ECONOMIE
SENEGAL : Madi Seydi, femme politiquement engagée et passionnée de digital.

La franco-sénégalaise Madi Seydi est consultante en communication et stratégie, elle est passionnée par les enjeux de l’innovation et du digital. Par ailleurs, elle a toujours été une femme engagée, d’abord sur le plan politique car elle pense que la politique est un réel levier pour agir. C’est tout naturellement qu’elle investit le champ de la politique pour porter les idées et les valeurs qui permettront la construction d’une société juste. L’une des idées qui lui est très chère est de donner aux citoyens les moyens de leur émancipation et plus particulièrement aux femmes. Elle est une militante de l’Empowerment pour créer les conditions de l’autonomie des femmes. Face aux nombreuses études qui démontrent le rôle moteur des femmes notamment dans les économies africaines, il a été important pour Madi Seydi d’accompagner et d’amplifier le mouvement en donnant aux femmes davantage de clés et moyens. Enfin, le digital est selon elle, un des moyens effectifs pour l’émancipation. La rédaction de Ze-Africanews est allée à sa rencontre.
Ze-Africanews : Vous avez assisté aux Afrobytes à Paris le 9 juin 2017 dernier, pouvez-vous nous dire ce dont il s’agit ?
Madi Seydi : Afrobytes est un réel Hub pour la Tech africaine. Cet événement incontournable pour les entrepreneurs, dirigeants, startups ou investisseurs réunit à Paris ceux qui aiment la Tech et qui ont compris que l’Afrique jouera sa partition dans la nouvelle économie. A cette occasion, les co-fondateurs d’Afrobytes que sont Haweya Mohamed et Ammin Youssouf ont réuni l’ensemble de l’écosystème de la Tech et de l’industrie africaine et les potentiels investisseurs ou acteurs de l‘économie française pour explorer ensemble les opportunités de business. Pendant 2 jours se sont succédés plénières, workshops et Networking lors desquels on a pu (re)découvrir l’Afrique en marche vers le Futur, l’Afrique qui crée, construit, invente et va à la conquête des marchés internationaux. Vous l’aurez compris Afrobytes est une réelle bouffée d’oxygène, la rencontre qui manquait ici à Paris lors de laquelle les africains eux même parlent de l’Afrique, de ses réussites, ses échecs (car oui, l’échec fait partie du parcours d’entrepreneurs), et où ils se réapproprient leurs histoires et leurs destinées pour construire le Futur.
Ze-Africanews : Les Afrobytes étaient à leur deuxième édition, pourquoi Afrobytes ?
Madi Seydi : Il s’agissait bien de la deuxième édition et de ma seconde participation. A cette question, les organisateurs seraient les mieux placés pour répondre. Néanmoins je peux vous dire ma perception de l’événement. Je pense qu’il répond à un constat simple : tous s’accordent à dire que l’Afrique est magique ! Qu’elle regorge d’opportunités et que l’avenir s’y jouera. Mais la question est de savoir qui seront les acteurs ? Afrobytes est sans doute née du constat qu’il appartenait aux africains d’écrire leur Story Telling et d’en être les acteurs principaux. Et pour cela, quoi de mieux que de permettre aux leaders africains du monde de l’économie, de l’industrie, de la technologie, ou encore aux universitaires, aux créateurs en somme à tous ceux qui font l’Afrique de se réunir pour échanger, réfléchir ensemble et construire ? Afrobytes est une réelle opportunité pour l’Afrique et les africains de créer et faire grandir leurs business.
Ze-Africanews : Vous avez participé au Networking des Femmes entrepreneurs dans le cadre de cette rencontre, quels sont les axes qui y ont été développés, débattus ?
