CULTURE
SENEGAL : La blogueuse Ndèye Fatou Kane nous livre son “Malheur de vivre”.

Elle s’appelle Ndèye Fatou Kane, 30 ans. Née au Sénégal où elle a vécu jusqu’à sa majorité avant de s’envoler pour la France, où elle a poursuivi une partie de ses études supérieures qu’elle avait entamées au Sénégal. Diplômes en poche, elle se met en quête d’expérience professionnelle. Mais et surtout, Ndèye Fatou Kane avait peu de chance d’échapper au virus de l’écriture. Surtout avec un grand-père : le célèbre Cheikh Hamidou Kane, auteur de “L’aventure ambiguë” et un père férus de littérature. La première œuvre de Ndèye Fatou Kane, Le malheur de vivre, parue en 2014 a été saluée par les critiques.
Ze-Africanews.com : Parlez-nous de vos premières lectures… de celles qui vous ont marquée ?
Ndèye Fatou Kane : Il y avait une librairie qui n’existe plus hélas) située au centre-ville de Dakar qui s’appelait Maxi Livres. Tout prétexte était bon pour mon père pour que nous y fassions un tour : anniversaire, vacances, bonnes notes récoltées en classe. Les livres de la Comtesse de Ségur, le Club des 5, les aventures de Fantômette, la justicière encapuchonnée, Les Contes d’Ahmadou Koumba, Ben et Mortimer ont constitué l’essentiel de mes lectures jusqu’à mes 12-13 ans. En grandissant, mes goûts littéraires se sont affinés. J’ai découvert la littérature africaine dans sa quintessence et il y avait une pluralité d’auteurs contemporains à mon grand-père (Cheikh Hamidou Kane, ndlr) : Ahmadou Kourouma, Amadou Hampâté Bâ, Mariama Bâ, Aminata Sow Fall… Et c’est tout naturellement que j’ai voulu à mon tour, inspirée de ce que je lisais, prendre la plume à mon tour.
Ainsi est né, Le malheur de vivre, votre premier roman ?
Ce qui m’a donné envie d’écrire ce livre, tient à deux raisons principalement : convoquer des valeurs qui me semblent un peu « déphasées » de nos jours et parler de cette Afrique profonde dans laquelle je me reconnais entièrement. J’ai parlé plus haut de Mariama Bâ et d’Aminata Sow Fall. J’admire énormément ces deux femmes de lettres, car en plus de leur modernité assumée, elles ont su, à travers leurs écrits, développer des thèmes sociaux, culturels et même politiques qui sont encore prégnants de nos jours. Tout ceci fait que j’ai inscrit l’espace spatio-temporel du “Malheur de vivre” entre le Dakar et le Paris des années 1980, sans oublier le Fouta, ma région natale, terre des Hal Pulaar. J’y parle entre autres thèmes de recours (et non pas retour) aux sources, de culture, d’immigration.

Le malheur de vivre.
Vous prenez aussi pour prétexte une love story. Celle du personnage principal Sakina et d’un boy Dakar… qui se solde par sa descente aux enfers ?
Exactement. Je suis partie d’une love story pour brasser large. En mettant en vis à vis Sakina, jeune halpulaar profondément ancrée dans sa culture, qui malgré le fait qu’elle vive en France avec ses parents, Amadou et Mariam Bâ, n’a rien perdu de sa « pularitude », avec Ousmane, halpulaar lui aussi, mais qui s’est laissé happer par la ville de Dakar. A travers ces deux personnages, je mets l’accent sur ce dont je parlais antérieurement, à savoir la nécessité pour un individu de se réclamer d’une culture, car je pense que sans culture, nous perdons le socle qui nous permet d’avoir un équilibre.
Après ce premier roman, vous avez participé à un ouvrage collectif, « Franklin l’insoumis”, un recueil de nouvelles pour rendre hommage à Franklin Boukaka, auteur et chanteur congolais ?
Alors, ce projet est né sur une proposition que m’a faite l’initiateur, Marien Ngombé, d’origine congolaise. Il désirait rendre hommage à Franklin Boukaka, chanteur congolais engagé assassiné dans les années 1970. Je n’ai pas tout de suite accepté, car comme je ne suis pas d’origine congolaise, je ne savais pas si j’avais la légitimité d’entrer dans ce projet. Mais la musique a fait le reste. Il a fallu que j’écoute un CD de chansons de Franklin Boukaka pour tomber amoureuse de sa musique et que j’aie envie de participer au projet Franklin, l’insoumis.
