Connect with us

AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – Abdoulaye Wade « Mame Boye » fête ses 95 ans ce 29 mai

Publie

le

Me Abdoulaye Wade, ancien président de la République du Sénégal de 2000 à 2012, vient d’avoir 95 ans. Né le 29 mai 1926 à Kébémer, le fondateur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) aura marqué l’histoire politique du Sénégal de par son engagement constant, son opposition  au régime d’Abdou Diouf de 1980 à 2000 ainsi que la marche bleue qu’il a initiée jusqu’à son accession au pouvoir. Depuis qu’il a perdu les élections en 2012, remplacé par son ancien ministre Macky Sall, le pape du Sopi (changement en wolof) vit dans la commune de Versailles, chef-lieu du département des Yvelines dans la région Île-de-France. Ze-africanews souhaite un joyeux anniversaire à Abdoulaye Wade et en profite pour faire un zoom sur le parcours de cet homme politique hors pair qui a fait vibrer le ring politique sénégalais durant plus de trois décennies.  

Abdoulaye Wade, celui qui est appelé affectueusement “Mame Boye” (grand-père en wolof) par les sénégalais, vient de souffler ses 95 ans. Il fête son anniversaire ce samedi 29 mai 2021. Le plus grand opposant de l’histoire politique du Sénégal est resté constant dans ses idées, ses convictions et ses prises de position par rapport surtout à la gestion du pays par le Parti Socialiste de 1960 à 2000. Six fois candidat à l’élection présidentielle au Sénégal (1978, 1983, 1988, 1993, 2000 et 2007), Abdoulaye Wade a réussi à gagner la confiance des sénégalais en 2000 avec notamment sa fameuse « marche bleue » initiée avec l’opposition.

Titulaire d’un doctorat en Droit et Sciences économiques à l’université de Grenoble en 1959, le pape du Sopi a été l’avocat du président du Conseil, Mamadou Dia, en mai 1963. Ce dernier ainsi que quatre autres ministres, Valdiodio N’diaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbae et Alioune Tall, étaient accusés par le président de la République d’alors, Leopold Sedar Senghor, de tentative de coup d’État. Abdoulaye Wade et Robert Badinter ont assuré leur défense.

Abdoulaye Wade @Page Facebook

En 1974, Abdoulaye Wade forme le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et se présente sans succès à quatre reprises au scrutin présidentiel (1978, 1983, 1988, 1993). D’avril 1991 à octobre 1992, il est ministre d’État auprès du président de la République du Sénégal Abdou Diouf dans le gouvernement d’union nationale. Ensuite, de 1995 à 1997, il occupe le poste de ministre d’État auprès du président de la République du Sénégal dans le gouvernement de Habib Thiam.

Toutefois, le 15 mai 1993, Abdoulaye Wade ainsi que trois autres membres du PDS sont arrêtés et accusés d’être derrière le meurtre de Me Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel chargé à l’époque de la proclamation des résultats de l’élection législative de février 1993. Mais ils ont vite été relâchés (trois jours plus tard), par manque de preuves.

Abdoulaye Wade @Page Facebook

Avec l’appui de toutes les forces vives de l’opposition, Abdoulaye Wade a été porté à la tête du Sénégal au scrutin présidentiel de 2000 avec 58,1 % au second tour de l’élection mettant fin à quarante ans de pouvoir socialiste au Sénégal. À son arrivée au pouvoir, il a contribué à la relance de l’économie sénégalaise et à la baisse de l’inflation. Il est réélu au premier tour de l’élection présidentielle du 25 février 2007 face à quatorze candidats, avec 55,79% des voix. Durant ses deux mandats, il lance la construction de plusieurs milliers d’écoles, fait passer le nombre de collèges de 220 en 2000 à 749, et celui des lycées de 48 à 134 sur la même période. En 12 ans, le budget de l’Éducation a quadruplé. Dans le cadre de la modernisation du pays, il lance de grands travaux tels que la corniche à Dakar et ses hôtels de luxe, le réaménagement du port de Dakar, la construction de l’aéroport international Blaise Diagne et de l’autoroute, le développement du réseau routier secondaire et l’électrification des campagnes.

Abdoulaye Wade @Page Facebook

Mais son règne a commencé à s’effriter quand il a versé dans des calculs purement politiques en vue de sa succession. En 2011, il a proposé une modification du scrutin présidentiel afin de permettre l’élection d’un « ticket » (président et vice-président) à la tête de l’exécutif avec seulement 25 % des voix au premier tour. Abdoulaye Wade est systématiquement soupçonné de chercher à se maintenir au pouvoir et à attribuer la fonction de vice-président à son fils Karim Wade qui lui succéderait automatiquement s’il venait à quitter la tête du pays. De violentes manifestations ont alors éclaté principalement dans la capitale Dakar, ce qui a contraint Abdoulaye Wade à renoncer à son projet le 23 juin. 

Abdoulaye Wade @Page Facebook

Ayant assuré avoir verrouillé la Constitution et limité le nombre de mandats à deux, Abdoulaye Wade s’est tout de même présenté pour la troisième fois au scrutin présidentiel de 2012, une candidature fortement contestée par l’opposition mais validée par le Conseil Constitutionnel le 27 janvier 2012. Il a perdu les élections au second tour devant Macky Sall le 25 mars 2012  avec respectivement 34,20% des voix contre 65,80%. Il cède le fauteuil à son successeur le 2 avril 2012.

Alors que le pape du Sopi célèbre ses 95 ans ce samedi 29 mai 2021, son fils, Karim Wade, condamné par la Cour de Répression de l’enrichissement illicite en 2014, a été gracié en 2016 et vit toujours au Qatar mais continue d’être présent dans l’actualité politique du pays.

Advertisement
Karim Wade @Page Facebook
Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Publie

le

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.

Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.

Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.

Continuer la lecture

AFRIQUE

MALI – Bamako impose une caution de visa aux Américains après la décision de Washington

Publie

le

Le gouvernement malien a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 une mesure de réciprocité diplomatique en réaction à la décision des États-Unis d’Amérique d’imposer une caution de visa aux ressortissants maliens.

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que Washington mettra en œuvre, à compter du 23 octobre 2025, un programme pilote de caution de visa destiné aux Maliens sollicitant un visa d’affaires (B-1/B-2) ou de tourisme. Le dispositif prévoit le dépôt d’une caution comprise entre 5 000 et 10 000 dollars américains, remboursable sous certaines conditions à la fin du séjour.

Bamako a exprimé son profond regret face à cette décision, qu’il qualifie d’unilatérale et contraire à l’esprit de l’accord bilatéral signé en 2005 entre les deux pays, portant sur les visas de longue durée à entrées multiples.

En conséquence, le Mali a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité : désormais, les ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire devront s’acquitter des mêmes exigences financières et administratives.

« Le Mali a toujours collaboré avec les États-Unis dans la lutte contre l’immigration irrégulière, dans le respect du droit et de la dignité humaine », souligne le communiqué du ministère.

Tout en réaffirmant son attachement à la coopération bilatérale, le gouvernement malien insiste sur la nécessité de la mener dans un cadre équilibré, respectueux du dialogue et de la souveraineté nationale.

Advertisement
Continuer la lecture

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

Publie

le

La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).

Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.

Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».

L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.

Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.

Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.

Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.

Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».

Advertisement
Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +