Connect with us

AFRIQUE CENTRALE

RD CONGO : Tshisekedi II : la modernisation de la Fonction publique indispensable pour lutter contre la corruption

Publie

le

Le Président Félix Tshisekedi, en acceptant la démission du Premier ministre Ilunga Ilunkamba et de son gouvernement, devra assurément procéder rapidement à la nomination d’un nouveau gouvernement devant mettre en œuvre son programme de réformes, politique, économique, sociale et sécuritaire, durant les trois prochaines années qui restent, pour relever les multiples défis auxquels le pays fait face. Par Isidore Kwandja Ngembo

Parmi les priorités clés qui s’imposent et les défis qui attendent le prochain gouvernement, figurent notamment le rétablissement de la paix, la sécurité et la protection des citoyens dans l’ensemble du pays ; la stimulation du développement socio-économique et la création d’emplois ; la lutte contre la corruption ; la réforme électorale, y compris les réformes du système judiciaire et de l’administration publique, pour assurer la stabilité des institutions qui doivent garantir et renforcer la démocratie et l’État de droit en République Démocratique du Congo.

Le prochain gouvernement qui, nous l’espérons cette fois-ci, va accompagner le Président Tshisekedi dans la mise en œuvre de son projet de société, devra savoir que l’administration publique est la troisième et plus importante composante du pouvoir exécutif et un instrument indispensable à la mise en œuvre des politiques publiques et des programmes gouvernementaux.

Si le Président Tshisekedi veut réellement imprimer un nouvel élan à la seconde moitié de son mandat, il devra instruire le prochain gouvernement de changer complètement de cap, en initiant et mettant en œuvre un vaste plan d’action global de réforme et de modernisation de l’administration publique congolaise, pour une plus grande transparence, une meilleure gestion de la fonction publique et une orthodoxie dans les dépenses publiques.

Point n’est besoin de rappeler ici que l’administration publique constitue un élément fondamental du système de gouvernance d’un État moderne et, sans nul doute, elle joue un rôle déterminant d’éclaireuse dans la prise de décisions politiques, dans la matérialisation de l’exercice des pouvoirs publics, dans la mise en œuvre des orientations gouvernementales et dans la saine gestion des services publics.

Advertisement

Mais selon les derniers résultats préliminaires des enquêtes de la Police judiciaire des parquets sur la paie des agents et fonctionnaires de l’État, l’administration publique congolaise héberge des réseaux mafieux de fraudes organisées et de détournement des deniers publics qui profitent à une catégorie de personnes. Pour preuve, ce rapport indique que entre 2011 et 2019, une somme de plus 259 millions de dollars aurait été détournée avec plus de 133 000 agents fictifs et plus de 43 000 doublons qui bénéficiaient indûment de la paie des fonctionnaires et agents de l’État officiellement reconnus.

Tout dernièrement encore, il y a un autre scandale de détournement de fonds publics présumé qui éclabousse le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui a abouti à l’arrestation du directeur national du Service du contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) et de l’Inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, indique qu’un million et demi de dollars seraient détournés chaque mois dans ce ministère.

Pour mettre fin à ce fléau de la rémunération des fonctionnaires fictifs qui coûte énormément cher au Trésor public congolais, la réforme dans le système de l’administration publique congolaise doit figurer parmi les priorités clés du gouvernement et faire l’objet d’une attention toute particulière.

Cette réforme devra non seulement veiller à mettre en place un système de vérification minutieuse des effectifs réels de la Fonction publique, en procèdent systématiquement au recensement rigoureux des fonctionnaires civils, de ceux relevant de la Police nationale et des Forces armées congolaises, mais elle devra également démanteler les emplois fictifs payés par des fonds publics. La mise en place d’un tel système de vérification aiderait à améliorer la capacité administrative des ministères et autres institutions publiques à mener à bien leurs missions.

Une telle réforme est possible, mais doit être un effort continu qui va de l’avant avec l’adoption des nouveaux cadres législatifs et réglementaires rigoureux et réellement applicables, en vue d’améliorer l’efficacité de l’action publique, de raffermir la transparence, de garantir le respect des principes de responsabilité et de reddition de comptes, pour combattre efficacement la corruption, la mauvaise gestion des ressources publiques et assurer la gestion plus rigoureuse des institutions publiques.