« Les livres occupent une place centrale dans ma vie ! »
Alors, il y a aussi la Ndèye Fatou Kane blogueuse qui nous parle tout naturellement de livres. Dans votre blog, vous nous faites partager vos coups de cœurs ?
Oui le blog est né il y a huit ans, car au début, quand je lisais des livres ou que je souhaitais débattre d’un sujet, j’enquiquinais mes proches en leur faisant de force lire ou écouter mes diatribes (rires). Mon goût pour la lecture allait crescendo et j’ai créé le blog “Ma petite Bulle”. Au début, j’y parlais de tout : billets d’humeur, faits de société, tracklist d’albums, mais depuis peu, je ne parle que de livres, de sorte que les nouveaux lecteurs croient que c’est un blog littéraire, mais ce n’est pas plus mal car les livres occupent une place centrale dans ma vie.
Comment se fait le choix de vos lectures ?
Mes choix de lecture se font au feeling : je peux connaître un auteur et avoir envie de lire sa dernière publication. Ou a contrario, être attirée par une 4e de couverture, ou un résumé d’ouvrage et avoir envie d’en savoir plus.Dans ma bibliothèque, on y trouve de tout, magazines, romans, essais. J’aime particulièrement les ouvrages politiques et les romans africains. J’ai un faible pour les ouvrages traitant de l’Afrique, bien que j’aie tendance à varier maintenant.
Quelles sont vos trois dernières lectures ?
J’ai lu dernièrement “Sarbaru Jinne” de Pape Samba Kane, journaliste satirique sénégalais. “Sarbaru Jinne” ou “Les Tam-Tams du diable”, est un ouvrage à forte connotation mystique, car l’auteur nous entraîne dans un sabar (danse sénégalaise, ndlr) endiablé dansé par des jinns, sous fond de philosophie et de mysticisme. L’auteur y fait preuve d’une grande érudition et effectue de superbes flashbacks entre la Médina, quartier populeux dakarois et ses deux personnages Talla et Massata. J’ai aussi lu “Errance” de Ibrahima Hane. Ouvrage qui est d’ores et déjà mon coup de cœur de l’année 2017. Ibrahima Hane effectue une radioscopie de la société sénégalaise. Entre Adja Tabara Fall, la politicienne véreuse, Seyni Sène, le laissé pour compte qui prend sa revanche sur la vie et la confrérie des Baye, Ibrahima Hane pointe du doigt les paradoxes sous lesquels est ensevelie la société sénégalaise. Et je lis en ce moment “La sonate de Bridgetower” de Emmanuel Dongala, qui nous relate la vie et l’œuvre de Georges de Bridgetower, musicien classique noir, virtuose du violon, quelque peu tombé dans l’oubli.

Ndèye Fatou Kane, auteure et blogueuse
Qu’est-ce que la lecture vous apporte ?
La lecture et l’écriture car l’une ne va pas sans l’autre selon moi, font partie intégrante de ma vie. Quand je suis triste, je lis ou quand je suis heureuse j’ai aussitôt envie de coucher sur le papier mes sentiments, les partager avec mon alter ego littéraire ! Comme chacun a une passion, un leitmotiv, mon activité littéraire est profondément ancrée en moi. Rien ne vaut le plaisir de découvrir de nouveaux ouvrages, de humer cette odeur si particulière du papier, de parcourir du doigt les reliques éparpillées dans la maison. Cela suffit à mon bonheur
Et sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Je travaille en ce moment sur un petit essai qui est en phase de relecture et correction. J’espère qu’il paraîtra sous peu. Je n’en dis pas plus, rendez-vous à la parution.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – La cheffe Sonia Marty Sokouri brille à la Private Chef World Cup 2025

À table ! C’est l’heure de l’attiéké sublimé à l’huile d’argan. Premier concours international à valoriser le métier de chef à domicile, la Private Chef World Cup s’est tenue du 12 au 14 septembre 2025 au Village International de la Gastronomie, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Imaginée par le chef et auteur Cyril Rouquet-Prévost, cette première édition a réuni treize talents venus des cinq continents pour trois jours d’épreuves culinaires exigeantes et créatives. Parmi eux, l’Ivoirienne Sonia Marty Sokouri, cheffe à l’énergie solaire, a décroché la deuxième place, juste derrière le Cambodgien Sao Sopheak. Live food and good vibes !
