AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL : Nathalie Dia, candidate indépendante aux élections législatives.

Nathalie Dia est citoyenne sénégalaise. Elle a choisi l’engagement citoyen pour faire entendre sa voix dans des causes qui touchent de près ou de loin la politique, la culture, l’environnement, le leadership de la société sénégalaise au sens large du terme. Sur le plan professionnel Nathalie Dia est Directrice d’une agence de communication. Après plusieurs années dans le secteur bancaire, elle a senti le besoin de lancer un projet d’entreprise qui correspondait le plus à ses compétences. Elle a alors eu l’idée d’une agence de communication parce qu’elle a estimé que dans un contexte où s’afficher avec efficacité est un besoin et même un droit, cette option lui semblait être appropriée et nécessaire. Aujourdhui, très engagée, elle est candidate indépendante pour la coalition « Ndawi Askan Wi ». Elle souhaite ainsi le renouvellement de la classe politique. La rédaction de Ze-Africanews.com est allée à sa rencontre.
Quel candidat êtes-vous ?
Je suis une citoyenne engagée avant tout et une candidate indépendante, libre et bénévole. Mais pour autant, je ne jette pas l’anathème sur les politiques, car parmi eux existent de véritables patriotes et de véritables africanistes.
Pourquoi vous vous êtes engagée en politique ?
Mon engagement n’est pas politique mais citoyen et cette candidature à la députation est une suite logique des combats que je mène depuis quelques années déjà avec d’autres camarades. Aujourd’hui où tous les acteurs politiques sont d’accord sur le fait que nous traversons une période de recomposition politique, je compte en toute responsabilité apporter ma modeste contribution, à l’édification de l’avenir politique de mon pays.

Nathalie Dia, candidate indépendante.
Vous êtes sous la bannière de « NDAWI ASKAN WI », pourquoi avez-vous rejoint cette coalition?
J’appartiens à une coalition de citoyens engagés qui se nomme « Coalition Citoyenne pour le Changement » (3C) et qui a décidé de s’allier avec d’autres organisations pour constituer une liste pour participer aux élections législatives du 30 juillet 2017 conformément à la Nouvelle Constitution. Nous sommes depuis quelques années impliqués dans la gestion communautaire de notre Cité parce que nous croyons fortement en une transformation pour le Peuple et par le Peuple. Nous avons donc choisi d’être partie prenante de « Ndawi Askan Wi » parce que nos valeurs sont plus conformes à celles que défendent cette coalition et les membres et autres parties prenantes qui la composent.

Nathalie Dia, en scéance de travail avec son équipe.
Qu’apporte la coalition « NDAWI ASKAN WI » de nouveau dans le paysage politique sénégalais ?
Aujourd’hui le discrédit de notre classe politique n’a jamais été aussi marquant. Cette coalition a la volonté de promouvoir une nouvelle culture politique qui place le citoyen au cœur des politiques publiques et la reddition des comptes comme l’alpha et l’oméga de la gouvernance. C’est donc tout naturellement que la coalition a construit son projet autour de : La moralisation de la vie publique ; La séparation et équilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ; La bonne gouvernance ; L’équité dans le développement des territoires ; La protection de l’environnement et développement durable ; La priorité absolue des services et soins destinés aux populations ; Le Travail, comme valeur cardinale pour promouvoir le développement du pays et de l’Afrique
Pouvez-vous nous parler de votre programme ?
Notre contrat de législation pour cette 13e Législature se résument en 13 propositions ou initiatives de lois qui s’inspirent de la Charte du Mandé et des Recommandations de Thierno Souleymane Baal, une façon pour nous, de réconcilier le peuple Sénégalais à son Histoire qui contient de véritables richesses en terme d’énonciation de la démocratie et des valeurs Républicaines. Je suis obligée de rentrer dans les détails, le contexte l’oblige, en vous donnant les 8 premières propositions et la 13ème pour illustrer notre particularité dans ces élections.
1- Proposition de loi de révision de la loi organique portant Règlement intérieur de l’Assemblée, en vue de la transformer en un véritable Parlement de type nouveau, souverain et républicain, démocratique et participatif, respectueux des besoins et aspirations du peuple, érigé enfin en centre d’impulsion de la vie politique nationale.
2- Proposition de loi modifiant le Code électoral, concernant les élections en général, les législatives en particulier, touchant à la délimitation rationnelle des circonscriptions électorales, à la réduction du nombre des députés, au réaménagement du mode de scrutin majoritaire par l’introduction du scrutin majoritaire à deux tours, à l’’institution du bulletin unique, au plafonnement des dépenses de campagne, à la limitation stricte du cumul des fonctions et des mandats électifs, à la réduction consistante des cautions aux différentes élections ainsi que du nombre de signatures exigé aux candidats indépendants, entre autres ;

