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SOCIÉTÉ

SÉNÉGAL – Aïssata Seck, celle qui mène le combat pour les anciens Tirailleurs Sénégalais

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AISSATA SECK, Conseillère Régionale Ile-de-France

Figure majeure du combat pour la reconnaissance des anciens soldats africains enrôlés dans l’armée française, Aïssata Seck avait occupé le poste de Maire adjointe en charge des politiques mémorielles et de la lutte contre le racisme et les discriminations de 2016 à 2020 à Bondy. Engagée en politique, elle poursuit inlassablement son travail de justice et de vérité pour la reconnaissance des droits des tirailleurs sénégalais à travers son association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais. Elle est actuellement la Directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et Conseillère Régionale Ile-de-France.

Entre histoire personnelle et combat intime
Son grand-père faisait partie des africains qui ont donnés leur poitrine pour la libération de la France devant la montée en puissance de l’Allemagne nazi. Après une génération – celle de son père –, elle reprend, en quelque sorte, le flambeau familial : faire en sorte qu’on reconnaisse le rôle prépondérant joué par les tirailleurs sénégalais dans la Grande Guerre. Née le 20 février 1980 à Meulan, Aïssata Seck, française, d’origine sénégalaise, est très engagée en politique et dans le milieu associatif. Son grand-père, Samba Yero N’Dom, tirailleur sénégalais, n’a jamais obtenu la nationalité française. Des années plus tard, comme si elle était prédestinée, elle a décidé de porter haut la voix de ces anciens combattants oubliés par la République Française.

Une pétition qui change l’histoire
Cela fait plus de dix ans que Aïssata mène ce combat : reconnaissance des droits des anciens tirailleurs africains. En 2016, elle lance une pétition afin de demander la naturalisation des Tirailleurs sénégalais, déchus de la nationalité française après les indépendances africaines. Cela, elle le perçoit comme une ingratitude de la part de la France. Aussi, immédiatement, la pétition, aussitôt lancée, récolte plus de 60 000 signatures. Acculée par cette vague de mobilisation exceptionnelle, la France décide, en avril 2017, sur un geste historique du président François Hollande d’octroyer la nationalité française à vingt-huit anciens tirailleurs. Une goutte d’eau dans la marre. Mais, une victoire quand-même.

Pour que la France ne les oublie pas
L’année 2024 marque le 80ème anniversaire de la Libération de la France. Et, afin que cela ne passe sous silence, Aïssata Seck “souhaite contribuer à la réussite des commémorations en faisant participer une partie de la jeunesse française et une partie de la jeunesse sénégalaise”. Loin de s’arrêter sur cette victoire, Aïssata Seck milite aussi dans de nombreuses associations pour une meilleure visibilité des soldats coloniaux dans l’espace public. Présidente de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, en décembre 2023, elle est nommée directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Elle œuvre à ce que les rues, les écoles et les monuments rendent hommage à ces hommes venus d’Afrique, souvent au prix de leur vie, pour défendre un pays qui ne les reconnaît que trop rarement. En effet, Aïssata Seck refuse que la mémoire de ces combattants ne sommeille dans l’oubli. Et pour cela, elle mérite toute notre considération.

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JUSTICE

BURKINA FASO – Adama Bayala et Alain Traoré recouvrent la liberté après des mois de détention

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Après plusieurs mois d’incarcération ou de réquisition forcée, une dizaine de personnes ont recouvré la liberté mardi 16 septembre 2025. Parmi elles figurent deux journalistes bien connus du paysage médiatique burkinabè : Adama Bayala et Alain Traoré, dit « Alain Alain ».

L’information, d’abord relayée sur les réseaux sociaux, a été confirmée ce mercredi par RFI auprès de proches et de collaborateurs des deux hommes.

Adama Bayala, journaliste et chroniqueur de la chaîne privée BF1, est notamment reconnu pour sa participation à l’émission Presse Échos. Il avait été enlevé le 28 juin 2024 dans le quartier des 1 200 Logements, après avoir reçu de multiples menaces liées à ses prises de position critiques sur la situation politique et sécuritaire du pays.