Madi Seydi : J’ai effectivement participé aux Networking des Femmes entrepreneurs. Une occasion de nous rencontrer en groupe restreint pour se connaître et présenter nos projets et ambitions dans un cadre plus détendu et moins formel. Nous nous sommes notamment posées la question de savoir comment exploiter au mieux nos expertises respectives au service du groupe. Car nous croyons en la force de la mutualisation des compétences pour construire. Nous avons également évoqué différents projets s’appuyant sur la Tech pour valoriser le leadership et l’entreprenariat des femmes de la Diaspora et en Afrique. De beaux projets, des idées, des compétences, de grandes ambitions autant d’ingrédients pour que ce rendez-vous débouche sur d’autres initiatives. Follow us…
Ze-Africanews : Que pourrait apporter Afrobytes au continent africain et à sa jeunesse dynamique ?
Madi Seydi : Les rencontres comme Afrobytes sont de réelles opportunités en matière de réseaux et de business. En effet, l’Afrique est représentée d’Ouest en Est et du Nord au Sud, on peut ainsi appréhender les différentes cultures de business et créer des opportunités de collaborations. Le lieu, l’ambiance, l’ambition même de l’événement s’y prêtent. Abrobytes est donc un réel marché d’opportunités à saisir. Pour ce qui est de la jeunesse africaine, je suis de celles qui croient profondément à la culture de l’exemple. Bénéficier du témoignage, de l’expérience d’autres africains qui ont osé, se sont lancé et sont en face de réussir ou ont réussi ne peut qu’être qu’un booster pour notre jeunesse. Je pense à des personnalités comme Kabirou Mbodje, PDG de Wari ou encore à Njoki Gichinga, Directrice des partenariats et des ventes de iHub au Kenya, Sisi Jonshon de FashionTech, Fatoumata Ba de Jumia, Andrew Fassnidge de Appsafrica et tellement d’autres, qui nous ont fait l’honneur de leur présence et auxquels nous avons pu poser nos questions. Notre époque nous montre quotidiennement les limites de l’action des Etats, il appartient donc aux citoyens, aux jeunes, de saisir les opportunités et créer les conditions de leur émancipation. La nouvelle économie regorge de ces opportunités et Afrobytes agit comme pont entre l’Afrique et l’Europe pour permettre à chacun de les saisir et grandir. A mon sens, Afrobytes est donc accélérateur pour la Diaspora et jeunesse africaine pour le développement de l’Afrique !
BANQUE
CENTRE AFRIQUE – Une reprise économique fragile, 2,8% de croissance visée d’ici 2027

La République centrafricaine a traversé de profondes turbulences économiques, marquées par les crises politico-militaires et la pandémie de COVID-19. Entre 2020 et 2023, la croissance a péniblement atteint 0,7%, freinée par l’instabilité et les chocs extérieurs.
En 2024, une légère embellie a été enregistrée : la Banque mondiale a estimé la croissance à 1,5%, signe d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les moteurs de la reprise
Guido Rurangwa, représentant de la Banque mondiale à Bangui, attribue cette reprise à plusieurs facteurs :
- – la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie,
- – l’essor de l’exploitation aurifère, favorisée par la hausse des prix de l’or,
- ainsi que des investissements visibles dans les infrastructures, avec de nouveaux immeubles et des routes réhabilitées dans la capitale.
« La croissance, ce n’est pas que des chiffres. Elle se mesure aussi par les chantiers visibles et la vitalité retrouvée de certains secteurs », a-t-il déclaré.
Un objectif de 2,8% d’ici 2027
Fort de cette dynamique, la Banque mondiale projette une croissance de 2,8% à l’horizon 2027. Mais pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires.
L’économiste Lorenzo Ganazoui, coordonnateur de l’ONG Constellations Internationale, insiste sur la nécessité de :
- – renforcer le secteur minier, en particulier l’or et le diamant,
- – développer le transport et l’énergie,
- – et surtout investir massivement dans l’agriculture, considéré comme le secteur clé pour produire,
- – nourrir et enrichir la nation.
Le défi social
Malgré ces perspectives, la situation sociale reste préoccupante : 65,3% de la population vit encore dans une pauvreté extrême. Les experts estiment que la lutte contre la mauvaise gouvernance et la valorisation du potentiel agricole et minier seront déterminants pour sortir le pays du cercle vicieux de la précarité.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
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