AFRIQUE
AFRIQUE : Renforcement de la coopération militaire la Mauritanie
La Mauritanie et l’Algérie ont décidé de renforcer la coopération militaire entre les deux pays. Objectif : faire face aux défis sécuritaires. La question a été abordée lors de la visite de trois jours du Chef d’état-major mauritanien et Général des Armées, Bamba Mokit, à Alger.
Le Chef d’état-major mauritanien, en visite à Alger depuis mardi 05 janvier 2021, a été reçu par son homologue algérien. « Cette rencontre a constitué une occasion pour les deux parties de passer en revue l’état de la coopération militaire bilatérale et d’échanger les analyses et points de vue sur les questions d’actualité et d’intérêt commun », a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
Le Général Major Saïd Chanegriha déclare que « cette visite revêt une importance particulière pour les deux pays frères et qu’elle leur permettra, sans nul doute, de développer leurs relations, notamment, à la lumière de l’évolution du contexte sécuritaire prévalant dans la région ». « Le renforcement de la coopération militaire entre les deux armées sœurs constituait plus qu’une nécessité, en vue de faire face aux défis sécuritaires qui s’imposent dans notre région, et que celui-ci peut se concrétiser à travers la mise à profit des mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, notamment le Cemoc », a-t-il ajouté.
Le Chef d’état-major de l’armée algérienne de souligner : « La consolidation de la coopération militaire entre nos deux institutions est plus que souhaitable en vue de faire face conjointement aux défis sécuritaires imposés à notre région et examiner les voies et moyens à même de permettre à nos deux armées d’assurer leurs missions dans ce contexte empreint de risques et de menaces de tout bord ». Aussi, estime-t-il qu’il est plus « judicieux de valoriser davantage les mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, à l’instar du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), dont la coopération est axée sur l’échange de renseignements et la coordination des actions de part et d’autre des frontières communes des pays membres ». Il a réitéré à cet effet son « entière volonté à œuvrer pour consolider les relations bilatérales militaires en vue de faire face aux différents défis sécuritaires pesant sur nos régions maghrébine et du Sahel ».
Le Chef d’état-major mauritanien, Général des Armées a pour sa part magnifié « les relations historiques profondes qui lient les deux pays frères, présentant ses remerciements à l’Algérie pour le soutien multiforme qu’elle apporte au peuple et à l’armée de Mauritanie ».
Cette coopération militaire vient en appoint à celle déjà existant entre les deux pays sur le plan économique. En effet, L’Algérie a été le 2e fournisseur africain de la Mauritanie en 2018 et les importations mauritaniennes de produits algériens représentent 20% du total des importations de Nouakchott des pays africains. « A titre d’exemple, nos exportations vers la Mauritanie ont enregistré une hausse de 100% durant le troisième trimestre 2020 (juillet à septembre) par rapport à la même période de 2019, atteignant près de 9 millions de dollars », a déclaré le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce algérien, Khaled Bouchlaghem, estimant que les chiffres de 2021 poursuivront leur tendance haussière suite à l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui introduit la libéralisation progressive des tarifs douaniers et la réduction des barrières non tarifaires.
AFRIQUE
GUINÉE-BISSAU – Le général Horta N’Tam prend la tête de la transition après le coup de force militaire
Le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, a été officiellement investi ce jeudi 27 novembre président de la transition et du Haut commandement militaire en Guinée-Bissau. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Bissau, au lendemain de la prise totale de contrôle du pays par les forces armées. Proche de l’ex-président Umaro Cissoko Embalo, le général Horta N’Tam a prêté serment au siège de l’état-major, devenu désormais le nouveau centre du pouvoir.
La brève cérémonie, organisée sans protocole ni hymne national, s’est déroulée sous haute sécurité. Les trois corps de l’armée – terre, air et marine – ont confirmé l’installation officielle du nouveau dirigeant pour une transition politique fixée à douze mois.
Pendant ce temps, le président déchu Umaro Cissoko Embalo demeure détenu à l’état-major, tandis que plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées, dont Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC. D’autres opposants, magistrats et responsables électoraux figurent également parmi les personnes interpellées. La capitale, totalement paralysée, reste sous forte surveillance militaire malgré la levée du couvre-feu. Les médias sont en grande partie réduits au silence, hormis les canaux officiels contrôlés par les militaires.
Dans son premier discours, le général Horta N’Tam a justifié la prise du pouvoir par la nécessité de contrer une “menace de déstabilisation menée par des narcotrafiquants”. L’armée a également annoncé la réouverture des frontières, fermées dans la foulée du putsch.
Les réactions internationales ont rapidement suivi. La CEDEAO a condamné « un coup d’État » interrompant « illégalement » le processus électoral et menace de prendre des mesures pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le Ghana, la Russie et les Nations unies ont exprimé leurs inquiétudes. Le Sénégal, voisin direct, reste pour l’instant silencieux.
La Guinée-Bissau se trouve ainsi plongée dans une nouvelle crise politique majeure, au moment même où le pays attendait les résultats du scrutin présidentiel. L’issue de cette transition militaire reste, pour l’instant, une grande inconnue.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française
L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.
Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.
Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.
L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Des coups de feu troublent l’attente des résultats
Dans les rues habituellement animées autour du siège de la Commission nationale des élections, à Bissau, un silence inhabituel avait peu à peu laissé place à une succession de détonations. Ce mercredi, plusieurs témoins racontent avoir entendu des coups de feu « soutenus », comme une salve venue rompre l’atmosphère tendue qui entourait déjà la capitale depuis plusieurs jours. Pendant de longues minutes, personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, mais chacun sentait que quelque chose venait de basculer.
Le pays est dans une phase délicate, presque fragile. À peine une semaine s’est écoulée depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, un moment que beaucoup considéraient comme une étape décisive pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. La participation avait été forte, presque enthousiaste, comme si chacun voulait déposer dans l’urne une part d’espoir personnel. Les autorités électorales parlaient encore, quelques heures plus tôt, d’un vote globalement apaisé, loin des crispations que le pays a parfois connues.
Mais les résultats définitifs, très attendus, n’avaient pas encore été rendus publics. Et dans ce contexte, chaque incident prend une dimension particulière. Les coups de feu entendus près de la CNE ont immédiatement ravivé les inquiétudes. Qui a tiré ? Pourquoi à cet endroit précis, chargé de symboles et d’enjeux ? Pour l’instant, aucune réponse claire. Aucune information non plus sur d’éventuelles victimes. Juste des échos, des incertitudes, et cette impression que les minutes à venir pourraient compter autant que les jours précédents.
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