Advertisement

Point n’est besoin de rappeler ici que l’administration publique constitue un élément fondamental du système de gouvernance d’un État moderne et, sans nul doute, elle joue un rôle déterminant d’éclaireuse dans la prise de décisions politiques, dans la matérialisation de l’exercice des pouvoirs publics, dans la mise en œuvre des orientations gouvernementales et dans la saine gestion des services publics.

Mais selon les derniers résultats préliminaires des enquêtes de la Police judiciaire des parquets sur la paie des agents et fonctionnaires de l’État, l’administration publique congolaise héberge des réseaux mafieux de fraudes organisées et de détournement des deniers publics qui profitent à une catégorie de personnes. Pour preuve, ce rapport indique que entre 2011 et 2019, une somme de plus 259 millions de dollars aurait été détournée avec plus de 133 000 agents fictifs et plus de 43 000 doublons qui bénéficiaient indûment de la paie des fonctionnaires et agents de l’État officiellement reconnus.

Tout dernièrement encore, il y a un autre scandale de détournement de fonds publics présumé qui éclabousse le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui a abouti à l’arrestation du directeur national du Service du contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) et de l’Inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, indique qu’un million et demi de dollars seraient détournés chaque mois dans ce ministère.

Pour mettre fin à ce fléau de la rémunération des fonctionnaires fictifs qui coûte énormément cher au Trésor public congolais, la réforme dans le système de l’administration publique congolaise doit figurer parmi les priorités clés du gouvernement et faire l’objet d’une attention toute particulière.

Cette réforme devra non seulement veiller à mettre en place un système de vérification minutieuse des effectifs réels de la Fonction publique, en procèdent systématiquement au recensement rigoureux des fonctionnaires civils, de ceux relevant de la Police nationale et des Forces armées congolaises, mais elle devra également démanteler les emplois fictifs payés par des fonds publics. La mise en place d’un tel système de vérification aiderait à améliorer la capacité administrative des ministères et autres institutions publiques à mener à bien leurs missions.

Advertisement

Une telle réforme est possible, mais doit être un effort continu qui va de l’avant avec l’adoption des nouveaux cadres législatifs et réglementaires rigoureux et réellement applicables, en vue d’améliorer l’efficacité de l’action publique, de raffermir la transparence, de garantir le respect des principes de responsabilité et de reddition de comptes, pour combattre efficacement la corruption, la mauvaise gestion des ressources publiques et assurer la gestion plus rigoureuse des institutions publiques.

La réalisation de telles réformes majeures, qui vont s’échelonner dans le temps, pourrait s’avérer plus difficile et complexe, si elles ne sont pas pilotées des mains expertes. Ce pourquoi il nous semble évident que le choix du prochain ministre responsable de l’administration publique soit porté sur une personne qui possède une excellente connaissance théorique et pratique des enjeux essentiels et cruciaux liés à l’administration publique. Un tel choix judicieux permettrait de relever les défis majeurs récurrents auxquels est confrontée l’administration publique congolaise.

Par Isidore Kwandja Ngembo, Politologue et Analyste des politiques publiques

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

RD CONGO – L’AFC/M23 annonce un retrait conditionnel d’Uvira sous pression américaine

Publie

le

Le mouvement rebelle AFC/M23 a annoncé, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre, son retrait unilatéral de la ville d’Uvira, deuxième agglomération de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette décision intervient moins d’une semaine après la prise de la ville et dans un contexte de pression diplomatique croissante exercée par les États-Unis sur le Rwanda, accusé de soutenir le groupe armé.

Dans un communiqué, l’AFC/M23 affirme que ce retrait répond à une demande américaine et s’inscrit comme un « geste de confiance » destiné à appuyer le processus de Doha engagé entre le mouvement et les autorités de Kinshasa. Le groupe conditionne toutefois son départ à plusieurs exigences, notamment la démilitarisation de la ville, la protection des populations civiles et le contrôle effectif du cessez-le-feu par le déploiement d’une force dite neutre.

Aucun calendrier précis n’a été communiqué et l’ampleur réelle du retrait reste incertaine. L’annonce ne concerne, à ce stade, que la ville d’Uvira, sans clarification sur le sort des localités environnantes, notamment Makobola et d’autres zones conquises après le 10 décembre. Par ailleurs, l’AFC/M23 exclut toute reprise immédiate de la ville par les FARDC ou les groupes Wazalendo, considérant cela comme une ligne rouge sécuritaire.

