Connect with us

AFRIQUE

RD CONGO : Joseph Kabila condamné à mort par la Haute Cour militaire

Publie

le

L’ancien président de la République démocratique du Congo (2001-2019), Joseph Kabila, a été condamné à la peine de mort ce mardi par la Haute Cour militaire de Kinshasa, après près de quatre heures de lecture du jugement. En exil depuis plus de deux ans, l’ancien chef de l’État était absent lors de ce procès historique.

Crimes de guerre et complicité avec le M23

Âgé de 54 ans, Joseph Kabila était poursuivi pour « crimes de guerre », « trahison » et « organisation d’un mouvement insurrectionnel ». La justice congolaise l’a reconnu coupable de complicité avec le mouvement politico-militaire AFC/M23, soutenu par le Rwanda, dont il est présenté comme « le chef de la coalition ».

La peine de mort avait été requise par le ministère public, qui l’accusait d’avoir contribué à la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), branche politique du M23. La Cour a également condamné l’ancien président à verser plus de 33 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais, aux provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi qu’à des associations de victimes.

Procès contesté

Le verdict, initialement attendu le 12 septembre, avait été repoussé à la demande des parties civiles. Mais les témoins censés confirmer les liens financiers entre Kabila et l’AFC ne se sont finalement pas présentés. Le jugement repose donc sur des déclarations de proches et des prises de position publiques attribuées à l’ancien président.

Pour ses partisans, ce procès n’a aucune crédibilité. Emmanuel Shadary, secrétaire permanent du PPRD (le parti de Kabila), a dénoncé une « vaste blague », assurant qu’il s’agissait d’une procédure purement politique.

Advertisement

L’Est congolais, toujours en proie aux violences

Ce verdict intervient alors que l’Est de la RDC est ravagé par près de 30 années de conflits. Depuis début 2025, les violences se sont intensifiées : les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, ont pris Goma en janvier puis Bukavu en février. Cette avancée illustre la fragilité persistante d’une région riche en ressources naturelles, mais dévastée par les guerres à répétition.

Joseph Kabila devient ainsi le premier président congolais condamné par une juridiction militaire, une décision qui risque de peser lourdement sur l’avenir politique et sécuritaire du pays.

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

MADAGASCAR – Herintsalama Rajaonarivelo promet un gouvernement d’action et de transparence

Publie

le

C’est dans une atmosphère de calme et de solennité que s’est tenue la passation de pouvoir à la Primature malgache. Les deux hommes se tenaient côte à côte : le Premier ministre sortant, en tenue de haut gradé, et son successeur, Herintsalama Rajaonarivelo, vêtu d’un sobre costume foncé. Une image d’apaisement, symbole d’une transition sans heurts, même si l’ensemble du personnel administratif et politique s’apprête à être profondément renouvelé.

Le nouveau chef du gouvernement a affiché la couleur : « tolérance zéro » pour les malversations. « La constitution du gouvernement se fera incessamment sous peu, et ce sera un gouvernement d’action, de transparence et de redevabilité. Nous ne tolérerons aucune forme de mauvaise gestion, de corruption ou d’abus de pouvoir. Nous allons rétablir la bonne gestion des ressources et des biens publics », a déclaré Herintsalama Rajaonarivelo dans son premier discours officiel.

Mais cette volonté de rupture s’accompagne de vives réserves, notamment au sein de la jeune génération. La nomination du nouveau Premier ministre, jugé trop proche de l’ancien pouvoir par certains observateurs, a provoqué un débat sur les réseaux sociaux.

Cherchant à rassurer, Rajaonarivelo a rappelé les principes de la « Refondation » : respect, fihavanana (le vivre-ensemble malgache) et collaboration. « Une nouvelle page s’ouvre. Arrêtons de nous juger et travaillons ensemble pour un vrai développement », a-t-il insisté.

La « Gen Z malgache », très active sur les plateformes numériques, s’est cependant montrée prudente et vigilante. Sur X et Facebook, plusieurs messages mettent en garde : « Aucune magouille, aucun retour d’anciens dinosaures ne passera inaperçu. »

Advertisement
Continuer la lecture

AFRIQUE

GUINÉE ÉQUATORIALE – Teodoro Nguema Obiang s’en prend à la France après la distinction d’un opposant

Publie

le

Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a vivement réagi sur le réseau social X après la nomination de l’opposant Alfredo Okenve au prix franco-allemand des droits de l’homme, décerné le samedi 18 octobre 2025 par les ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Militant connu pour son engagement contre la corruption et les violations des droits humains dans son pays, Alfredo Okenve vit en exil en Espagne depuis plusieurs années. Fondateur de l’ONG CEID Guinée équatoriale, il est considéré par le régime de Malabo comme un « traître » et un déstabilisateur.

Dans sa réaction, Teodoro Nguema Obiang a accusé la France de « récompenser les instigateurs de haine », tout en dénonçant ce qu’il appelle une « politique de harcèlement systématique » visant à affaiblir la Guinée équatoriale. Selon lui, cette distinction n’est qu’un nouvel épisode d’une stratégie occidentale de « déstabilisation politique ».

Cette polémique intervient dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Malabo. Depuis l’affaire dite des biens mal acquis, au cours de laquelle un immeuble parisien estimé à 100 millions d’euros appartenant à Teodoro Nguema Obiang a été saisi, les relations entre la Guinée équatoriale et la France se sont considérablement dégradées.

Le fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo reste également poursuivi pour corruption et blanchiment d’argent dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, au Brésil et en Afrique du Sud, où des biens lui appartenant ont été confisqués.

Advertisement
Continuer la lecture

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle

Publie

le

À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.

Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.

Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.

Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.

Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +