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AFRIQUE CENTRALE

CENTRAFRIQUE : La violence intercommunautaire inquiète.

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La violence intercommunautaire ne cesse de s’aggraver en Centrafrique. Depuis le départ de l’ancien président François Bozizé en mars 2012, chassé au pouvoir par la coalition rebelle Séléka, le pays est voué à une violence incontrôlable depuis plus de 5 ans.

Les musulmans du Séléka sont opposés aux anti-balaka qui représentent les milices d’auto-défense. A cause de cette guerre fratricide interne, la population emprisonnée comme dans un étau, est sans défense, elles sont victimes d’attaques et de tueries répétées.

C’est depuis en mars 2012 quand le président François Bozizé est chassé du pouvoir par la coalition rebelle Séléka que le pays a sombré dans une spirale de violence sans précédent. Les rebelles avaient des revendications sur la table des négociations. Ils voulaient et veulent toujours faire entendre leurs voix notamment la mise en œuvre des accords de 2008 qui prévoyait leur réintégration dans l’armée. Ils souhaitent également plus d’investissements pour les régions du nord, complètement délaissées par le pouvoir central.

Depuis, une recrudescence des violences due aux affrontements des milices de part et d’autre menace la sécurité intérieur du pays. Pourtant, le 19 juin 2017 une lueur d’espoir naissait enfin pour le pays et ses plus de 5 millions d’habitants. La signature d’un accord de paix à Rome qui prévoyait un cessez-le-feu immédiat et le dépôt des armes définitif a été signé par l’ensemble des acteurs politiques mais également par les quatorze groupes armés. Cet accord dit d’historique avait pour objectif premier de ramener la paix dans le pays mais également de mettre un frein contre la lutte effrénée et les violences inter-communautaires. Malheureusement, l’accord a vite volé en éclats en moins de 24 heures.

Toujours pour lutter contre cette insécurité qui perturbe la vie socio-économique des population, entre fin mai et juin 2017, les autorités centrafricaines ont mise en place un programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, destiné au désarmement de milliers de rebelles impliqués dans la deuxième guerre civile qui a secoué le pays. 1000 personnes ont suivi le programme. Cependant, cette initiative louable n’a malheureusement pas permis une démilitarisation totale des différents groupes rebelles.

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Le mercredi 18 octobre 2017, une énième attaque meurtrière a été encore commise dans le sud-est du pays, une région longtemps épargnée par les violences. Les civils sont toujours ciblés en fonction de leur appartenance communautaire ou religieuse. Voitures détruites, motos brûlées, des églises et des mosquées pillées, autant d’actes de violences qui témoignent de la situation d’insécurité dans les villes.

Un regain de tension de plus en plus inquiétant. Dimanche 22 octobre 2017, deux militaires de la Minusca, la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine, ont trouvé la mort dans la ville de Bangassou suite à des tirs des groupes d’auto-défense alors qu’ils sécurisent un point d’accès à l’eau pour 2000 civiles déplacés par les combats. 40 000 des 45 000 habitants de la localité ont été déplacés. 90% n’ont toujours pas regagner leurs maisons. Un peu plus loin dans la ville de Zemio à 290 kilomètres de Bangassou, les différends entre communauté musulmane et les éléments anti-balaka se multiplient. Dans la ville de Bria au nord le FPRC, une faction de l’ex-Séléka contrôle toujours le territoire. Les soubresauts de violences meurtrière dans les villes de Batango, Bria ou encore Bangassou ont causé d’énormes pertes humaines, provoqués de massifs déplacement de personnes. Les populations qui aspirent à la paix s’inquiètent.

On compte plus d’une centaine de morts et plus d’un millions de déplacés dont 600 000 se retrouvent dans les pays limitrophes : au Tchad, au Cameroun et en République démocratique du Congo.

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AFRIQUE

RD CONGO – Marche de partis de la majorité pour dénoncer l’« agression rwandaise »

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À Kinshasa, une mobilisation politique s’est tenue pour dénoncer la poursuite des violences dans l’est de la République démocratique du Congo et exiger le retrait du mouvement rebelle M23 ainsi que des forces rwandaises accusées de le soutenir. En treillis militaire, béret rouge sur la tête et drapeau national noué autour du cou, Sylvain Mutombo, leader du RDT, a conduit les militants de son parti dans les rues de la capitale, appelant à l’unité nationale face à ce qu’il qualifie d’agression étrangère.

Au cours de la marche, les manifestants ont interpellé les États-Unis, leur demandant de veiller au respect des engagements pris dans le cadre des discussions internationales. Pour Sylvain Mutombo, il s’agit de défendre la souveraineté nationale par des moyens politiques, diplomatiques et légaux afin de mettre fin aux exactions attribuées au M23 dans l’est du pays.

