AFRIQUE DE L’OUEST
MAURITANIE : Pas de 3ème mandat pour Mohamed Ould Abdelaziz.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz ne se présentera pas devant les électeurs en 2019 pour un troisième mandat. C’est en tout cas, ce qu’il a confié à notre confrère Jeune Afrique dans une interview. Il a décidé de se conformer à Constitution qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels : « Nous avons certes révisé la Constitution, mais nous n’avons jamais touché à cet article. Et je n’y toucherai pas. »
Si sous les tropiques, même si les chefs d’Etat qui cherchent (et arrivent) à manipuler la constitution pour rester au pouvoir le plus longtemps possible, font la Une de la presse, certains se retirent sans bruits, à la fin de leur mandat. Comme promet de le faire le président mauritanien.
En Tanzanie, c’est la tradition-même pourrait-on dire : en effet, aucun des présidents qui ont succédé au fondateur de la nation Julius Nyerere n’a cherché à changer la Constitution pour prolonger ou multiplier les mandats. Aujourd’hui, le président sortant Jakaya Kikwete termine son deuxième et dernier mandat de cinq ans.
Au Bénin, Yayi Boni du a quitté sans aucune difficulté le pouvoir, après son deuxième mandat.
On peut aussi citer pour finir le Botswana où Ian Khama, au pouvoir depuis 2008, a rendu officiellement le tabler le 31 mars dernier, dix-huit mois avant la fin de son mandat comme le veut la Constitution de ce pays qui limite à dix ans la présence à la tête de l’État.
Dommage que ce qui ailleurs est normal, donc banal, soit une exception sur le continent, au point de mériter d’être souligné.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle

À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.
Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.
Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.
Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.
“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.
Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.
Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.
Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire de la “dette cachée” : Macky Sall contre-attaque et réclame des documents officiels

Alors que le nouveau pouvoir sénégalais a rompu tout lien avec le précédent programme du FMI en raison de l’affaire dite de la « dette cachée », l’ancien président Macky Sall tente désormais de reprendre l’initiative. Selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, l’ex-chef de l’État a saisi à deux reprises le ministère des Finances et du Budget ainsi que la Cour des comptes, afin d’obtenir des pièces justificatives et des données brutes relatives à cette affaire.
“Notre demande vise à obtenir des documents et des données brutes”, a déclaré Me Sur dans un entretien publié ce lundi 20 octobre dans L’Observateur. Ces éléments doivent permettre, selon lui, un travail d’analyse rigoureux avec des experts internationaux en finances publiques, pour distinguer techniquement “ce qui est juridiquement une dette et ce qui ne l’est pas”.
Pour l’instant, ces démarches sont restées sans réponse. Une situation que l’avocat qualifie de regrettable, malgré une relance “dans une forme absolument transparente et républicaine”. En cas de silence persistant, Me Sur prévient : “Nous prévoyons une mise en demeure formelle de communication des pièces sollicitées. Si cette voie amiable demeure infructueuse, nous n’excluons pas d’introduire un recours en référé ou de saisir toute autorité judiciaire compétente.”
Cette posture offensive s’inscrit dans une stratégie de défense à double objectif. “Sur le plan juridique, cette interpellation vise à faire respecter le principe du contradictoire et le droit d’accès aux documents administratifs. Sur le plan politique, elle permet de désamorcer les manipulations”, explique Me Sur. Pour lui, il s’agit de recentrer le débat sur “les faits vérifiables et le droit”, et de “sortir des procès d’intention”.
L’affaire de la dette cachée, révélée après le départ de Macky Sall du pouvoir, a fortement pesé sur la relation entre le Sénégal et le Fonds monétaire international, provoquant la suspension du programme en cours et alimentant les critiques du nouveau pouvoir. Dans ce contexte, la contre-attaque juridique de l’ancien président pourrait ouvrir un nouveau front, à la fois judiciaire et médiatique.
Source : XALIMASN
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