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SOCIÉTÉ

CAMEROUN : Patricia Bakalack : « Nous venons au monde avec un handicap: c’est notre vagin. »

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« Chaque fois qu’une femme est harcelée, frappée, violée, humiliée, tuée, quelque part dans le monde, c’est toutes les femmes qui sont touchées, c’est toutes les femmes qui sont en danger. » Ainsi s’exprime Patricia BAKALACK. Elle se présente comme féministe, pour la justice sociale et contre toutes les formes de violences faites aux femmes. Elle vient de publier sur son profil facebook, un coup de gueule qui mérite d’être entendu. Nous la reproduisons ici :

« Elle s’appelait Ali Zainab Nielsen, aka Alizée, chanteuse nigériane assassinée hier 5 avril à Lagos par son époux qui a aussi tué leur fille, Petra, 4 ans. Encore un autre feminicide, encore des femmes victimes de violences conjugales, et il y en a qui chipotent à longueur de journée sur la nécessité du féminisme. Les femmes viennent au monde avec un handicap: le vagin. Dans nos sociétés africaines et autres…, la naissance de bébés de sexe féminin est encore marginalisée. La petite fille est rejetée à la naissance, puis à 10 ans, SI…elle est scolarisée, elle doit arrêter l’école pour aider sa maman aux nombreux travaux champêtres et ménagers, ou à son commerce qui peine à nourrir toute la maisonnée. À 12 ans, après avoir certainement subit des abus sexuels au sein même de la famille, quand elle n’est pas envoyée en mariage pour une chèvre et 2 morceaux de pagne chez un homme qui aurait pu être son pere et parfois même son grand-père, on lui repasse les seins afin de repousser le plus longtemps possible sa féminité qui est bridée. Le repassage des seins qui est souvent la cause des cancers de sein et autres nombreuses infections, gamine j’ai vu du pue sortir des tétons de camarades qui avaient subit cette pratique très douloureuse.

À 15 ans elle est envoyée en mariage, sans diplôme, sans formation, sans argent, elle appartient désormais à un autre homme. S’en suivront donc les violences conjugales, et cette gamine devenue femme ne saura se défendre. Elle aura grandi dans l’insécurité permanente, les violences dans le foyer ne seront donc qu’une suite logique.

« Nous venons au monde avec un handicap: c’est notre vagin. »

Celles qui ont eu plus de chance rencontreront d’autres obstacles et ils sont toujours liée au genre. Ils commencent par les viols et abus sexuels dans la famille, le harcèlement sexuel au lycée avec les professeurs comme bourreaux. Combien d’adolescentes ont été en échec scolaire à cause du harcèlement sexuel de professeurs, ces éducateurs qui se transforment en briseurs de rêves ? Celles qui surmontent ce cap le retrouveront sous une autre forme plus évoluée dans leur vie d’adulte: la promotion canapé et le harcèlent sexuel au travail!

À compétences égales avec leurs collègues masculins, elles seront toujours moins payées que ces derniers et rencontreront plus de difficultés à accéder à des postes à responsabilité.

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Mes consœurs en maux, mes sœurs en humanité, il arrive qu’au moins une fois dans sa vie, toute femme est confrontée à l’un ou plusieurs des maux cités plus haut. Notre statut social ne nous met pas toujours à l’abri, la preuve avec les viols et violences conjugales qui touchent toutes les sociétés. Quelque soient notre couleur de peau et notre origine, blanche, noire asiatique, arabe, nous sommes toutes concernées par les problématiques liées au genre.

Chaque fois qu’une femme est harcelée, frappée, violée, humiliée, tuée, quelque part dans le monde, c’est toutes les femmes qui sont touchées, c’est toutes les femmes qui sont en danger.

Nous venons au monde avec un handicap: c’est notre vagin.

C’est pourquoi il est impératif d’élever nos petites filles dans un environnement où elles sont aimées, rassurées, éduquées, afin de produire des femmes fortes et confiantes à la société. »

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SOCIÉTÉ

SENEGAL – PME africaines : Dr Aïda Mbodji plaide pour un accès renforcé au financement

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Au deuxième jour d’Ambition Africa 2025, le rendez-vous annuel dédié au développement économique entre la France et le continent africain, la Déléguée générale de la DER/FJ, Dr Aïda Mbodji, a pris part mercredi à une table ronde consacrée à « L’accès au financement des PME africaines comme catalyseur de l’entrepreneuriat ». La session, animée par le journaliste économique Arnaud Fleury, a réuni plusieurs acteurs majeurs de l’écosystème financier africain et européen.