La question de la « force neutre » évoquée demeure floue. La Monusco n’est pas déployée au Sud-Kivu et le mouvement rebelle la considère comme partie prenante au conflit. De son côté, le gouvernement congolais s’est toujours opposé à l’instauration d’une zone tampon, et aucune négociation concrète n’a encore été engagée sur les mesures sécuritaires transitoires prévues par l’accord-cadre de Doha.

Cette annonce survient alors que Washington durcit le ton contre Kigali. Les autorités américaines accusent le Rwanda d’alimenter l’instabilité régionale et d’avoir violé les récents engagements de paix. Des sanctions ciblées contre des responsables rwandais sont désormais envisagées, renforçant l’incertitude autour de l’évolution du dossier sécuritaire dans l’est congolais.

Advertisement
Continuer la lecture

AFRIQUE

RD CONGO – L’offensive du M23 sur Uvira : une « gifle » diplomatique pour les États-Unis

Publie

le

Moins d’une semaine après la signature de l’accord de paix de Washington, qualifié de « grand miracle » par Donald Trump, la ville stratégique d’Uvira, dans l’est de la RDC, tombe progressivement aux mains du M23. Soutenus par le Rwanda, les rebelles ont pénétré mercredi dans les quartiers nord de la ville, provoquant la déroute des forces armées congolaises et une panique généralisée parmi la population.

Pour le Burundi voisin, cette offensive constitue une « gifle » infligée aux États-Unis et une humiliation diplomatique. Le ministre burundais des Affaires étrangères a fermement condamné l’attaque, réclamant des sanctions contre Kigali. En réaction immédiate, Bujumbura a fermé sa frontière, désormais considérée comme zone militaire, tandis que les rebelles verrouillaient le passage côté congolais. Kigali, de son côté, rejette la faute sur la RDC, l’accusant de violer le processus de paix.

Sur le terrain, la situation humanitaire s’aggrave dramatiquement. Plus de 200 000 personnes ont été déplacées au Sud-Kivu depuis le début du mois, et plus de 45 000 réfugiés ont fui vers le Burundi en quelques jours. Les habitants d’Uvira vivent terrés chez eux, témoins de l’impuissance des soldats congolais qui, dans leur fuite, se livrent parfois au pillage.

Cette conquête éclair, appuyée selon l’ONU par des milliers de soldats rwandais, fait craindre le pire à Kinshasa : une possible avancée du M23 vers le Katanga, poumon minier et économique du pays, ce qui porterait un coup fatal à l’État congolais.

Continuer la lecture

AFRIQUE

RD CONGO – Le président Felix Tshisekedi accuse Kigali de violer l’accord de Washington

Publie

le

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a vivement dénoncé, lundi, ce qu’il considère comme une violation flagrante des engagements récemment pris par le Rwanda. S’exprimant devant la Nation depuis le siège du Parlement à Kinshasa, le chef de l’État congolais a accusé Kigali d’avoir relancé des opérations militaires sur le sol congolais, malgré l’accord conclu quelques jours plus tôt à Washington entre les deux pays.

Selon Félix Tshisekedi, des troupes rwandaises auraient mené plusieurs attaques dans différentes localités de la province du Sud-Kivu, une région déjà fortement éprouvée par des années de conflits armés et de tensions transfrontalières. Cette situation, souligne-t-il, remet en question la crédibilité même du processus diplomatique engagé sous l’égide des partenaires internationaux, qui avaient salué l’accord de Washington comme une avancée majeure vers l’apaisement et la stabilisation de l’Est congolais.

Le président congolais a rappelé que cet accord prévoyait l’arrêt des hostilités, le retrait progressif des forces étrangères et la relance d’un dialogue bilatéral visant à rétablir la confiance. Or, ces nouvelles incursions militaires, affirme-t-il, démontrent que les engagements pris par le Rwanda n’ont pas été respectés, menaçant de fragiliser davantage une région où opèrent déjà de multiples groupes armés.

Félix Tshisekedi a assuré que la RDC ne resterait pas sans réaction face à ce qu’il qualifie de provocation et de violation de sa souveraineté. Il a affirmé que les forces armées congolaises demeuraient mobilisées pour protéger l’intégrité territoriale du pays, tout en réitérant l’importance d’un soutien accru de la communauté internationale afin d’éviter une escalade régionale.

Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +