au menu des pourparlers, un accord fiscal entre les deux pays, des investissements français à Djibouti, et le renouvellement d’un accord de défense.

L’accord de défense entre Paris et Djibouti doit être renouvelé avant son expiration. Djibouti offre un point d’appui stratégique à la France qui compte bien y maintenir sa plus grande base militaire à l’étranger. Toutefois, cet Etat d’Afrique de l’Est composé d’un million d’habitants, dans le cadre de la renégociation du contrat, voudrait remplacer la base militaire française par un quartier d’affaires, ce qui amoindrit les chances d’un compromis. En effet, Djibouti est situé à quelques encablures du détroit stratégique de Bab-el-Mandeb, où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident. Il est évident que la France veut maintenir la présence de ses 1500 militaires dans cette zone où la concurrence est rude. 

Depuis 2002, les Etats-Unis y disposent de leur unique base permanente en Afrique avec 4.000 soldats qui engagent des opérations antiterroristes contre les shebabs somaliens et Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Le Japon et l’Italie se sont également installés pour contribuer à la lutte contre la piraterie dans la région. La chine s’est retrouvée à Djibouti en 2017 et y possède actuellement un port et une base militaire propres à sécuriser ses énormes intérêts économiques (transports, industrie, énergie…) dans la région.

La rencontre entre les deux chefs d’Etat est aussi une occasion pour parler d’investissements. Un accord avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) s’apprête à être signé, de même qu’un partenariat avec l’électricien Engie. Cette fois-ci la France n’a pas hésité comme ce fut le cas au mois de mars 2019, date de la dernière rencontre entre Guelleh et Macron. La présence de la Chine et son partenariat solide avec l’Etat djiboutien expliquent ces accords trouvés rapidement entre Paris et Djibouti. En effet, la Chine a largement financé des infrastructures et même une ligne ferroviaire conduisant à Addis-Abeba, en remplacement de l’ancien train français.

Le président Ismaël Omar Guelleh est candidat aux prochaines élections présidentielles prévues au mois d’avril 2021 pour tenter de briguer un cinquième mandat. L’opposition qui juge cette candidature inconstitutionnelle est prête à boycotter le scrutin et sollicite l’intervention étrangère pour éviter le chaos dans ce pays à la position stratégique. Le porte-parole de la majorité présidentielle, Daoud Houmed, assure que ce point précis sera abordé avec le président français Emmanuel Macron  pour que les élections se déroulent dans la transparence la plus absolue.

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AFRIQUE

SOUDAN – Al-Burhan balaie la proposition de trêve américaine et relance le bras de fer diplomatique

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Au Soudan, la perspective d’un apaisement s’éloigne à nouveau. Dimanche 23 novembre, le général Abdel Fattah al-Burhan a catégoriquement rejeté le plan de cessez-le-feu présenté par Washington. Face à ses hauts gradés, le chef de l’armée a dénoncé une proposition « pire que toutes les précédentes », estimant que l’initiative américaine manquait d’équilibre et servait des intérêts étrangers au détriment de la souveraineté soudanaise.

L’initiative en question, portée par Massad Boulos, envoyé spécial américain pour l’Afrique, s’inscrit dans la médiation du « Quad », composé des États-Unis, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Ce cadre diplomatique vise à mettre un terme à la guerre qui oppose, depuis 2023, l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Mais pour al-Burhan, la proposition franchit une ligne rouge : elle ne prévoit ni démantèlement des FSR, ni leur intégration contrôlée, tout en exigeant la dissolution de l’armée et des services sécuritaires ralliés au gouvernement de Port-Soudan. Un scénario jugé « inacceptable ».

Au centre de ce rejet se trouve un vieux soupçon : Washington accuserait l’armée soudanaise d’être infiltrée par les Frères musulmans, ce que le général considère comme un récit façonné par Abou Dhabi, soutien assumé des FSR. Une accusation renforcée par les déclarations d’Anwar Gargash, ancien chef de la diplomatie émiratie, qui dénonce « la résurgence inquiétante » de l’influence islamiste.

Le camp d’Hemedti, lui, enfonce le clou. Son conseiller, Elbasha Tibeig, accuse al-Burhan de vouloir « tromper » la communauté internationale en niant l’influence du Mouvement islamique sur l’armée.

Pour Andreas Krieg, spécialiste des questions sécuritaires au King’s College de Londres, la voie est claire : il faut briser « la stratégie de diversion » et pousser Abou Dhabi à user de son poids pour imposer un cessez-le-feu véritable.

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AFRIQUE

TANZANIE – La présidente Samia Suluhu crée une commission d’enquête après les violences post-électorales

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En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce vendredi 14 novembre 2025 la création d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les décès enregistrés lors des violentes manifestations qui ont éclaté en marge des élections législatives et présidentielle du 29 octobre.

Devant le Parlement, la cheffe de l’État s’est dite « profondément attristée » par les pertes en vies humaines survenues lors de cette journée électorale marquée par une contestation sans précédent. « Ceux qui ont perdu la vie lors des violences du 29 octobre méritent que la vérité soit établie », a-t-elle déclaré, promettant que la commission aura pour mandat d’identifier les causes, les responsabilités et les circonstances de ces événements.

La présidente a également appelé à la clémence envers les jeunes arrêtés et poursuivis pour trahison dans le cadre des manifestations. « En tant que mère de cette Nation, j’ordonne aux forces de l’ordre d’évaluer la gravité des faits reprochés. Ceux qui ont simplement suivi la foule doivent pouvoir effacer leurs erreurs », a-t-elle insisté.

Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté l’élection présidentielle avec un score de près de 98 %, un résultat largement contesté par l’opposition et par plusieurs organisations nationales et internationales. Ces accusations de fraude, combinées à une répression musclée, ont conduit à plusieurs jours de tensions. Selon l’opposition et des ONG, des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué par le gouvernement.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé, le 11 novembre, l’ouverture d’enquêtes « crédibles » après des informations faisant état de corps emportés vers des lieux non divulgués. Quelques jours plus tôt, les observateurs de l’Union africaine avaient estimé que l’intégrité du scrutin avait été « compromise » en raison de bourrages d’urnes signalés dans plusieurs bureaux de vote.

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AFRIQUE

SOUDAN – Antonio Guterres appelle à des négociations urgentes pour un cessez-le-feu

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé mardi un appel pressant au dialogue entre les belligérants au Soudan, alors que la situation humanitaire et sécuritaire continue de se détériorer.

Dans une déclaration solennelle depuis le siège de l’ONU, M. Guterres a exhorté les parties au conflit à « venir à la table des négociations » et à « mettre fin à ce cauchemar de violence » qui déchire le pays depuis plus d’un an.

« La crise horrifiante au Soudan est en train de devenir incontrôlable », a-t-il averti, soulignant l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et d’un accès humanitaire sans entraves aux populations piégées par les combats.

Le patron de l’ONU s’est dit profondément préoccupé par les massacres signalés à El-Fasher, au Darfour, ainsi que par la multiplication des violations graves des droits humains. Il a réitéré la détermination de l’Organisation des Nations unies à soutenir toute initiative diplomatique visant à restaurer la paix et la stabilité dans le pays.

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