Au nom de la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes, Dr Mbodji a mis en avant les dispositifs mis en place au Sénégal pour améliorer l’accès au capital, encourager l’innovation et soutenir la montée en puissance des petites et moyennes entreprises. Elle a notamment rappelé le rôle déterminant des financements hybrides, de l’accompagnement technique et des mécanismes de garantie portés par la DER/FJ pour répondre aux besoins des entrepreneurs, en particulier les jeunes et les femmes.

Aux côtés de Julie Coulon (Ecobank), d’Emmanuel Turpin (Tonti Capital), de Pierre Maspoli (FISEA – Proparco) et de Hugues Latourrette (Bpifrance), elle a insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats transcontinentaux afin de stimuler l’investissement productif et de structurer des solutions adaptées aux réalités africaines.

Moment fort de la rencontre : la signature d’un mémorandum d’entente (MoU) entre la DER/FJ et Bpifrance. Cet accord établit un cadre de coopération autour de LionsTech et d’autres programmes destinés à soutenir les entrepreneurs sénégalais, favoriser le transfert d’expertise et développer de nouvelles opportunités d’investissement.

Avec ce partenariat, la DER/FJ confirme sa volonté de s’inscrire dans une dynamique internationale visant à accélérer la croissance des PME et à consolider la place du Sénégal comme hub régional de l’innovation et de l’entrepreneuriat.

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NÉCROLOGIE

SÉNÉGAL – Le corps du jeune footballeur Cheikh Touré attendu à Diass

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La dépouille de Cheikh Touré, jeune gardien de but sénégalais âgé de 17 ans, arrivera ce samedi à 17 heures à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, a confirmé sa famille. Originaire de Yeumbeul et pensionnaire de l’académie Esprit Foot, le jeune footballeur a trouvé la mort au Ghana, où il s’était rendu pour ce qu’il pensait être des tests de recrutement dans un club local. Son rêve de carrière professionnelle s’est tragiquement transformé en drame.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie exploitant la crédulité de jeunes sportifs. Convaincu par un ami de se rendre à Kumasi, il avait demandé à sa mère de lui envoyer de l’argent pour financer les prétendus tests. Après plusieurs transferts, le contact a été brutalement rompu. Quelques jours plus tard, sa famille recevait un message annonçant un supposé accident. Les images qui ont suivi ont révélé, au contraire, des traces de violences et de sévices graves, confirmant la piste d’un crime sordide.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a confirmé le décès du jeune joueur. Le document précise que Cheikh Touré aurait succombé à des violences liées à une tentative d’escroquerie. Deux agents de l’ambassade du Sénégal à Accra ont été dépêchés à Kumasi pour accompagner les démarches judiciaires et organiser le rapatriement du corps.

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NÉCROLOGIE

SÉNÉGAL – Décès de Suzanne Diop, première femme magistrate, à l’âge de 101 ans

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Le journal Le Soleil annonce avec émotion le décès de Mme Suzanne Diop, ce jeudi, à l’âge de 101 ans. Première femme magistrate du Sénégal, elle laisse derrière elle un héritage durable dans le domaine de la justice et des droits des plus vulnérables.

Suzanne Diop a marqué l’histoire le 14 mars 1964 en prêtant serment au Palais de justice de Dakar, à l’âge de 38 ans. Diplômée de la Faculté de droit de la Sorbonne, elle avait d’abord travaillé au sein de la maison d’édition Présence Africaine avant de se tourner vers le droit, qu’elle allait exercer avec rigueur et humanité.

Nommée magistrate au tribunal pour enfants en 1962, Suzanne Diop s’est particulièrement illustrée par son engagement en faveur des droits des enfants et des femmes. Son parcours exemplaire l’a également menée à devenir la première femme conseillère à la Cour suprême, brisant les barrières dans un domaine jusqu’alors largement masculin.

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