La coalition Ndawi Askan Wi.
3- Initiatives parlementaires pour l’institution de commissions d’enquêtes, d’auditions et d’études sur : a) l’attribution des licences de recherche, de prospection et de production en matière minière, gazière, pétrolière et halieutique de même que les transactions et autres spéculations y afférentes, afin de situer les responsabilités et d’exiger en toute transparence la prise des sanctions idoines;
4- Proposition de loi de révision de la législation sur les partis politiques (après audit de la qualité et de l’effectivité du dispositif déjà existant, la loi de 1981 notamment), sur les syndicats, les mouvements citoyens et autres ONG, de sorte à assurer leur rationalisation, le mode de leur financement public, leur contrôle, leur participation et contribution positive à la vie publique nationale dans les différents domaines : citoyen, politique, économique, social, culturel, environnemental..;
5 – Proposition de loi modifiant le Code des collectivités territoriales, de manière à garantir les conditions de leur viabilité territoriale, économique et financière, pour l’exercice d’un pouvoir local réel capable jouissant des moyens de son autonomie ainsi que de prérogatives diverses. Il s’agit de favoriser la promotion d’un développement effectif à la base, dans le cadre d’un aménagement équitable et équilibré du territoire, tout en favorisant la création de pôles régionaux de production et d’échange, porteurs d’une politique d’intégration sous-régionale affirmée comme axe stratégique de notre développement économique fondé sur la promotion d’une véritable industrie de transformation, articulée à une politique soutenue de révolution agricole ;
6- Initiatives parlementaires en vue de la révision et de la mise à jour du corpus législatif souvent inadapté ou désuet (Code pénal, Code de la famille, Code du travail, Code foncier, Code minier, Code des impôts, Code des investissements, Code des douanes, Code de la pêche, Code de l’environnement, Code de la presse, etc.), selon une approche participative, inclusive et consensuelle, de manière à défendre et à préserver en priorité les intérêts des travailleurs, des populations, du pays et du continent africain. Revoir en particulier la loi 2012-23 sur la Cour des comptes, et la loi 2011-14 sur l’IGE avec octroi, notamment, du pouvoir de saisine direct du procureur et, en cas de lenteurs de celui-ci, du juge ;
7- Propositions de loi abrogeant, après état des lieux et évaluation rigoureusement établis, tous les traités, conventions et autres accords inégaux, tant bilatéraux que multilatéraux, dans les domaines politique, militaire et sécuritaire, économique et financier, culturel et scientifique, avant leur éventuelle renégociation sur des bases claires de souveraineté et d’égalité (Franc CFA, APE, bases militaires étrangères, etc.) ;