Parmi les participants, Micheline, serrant contre elle une effigie du chef de l’État, a exprimé un message sans ambiguïté : elle appelle le président rwandais Paul Kagame à retirer ses troupes et à laisser le Congo vivre en paix, affirmant que, malgré les épreuves, le pays restera uni.

La marche s’est achevée dans l’enceinte du Parlement par un bref rassemblement. Par la suite, un comité restreint conduit par André Mbata, secrétaire permanent de l’Union sacrée, a entamé une démarche diplomatique. Des mémorandums ont été remis successivement aux ambassades belge et américaine, ainsi qu’à la nonciature, afin de demander à la communauté internationale de traduire ses engagements en actes concrets pour faire cesser l’agression et obtenir le retrait effectif du Rwanda.

Toutefois, la mobilisation est restée limitée, marquée par l’absence de plusieurs partis de la majorité présidentielle. Dans l’opposition, la coalition Lamuka a qualifié l’initiative de « mobilisation au rabais », estimant que l’enjeu sécuritaire exigeait une réponse politique plus large et plus inclusive.

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AFRIQUE

RD CONGO – L’AFC/M23 annonce un retrait conditionnel d’Uvira sous pression américaine

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Le mouvement rebelle AFC/M23 a annoncé, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre, son retrait unilatéral de la ville d’Uvira, deuxième agglomération de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette décision intervient moins d’une semaine après la prise de la ville et dans un contexte de pression diplomatique croissante exercée par les États-Unis sur le Rwanda, accusé de soutenir le groupe armé.

Dans un communiqué, l’AFC/M23 affirme que ce retrait répond à une demande américaine et s’inscrit comme un « geste de confiance » destiné à appuyer le processus de Doha engagé entre le mouvement et les autorités de Kinshasa. Le groupe conditionne toutefois son départ à plusieurs exigences, notamment la démilitarisation de la ville, la protection des populations civiles et le contrôle effectif du cessez-le-feu par le déploiement d’une force dite neutre.

Aucun calendrier précis n’a été communiqué et l’ampleur réelle du retrait reste incertaine. L’annonce ne concerne, à ce stade, que la ville d’Uvira, sans clarification sur le sort des localités environnantes, notamment Makobola et d’autres zones conquises après le 10 décembre. Par ailleurs, l’AFC/M23 exclut toute reprise immédiate de la ville par les FARDC ou les groupes Wazalendo, considérant cela comme une ligne rouge sécuritaire.

La question de la « force neutre » évoquée demeure floue. La Monusco n’est pas déployée au Sud-Kivu et le mouvement rebelle la considère comme partie prenante au conflit. De son côté, le gouvernement congolais s’est toujours opposé à l’instauration d’une zone tampon, et aucune négociation concrète n’a encore été engagée sur les mesures sécuritaires transitoires prévues par l’accord-cadre de Doha.

Cette annonce survient alors que Washington durcit le ton contre Kigali. Les autorités américaines accusent le Rwanda d’alimenter l’instabilité régionale et d’avoir violé les récents engagements de paix. Des sanctions ciblées contre des responsables rwandais sont désormais envisagées, renforçant l’incertitude autour de l’évolution du dossier sécuritaire dans l’est congolais.

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AFRIQUE

RD CONGO – L’offensive du M23 sur Uvira : une « gifle » diplomatique pour les États-Unis

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Moins d’une semaine après la signature de l’accord de paix de Washington, qualifié de « grand miracle » par Donald Trump, la ville stratégique d’Uvira, dans l’est de la RDC, tombe progressivement aux mains du M23. Soutenus par le Rwanda, les rebelles ont pénétré mercredi dans les quartiers nord de la ville, provoquant la déroute des forces armées congolaises et une panique généralisée parmi la population.

Pour le Burundi voisin, cette offensive constitue une « gifle » infligée aux États-Unis et une humiliation diplomatique. Le ministre burundais des Affaires étrangères a fermement condamné l’attaque, réclamant des sanctions contre Kigali. En réaction immédiate, Bujumbura a fermé sa frontière, désormais considérée comme zone militaire, tandis que les rebelles verrouillaient le passage côté congolais. Kigali, de son côté, rejette la faute sur la RDC, l’accusant de violer le processus de paix.

Sur le terrain, la situation humanitaire s’aggrave dramatiquement. Plus de 200 000 personnes ont été déplacées au Sud-Kivu depuis le début du mois, et plus de 45 000 réfugiés ont fui vers le Burundi en quelques jours. Les habitants d’Uvira vivent terrés chez eux, témoins de l’impuissance des soldats congolais qui, dans leur fuite, se livrent parfois au pillage.

Cette conquête éclair, appuyée selon l’ONU par des milliers de soldats rwandais, fait craindre le pire à Kinshasa : une possible avancée du M23 vers le Katanga, poumon minier et économique du pays, ce qui porterait un coup fatal à l’État congolais.

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