Cheffe Sonia Marty : première participation, premier exploit
Tout commence le 12 septembre 2025, au pied de la Tour Eiffel. Trois jours durant, les candidats ont rivalisé d’inventivité et de savoir-faire. Au terme d’une compétition haute en saveurs, la cheffe franco-ivoirienne Sonia Marty Sokouri a manqué la première marche du podium d’un souffle, derrière Sao Sopheak, fort de ses 17 années de carrière. Une performance d’autant plus remarquable que le concours avait initialement rassemblé 120 participants. Entrée dans l’univers gastronomique il y a seulement trois ans, Sonia Marty signe déjà un parcours très enviable.
Sonia Marty, seule Africaine dans le tercet final
Originaire de Côte d’Ivoire, Sonia Marty Sokouri puise son inspiration dans les richesses culinaires du Grand-Lahou. Sa capacité à marier subtilement les épices ivoiriennes aux codes de la haute gastronomie française a séduit le jury. “Cette victoire a une saveur particulière : il y a moins de trois ans, je choisissais de me reconvertir dans le milieu culinaire. Aujourd’hui, cette reconnaissance me rappelle que ce n’est que le début d’un long chemin, plein de passion, d’engagement et de belles aventures à venir”, confie-t-elle. Formée à l’École des Arts Culinaires Lenôtre, Sonia Marty a affûté son savoir-faire dans des établissements prestigieux comme le Jules Verne ou le Pré Catelan. Portée par sa passion pour les produits locaux et les cuisines africaines, elle a lancé Black Culinaria, une initiative valorisant les chefs afro-descendants.
Quand Sonia Marty métisse la gastronomie française
En demi-finale, elle a séduit avec un menu tout en audace. Entrée : carpaccio de dorade et graines de niébé, bouillon d’adjovan à la citronnelle et à la verveine. En plat : paleron de bœuf au barbecue, mariné aux épices kankan façon choukouya, sauce à l’ail noir et réduction de jus de viande. Et en dessert : biscuit à la cuillère imbibé au jus de tamarin, crème mascarpone au yaourt, carpaccio de mangues et gelée de tamarin. Et puis quand vint le jour de la finale, elle a relevé la barre avec, en plat de résistance : saumon et gambas snackés à l’huile rouge de palme, sauce du pêcheur, accompagnés d’attiéké à l’huile d’argan, raisins secs et éclats de cajou. Et un somptueux dessert : mousse au chocolat au cacao de Madagascar, tuile croquante à la farine de niébé, curd fruit de la passion à la vanille de Madagascar.
L’inclusif au cœur de la Private Chef World Cup
Les candidatures, ouvertes le 15 juillet, l’étaient à tous, sans distinction. L’événement s’est distingué par son exigence et son esprit d’inclusion. Les candidats devaient relever deux grands défis : préparer un menu pour deux avec des ingrédients imposés et des techniques précises (barbecue, fumage, réchauffe), puis créer en public un plat et un dessert en moins de deux heures. Le jury, composé de professionnels renommés tels que Valentin Néraudeau et Logan Laug, a mis en avant créativité, engagement et excellence technique. La présence de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française, et de la marraine Anne-Laure Descombin a donné à l’événement son éclat prestigieux et convivial.
Le salon SERBOTEL en ligne de mire
Cette belle performance n’est que le début d’une aventure prometteuse. Au-delà du concours, Sonia Marty Sokouri a pu mesurer ce qu’on appelle le “haut niveau” de la gastronomie mondiale. Elle sera de nouveau à l’honneur le 19 octobre 2025, lors du Trophée Mondial du Meilleur Plat Français, organisé par l’Association des Chevaliers de la Gastronomie Française, au salon SERBOTEL, Parc des Expositions de la Beaujoire. Bon appétit !
CULTURE
CAMEROUN – Pit Baccardi signe son come-back à l’Olympia

Vingt-cinq ans de rap. Un quart de siècle de compétition et de création. À 47 ans, Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, né à Yaoundé, revient à Paris le 25 septembre 2025 pour un concert-anniversaire à l’Olympia. Figure incontournable du rap francophone, pionnier du Secteur Ä et producteur visionnaire, il célèbre une carrière qui a marqué plusieurs générations.
L’Olympia accueillera ce soir-là une véritable rétrospective : un voyage à travers ses quatre albums, enrichi d’une dizaine de collaborations et d’une influence diffuse qui irrigue le rap francophone depuis plus de deux décennies. Fidèle à son style, Pit Baccardi s’est imposé comme l’un de ceux qui ont su tenir le cap contre vents et modes passagères.