Quant à Alain Traoré, animateur vedette de l’émission « Le défouloir » sur Radio Oméga, il avait été arrêté le 13 juillet 2024 par des agents de l’Agence nationale de renseignement. Son programme, qui donnait encore un espace de libre parole aux auditeurs et chroniqueurs, avait attiré l’hostilité des autorités.

Radio Oméga avait d’ailleurs été suspendue le 2 août dernier pour trois mois, à la suite de propos jugés « malveillants et discourtois » envers la junte militaire au pouvoir depuis bientôt trois ans.

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JUSTICE

TURQUIE – Une ressortissante marocaine de 20 ans retrouvée morte à Beyoğlu, son compagnon arrêté

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Un drame a secoué le quartier de Beyoğlu, au centre d’Istanbul, où le corps sans vie de Jawhara Aboucheikh, une ressortissante marocaine âgée de 20 ans, a été retrouvé dans l’appartement de son compagnon. Alertés, les secours n’ont pu que constater le décès de la jeune femme.

Selon les premières informations recueillies, son compagnon aurait demandé l’aide d’un agent de sécurité en expliquant que sa partenaire se sentait mal, avant de quitter précipitamment les lieux. La police, arrivée sur place, a découvert de la cocaïne dans l’appartement, orientant l’enquête vers une possible overdose ou une complication liée à la consommation de stupéfiants.

Le suspect, identifié comme le petit ami de la victime, a été rapidement interpellé après avoir quitté la résidence. Placé en garde à vue, il fait face à plusieurs hypothèses judiciaires : mort accidentelle, négligence ayant entraîné la mort, ou homicide volontaire. Les résultats de l’autopsie, actuellement en cours, devraient être déterminants pour établir les circonstances exactes du drame.

En Turquie, tout décès jugé suspect relève automatiquement du parquet. Le code pénal prévoit que lorsqu’une mort survient en lien avec des substances illicites, l’affaire peut être qualifiée d’homicide volontaire ou involontaire. Dans ce type de dossiers, la détention préventive est fréquente jusqu’à la clarification des faits. Par ailleurs, la présence de drogue entraîne systématiquement des poursuites complémentaires pour usage, possession ou trafic, ce qui alourdit les charges.

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SOCIÉTÉ

MALI – Des convois de camions-citernes attaqués, le Jnim revendique un blocus

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Au Mali, la spirale de violences attribuées aux jihadistes du Jnim continue de s’intensifier. Dimanche, un convoi de plus de 80 camions-citernes transportant du carburant depuis le Sénégal a été pris pour cible entre Kaniéra et Lakamané, dans le secteur de Kayes-Nioro du Sahel. Les assaillants, circulant à moto, ont réussi à incendier au moins une vingtaine de véhicules, selon des sources locales et sécuritaires, même si certains témoignages avancent un bilan plus lourd.

La veille déjà, samedi, un autre convoi escorté par l’armée malienne avait été attaqué entre Diédiéni et Kolokani, à une centaine de kilomètres de Bamako.

Face à l’assaut de dimanche, les soldats maliens chargés de protéger le convoi se sont repliés, laissant derrière eux les camions. Plusieurs militaires auraient été tués ou faits prisonniers. Une source sécuritaire déplore un « cafouillage total », tandis que l’état-major, dans un bref communiqué, a simplement évoqué une « vigoureuse réaction », sans fournir de détails ni de bilan.

Lundi, le quotidien officiel L’Essor mettait en avant une « offensive d’envergure » de l’armée malienne, parlant d’un « déluge de feu sur les groupes terroristes ». Ces derniers jours, Bamako a multiplié les bombardements aériens et les patrouilles, affirmant avoir neutralisé « plusieurs dizaines » de combattants. Les autorités rejettent l’idée d’un blocus et qualifient les attaques de « derniers soubresauts d’un ennemi affaibli ».

Le Jnim, de son côté, affirme maintenir un blocus sur Kayes et Nioro, prévient qu’il ciblera désormais systématiquement les véhicules escortés par l’armée et menace les transporteurs de carburant.

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En parallèle, les jihadistes ont revendiqué dimanche la prise de la caserne de Konna, dans la région de Mopti, et l’instauration d’un blocus sur son marché. Lundi, ils annonçaient aussi avoir pris le contrôle d’un poste militaire à Djenné. L’armée, elle, garde le silence sur ces deux opérations.

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