Quelques membres de la coalition.
8- Initiatives parlementaires sous régionales pour contribuer activement d’une part, à la création dans les meilleurs délais de la monnaie commune ouest-africaine, avec la suppression de la Zone Franc, à rendre opérationnel d’autre part, des Forces Armées Africaines en Attente, dans le cadre de la CEDEAO, à l’avancée enfin du processus d’unification politique des peuples africains en impulsant le débat et les actions sur la proposition de l’élection au suffrage universel direct des députés panafricains, tant au niveau sous-régional (CEDEAO, Mauritanie incluse) qu’au niveau continental (Union Africaine, Diaspora comprise), en mettant un accent particulier sur l’option en faveur du patriotisme économique, avec toutes les mesures d’incitation et d’accompagnement requises
13- Initiatives parlementaires, à l’inspiration des élus PENCUM NAWLE et d’autres listes, visant à faire prévaloir au sein de l’Assemblée, un nouveau style de travail parlementaire, marqué par l’assiduité, le sérieux, le respect mutuel, la diversité et la pluralité, le dévouement, la collégialité et la transparence, mettant pleinement à profit le recours aux langues nationales facilité par la mise en place d’un service complet de traduction et d’interprétation, le tout sous-tendu par l’engagement des députés à institutionnaliser, au nom du principe démocratique de reddition des comptes, la tenue d’une session publique annuelle de bilan sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des mesures phares énoncées ci-dessus, et plus globalement des propositions et des dispositions du Contrat de législature et de la Charte du député de la Coalition Ndawi Askan Wi /Alternative du Peuple.
Vous prônez la rupture pour mettre le citoyen au cœur des politiques publiques, vous réfutez également la continuité dans la gouvernance actuelle ? Pourquoi selon vous un changement est nécessaire dans le paysage politique sénégalais ?
A mon avis, parce que les citoyens dans leur majorité ont du mal à trouver leur compte dans la gouvernance actuelle. Il y a eu une première alternance contre le pouvoir socialiste qui n’a pas été à la hauteur de la demande sociale et qui a péché dans sa manière de gérer les deniers publics. Ensuite, il y a eu l’alternance de 2012 où une large majorité des populations ont voulu rompre avec la mal gouvernance en votant massivement pour le Président actuel. Reconnaissez que la déception est quasi générale car on est très loin des attentes avec des reniements en plus. Donc, il faut aujourd’hui se battre pour une réelle alternative et non une alternance qui changerait les hommes tout en maintenant la même politique.
Comment appréhendez vous cette campagne législative ? Et quelles sont vos attentes ?
Je n’ai pas aucune appréhension pour cette campagne. Nous avons, en toute responsabilité, choisi d’y aller après en avoir mesuré tous les risques et malgré les nombreux obstacles mis sur notre chemin. Je ne parlerais pas d’attentes mais de défis à relever. Je le redis, nous ne sommes pas des politiciens professionnels mais de simples citoyens qui estiment qu’il faut s’engager pour promouvoir une nouvelle culture politique !
Vous dites que l’avantage des candidats indépendants comme vous, c’est qu’ils encouragent la démocratie participative, et contribuent à une alternative économique, politique, sociale, culturelle et continentale, dans quelle mesure ?
Oui j’y crois fermement. Nous avons le devoir aujourd’hui de changer la donne et de redorer le blason de la politique c’est à dire poser des actes forts qui vont réconcilier les citoyens avec la politique, arrêter de parler pour ne rien dire, privilégier les actions auprès des populations, se mettre au service de toutes et de tous et faire en sorte que chaque citoyen se sente concerné par la gestion de sa Cité. Notre rôle à nous, candidats indépendants c’est de ne jamais se référer à une chapelle politique et de n’avoir comme boussole que le citoyen et ses intérêts.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.
Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.
Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.
AFRIQUE
MALI – Bamako impose une caution de visa aux Américains après la décision de Washington

Le gouvernement malien a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 une mesure de réciprocité diplomatique en réaction à la décision des États-Unis d’Amérique d’imposer une caution de visa aux ressortissants maliens.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que Washington mettra en œuvre, à compter du 23 octobre 2025, un programme pilote de caution de visa destiné aux Maliens sollicitant un visa d’affaires (B-1/B-2) ou de tourisme. Le dispositif prévoit le dépôt d’une caution comprise entre 5 000 et 10 000 dollars américains, remboursable sous certaines conditions à la fin du séjour.
Bamako a exprimé son profond regret face à cette décision, qu’il qualifie d’unilatérale et contraire à l’esprit de l’accord bilatéral signé en 2005 entre les deux pays, portant sur les visas de longue durée à entrées multiples.
En conséquence, le Mali a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité : désormais, les ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire devront s’acquitter des mêmes exigences financières et administratives.
« Le Mali a toujours collaboré avec les États-Unis dans la lutte contre l’immigration irrégulière, dans le respect du droit et de la dignité humaine », souligne le communiqué du ministère.
Tout en réaffirmant son attachement à la coopération bilatérale, le gouvernement malien insiste sur la nécessité de la mener dans un cadre équilibré, respectueux du dialogue et de la souveraineté nationale.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).
Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.
Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».
L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.
Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.
Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.
Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.
Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».
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