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POLITIQUE

SÉNÉGAL : Le ministre de l’intérieur menace de dissoudre le parti Pastef

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Le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome, a sorti un communiqué le samedi 2 janvier 2021 pour freiner la campagne de levée de fonds initiée par le parti Pastef (Patriotes du Senegal Pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité). Cette campagne internationale entre dans le cadre du programme « Nemmeeku Tour » récemment initié par le parti politique d’opposition, qui vise à donner la possibilité au leader du parti, Ousmane Sonko, arrivé troisième lors de la présidentielle de mars 2019, de sillonner le Sénégal afin de marquer son empreinte et de faire connaître ses ambitions.

Dans le communiqué signé par le ministre de l’intérieur, Antoine Felix Dione, il est précisé qu’au Sénégal, la loi interdit à un parti politique de bénéficier d’un financement provenant de l’etranger. « En vertu de l’article 3 de la loi n°81-17 du 6 mai 1981, relative aux partis politiques, modifiée par la loi n° 89-36 du 12 octobre 1989, les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion des manifestations. », peut-on lire dans le communiqué.

Selon toujours le ministre, tout parti politique qui persiste à collecter des fonds venant de l’étranger, comme c’est actuellement le cas avec Pastef, sera immédiatement dissout. « Tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal, s’expose à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981 susmentionnée. », laisse-t-il entendre.

Un communiqué attaqué de toutes parts par les analystes politiques et les cadres de Pastef eux-mêmes. Babacar Fall du Groupe de Recherche et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance(GRADEC), considère que « le communiqué du ministre de l’intérieur est une dangereuse atteinte aux libertés » dans la mesure où « c’est une lecture erronée que le ministre de l’Intérieur fait de la loi, parce qu’il y a la loi de 1985 qui a été modifiée par la loi de 1989 qui régit les partis politiques. »

En dépit de cette mise en garde du ministre de l’Intérieur, les camarades de Birame Souleye Diop, administrateur du parti Pastef, disent être tranquilles car ils sont parfaitement en phase avec la loi. D’ailleurs, ils comptent poursuivre la campagne de levée de fonds et dérouler le programme.

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AFRIQUE CENTRALE

GABON – 20 ans de prison pour Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin

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L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, ont été condamnés à une peine de 20 ans de réclusion criminelle par la Cour criminelle spéciale de Libreville. Le verdict, rendu dans la nuit du mardi 11 novembre, concerne des faits de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, rapporte l’Agence Afrique.

La cour a également assorti cette peine d’une amende de 100 millions de francs CFA pour chacun des accusés. Selon le président de la Cour, Jean Mexant Essa Assoumou, Sylvia Bongo, âgée de 62 ans, a été reconnue coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux ». Son fils Noureddin, 33 ans, a quant à lui été condamné pour « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ».

Outre les peines de prison et les amendes, d’importantes sanctions financières ont été prononcées. L’État gabonais, constitué partie civile, a obtenu réparation pour le préjudice financier et moral. Noureddin Bongo Valentin a ainsi été sommé de verser plus de 1 201 milliards de francs CFA (environ 1,83 milliard d’euros). Conjointement, mère et fils devront également s’acquitter de la somme de 1 000 milliards de francs CFA (environ 1,52 milliard d’euros) pour préjudice moral.

Ce procès a été marqué par l’absence des deux principaux mis en cause et de leurs avocats, qui ont dénoncé une « mascarade judiciaire ». Selon nos informations, Sylvia et Noureddin Bongo avaient été arrêtés dans la foulée du coup d’État du 30 août 2023 qui a mis fin au régime d’Ali Bongo. Après 20 mois de détention, ils avaient bénéficié d’une liberté provisoire les autorisant à quitter le pays.

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AFRIQUE

MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante

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Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.

Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.

« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.

Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.

Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Faut-il attendre que Bamako tombe ? par Aly Ngouille Ndiaye

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Messieurs les Présidents de la CEDEAO et de la Mauritanie, n’attendez pas que Bamako tombe pour réagir.


Les communiqués de pays occidentaux invitant leurs ressortissants à quitter le Mali se poursuivent. Ces pays peuvent quitter le Mali parce que pour eux le Mali est avant tout un problème de politique extérieure alors que pour le pays frontaliers, la situation du Mali relève de la sécurité nationale parce que les jihadistes transcendent la question des frontières. Le problème qui se pose alors est relativement simple : faut-il laisser Bamako tomber et avoir un hub jihadiste comme l’Afghanistan des années 1990 à nos portes? Une prise de Bamako par les djihadistes impacterait à coup sur la sécurité nationale de tous les pays frontaliers du Mali sauf l’Algérie qui s’est donné les moyens militaires puis politiques d’éradiquer le djihadisme.


Depuis la chute du Colonel Mouammar Khadafi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso font l’objet d’attaques très soutenues de la part des djihadistes. Au Mali la stratégie a changé. Aujourd’hui les djihadistes ont comme mot d’ordre d’étouffer la Capitale Bamako ; ceci fragilisera naturellement tous les segments de l’économie malienne y compris les Forces Armées Maliennes (FAMA).


Messieurs les Présidents et de la CEDEAO et de la Mauritanie, même si le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté l’organisation sous-régionale, votre silence et celui de l’Union Africaine, naguère, si prompt à condamner des coups d’état devient assourdissant.
La Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire partagent quatre mille (4000) kilomètres de frontières avec le Mali que nos armées couvrent difficilement.


Par ailleurs, au-delà des aspects sécuritaires, les enjeux économiques avec les ports de Dakar, de Conakry et d’Abidjan constituent des motifs suffisants pour sauver le Mali.
Monsieur Le Président Alassane Dramane Ouattara, doyen des Présidents par l’âge et la sagesse, nouvellement réélu et Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, benjamin des Chefs d’Etat de la sous-région, l’échec de la mission de réintégration des pays de l’AES dans la CEDEAO ne saurait justifier d’attendre la chute de Bamako pour ensuite agir et investir dans des programmes d’armement pour renforcer individuellement nos frontières.

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Il est urgent d’engager des concertations entre les pays de l’AES, la CEDEAO et aussi la Mauritanie pour activer la force d’attente qui était destinée à combattre le terrorisme avant la scission de la CEDEAO et éviter une posture attentiste.


Quant au Sénégal, avec plus de cinq cents (500) kilomètres de frontière, il est tellement proche du Mali qu’ils sont les deux seuls pays au monde à avoir la même devise : un peuple, un but, une foi sans oublier que le nom Mali vient de la Fédération qui regroupa le Sénégal et le Soudan français. Le Sénégal pour ces raisons en plus des aspects sécuritaires et économiques que j’ai expliqués devrait en urgence se pencher sur la situation du pays.
Cette chronique de la chute annoncée de Bamako est un problème de sécurité collective pour toute la sous-région confirmant la sagesse de l’expression « Quand la Case du voisin brule, arrose la tienne ».
Aly Ngouille Ndiaye
Ancien ministre de l’intérieur du Sénégal
Septembre 2017-Octobre 2020

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