Très tôt orphelin de mère, il est élevé par sa grand-mère au Cameroun. En 1982, il rejoint son père en France avant de repartir quatre ans plus tard. Son adolescence oscille entre Yaoundé et Paris, entre scolarité et fréquentations de rue. En 1995, il intègre le collectif ATK, où son flow grave et ses textes aiguisés retiennent l’attention. L’année suivante, il entre dans la galaxie Time Bomb. Aux côtés d’Oxmo Puccino, Lunatic ou X-Men, il forge sa réputation dans les freestyles et sur des compilations devenues cultes.
Membre fondateur du collectif Secteur Ä, qui symbolise pour beaucoup l’âge d’or du rap français des années 2000, Pit impose un rap à la fois introspectif et engagé. Installé durablement en France à la fin des années 90, il s’affirme comme une voix forte de la scène, sans céder aux tendances éphémères. Son premier album solo (1999), puis Le Poids des Maux (2002), restent des jalons essentiels pour une génération en quête d’identité à travers le rap.
Mais si Pit Baccardi est aujourd’hui auréolé du respect dû aux vétérans, c’est aussi parce qu’il n’a jamais limité son rôle à celui de rappeur. En 2013, il fonde Empire Company, un label qui devient tremplin pour une nouvelle vague d’artistes camerounais (Magasco, X Maleya, Duc Z). En 2018, son projet POWER fédère les voix montantes de la scène urbaine africaine (Locko, Tenor, Mink’s, MIMIE). En 2020, sa nomination à la tête d’Universal Music Africa confirme son flair et son sens du collectif. Plus récemment, il crée Gold Prod à Abidjan, un label où se rencontrent sa vision artistique et son instinct entrepreneurial.
Loin de se reposer sur ses lauriers, Pit Baccardi poursuit ses explorations. Après un showcase intimiste à Abidjan en décembre dernier, il enchaîne les coups d’éclat : Chiffres Romains, en duo avec son frère Dosseh (mai 2025), puis Feu (juin 2025), un titre audacieux aux textures inédites. Comme un pied de nez à l’usure du temps, il prouve une fois de plus sa capacité à se réinventer.
CULTURE
CAMEROUN – Le jour où Ben Decca a cassé l’Olympia

On imagine mal comment un artiste presque septuagénaire peut encore réussir un tel exploit. Et pourtant, le 4 mai 2025, Ben Decca, le roi du makossa, a enflammé Paris. Son nom s’affichait en grandes lettres rouges au fronton du mythique Olympia. Après plus de quarante ans de carrière et de succès, c’était une première pour lui dans cette salle légendaire – une première qui avait tout d’une consécration. Deux heures de show ininterrompu, offertes à un public conquis.
Le makossa, un succès populaire
Né à Douala, Mouangue Eyoum Victor, alias Ben Decca, est ce qu’on peut appeler la mémoire vivante de la musique camerounaise. Pour ses fans, qui l’appellent affectueusement “Papa Ben”, il est ce parent proche dont la voix résonne dans les souvenirs intimes de chacun. Dès que l’on entend le makossa, ce rythme urbain né à Douala dans les années 1950, on pense spontanément à lui. Ses titres – Ye Te Na Oa (1982), Souffrance d’amour, ou encore les refrains de son vingtième album repris lors des mariages et bals africains – sont devenus partie intégrante du patrimoine musical camerounais. Avec vingt-cinq albums et plus de cent cinquante chansons à son actif, Ben Decca a contribué à rendre immortel le makossa, qui résiste encore et toujours à l’usure du temps.
À l’Olympia, Ben Decca a fait le show en grand
Le chanteur camerounais a livré une prestation millimétrée, soutenue par des musiciens d’exception, à commencer par le maître de la basse, Étienne Mbappé. La machine était parfaitement huilée, et le live – du début à la fin – a touché les cœurs avec intensité. Entouré de son orchestre, Ben Decca a revisité ses classiques intemporels, tout en réservant de belles surprises. Parmi elles : la présence de Locko, de Lemo, nouvelle voix de l’afrobeat, et de Gaëlle Wondje. De ce rendez-vous entre Ben Decca et l’Olympia, il reste plus qu’un simple concert : la reconnaissance. Celle d’un artiste qui, depuis plus de quatre décennies, a fait danser, pleurer et rêver toute une diaspora. Et celle d’un genre musical, le makossa, qui continue d’imposer sa pulsation chaloupée face aux modes passagères.
Une production signée Mastatik
L’événement a été porté par Mastatik Records, le label fondé par Masta Premier, devenu en quelques années un passeur essentiel entre les scènes africaines et européennes. Après avoir accompagné Suspect 95, Locko ou Salatiel, la structure a offert à Ben Decca une scène à la mesure de son héritage.
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