AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL: Affaire Petro-Tim et Aliou Sall frère du Président. De nouvelles révélations…
Cela risquait de passer inaperçu si les accusations de la chaîne britannique BBC n’avait pas soulevé des interrogations concernant la société AGRITRANS, une société qui était liée de près à la gestion des ressources pétrolières du pays, dont le propriétaire est Aliou Sall, le petit frère du président le République Macky Sall.
Coup de tonnerre ! On sait désormais la personne qui gérait cette société lors des transactions entre BP (British Protolum) et l’homme d’affaires Franck Timis, cette personne qui n’est d’autre qu’Abdoulaye Timbo, l’oncle paternel d’Aliou Sall. Il est actuellement maire de la ville de Pikine, la grande banlieue de la capitale dakaroise.
En effet, selon les investigations que la journaliste britannique Mayeni Jones à travers son émission d’enquête « Africa Eyes » intitulé « Une corruption de 10 mille milliards« , la population sénégalaise découvre à travers ce reportage la gestion nébuleuse et inquiétante qui implique le trio Aliou Sall, Franck Timis et la compagnie britannique BP. Selon la chaîne anglaise, la manière de gérer les ressources naturelles découvertes au Sénégal à savoir le pétrole et le gaz, est faite sous fond de corruption
Suite à une diffusion de grande écoute de cette émission qui incrimine le petit frère du président, ce dernier monte au créneau, une conférence de presse est immédiatement organisée. Aliou Sall balaie d’un revers de la main toutes les allégations de la chaîne. Il refuse catégoriquement de reconnaître que la compagnie BP lui avait versé 250 000$ soit 148 millions de CFA pour la société AGRITRANS, somme qui devait être à la base destinée à l’État du Sénégal.
Cependant, tout se complique pour Aliou Sall au moment où El Hadji Hamidou Kassé le désormais ex porte parole du Président de la république persiste et signe sur les antennes de TV5 que de ladite somme a été effectivement versée à la société AGRITRANS pour une mission de consultance agricole. Paradoxalement, il sera licencié quelques jours plus tard par le Président Macky Sall.
En réalité, ces nouvelles révélations été ont données par la plateforme « Aar li ñu bokk » à travers une conférence de presse le 12 juillet 2019. Cette plateforme qui lutte en partie, contre la corruption, a pour objectifs de veiller sur la bonne gestion de nos deniers publics mais surtout de tirer au clair et d’exiger de la transparence dans tous les dossiers liés aux contrats pétroliers et gaziers du Sénégal.
Par conséquent, l’appel à témoin lancé par le procureur de la république Serigne Bassirou Guèye, très controversé d’ailleurs, laisse une brèche à certaines personnalités impliquées de ce scandale unique dans l’histoire socio-politique du pays dont l’édile de Pikine qui s’est tû depuis lors, ignorant substantiellement son implication dans cette affaire. Donc affaire à suivre, wait and see…
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française
L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.
Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.
Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.
L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.
AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »
En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.
Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».
Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.
La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Des coups de feu troublent l’attente des résultats
Dans les rues habituellement animées autour du siège de la Commission nationale des élections, à Bissau, un silence inhabituel avait peu à peu laissé place à une succession de détonations. Ce mercredi, plusieurs témoins racontent avoir entendu des coups de feu « soutenus », comme une salve venue rompre l’atmosphère tendue qui entourait déjà la capitale depuis plusieurs jours. Pendant de longues minutes, personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, mais chacun sentait que quelque chose venait de basculer.
Le pays est dans une phase délicate, presque fragile. À peine une semaine s’est écoulée depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, un moment que beaucoup considéraient comme une étape décisive pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. La participation avait été forte, presque enthousiaste, comme si chacun voulait déposer dans l’urne une part d’espoir personnel. Les autorités électorales parlaient encore, quelques heures plus tôt, d’un vote globalement apaisé, loin des crispations que le pays a parfois connues.
Mais les résultats définitifs, très attendus, n’avaient pas encore été rendus publics. Et dans ce contexte, chaque incident prend une dimension particulière. Les coups de feu entendus près de la CNE ont immédiatement ravivé les inquiétudes. Qui a tiré ? Pourquoi à cet endroit précis, chargé de symboles et d’enjeux ? Pour l’instant, aucune réponse claire. Aucune information non plus sur d’éventuelles victimes. Juste des échos, des incertitudes, et cette impression que les minutes à venir pourraient compter autant que les jours précédents.
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